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Le val de Ruz d’un bout à l’autre N° 2290
Grand-Chézar — Neuchâtel, Pont des Parcs • NE

Le val de Ruz d’un bout à l’autre

Grande vallée neuchâteloise à fond plat, le val de Ruz est bordé par deux chaînes montagneuses. La randonnée, qui la traverse de part en part, débute à Chézard-St-Martin. Par des chemins naturels, tracés à travers champs, elle rejoint le Bois d’Yé, près de la piscine. En 1968, cette dernière fut la première grande infrastructure de loisirs du val de Ruz. Le petit espace boisé comprend un sentier didactique consacré à la forêt neuchâteloise et de sympathiques aires de pique-nique. Bétonné, puis asphalté, le chemin conduit alors à Engollon et à son temple, où l’on peut admirer de belles fresques médiévales. Après la traversée du Seyon, principal cours d’eau de la vallée, on passe par Vilars pour atteindre la pente de Chaumont, au sud. De là, le regard se porte toujours sur les vastes champs du val de Ruz, mais aussi sur la chaîne nord où culminent le Mont Racine et Tête de Ran. Un chemin, à nouveau naturel, suit le bord de la forêt jusqu’au temple de Fenin, qui date probablement du 16e siècle. On plonge alors sur Valangin à travers la forêt, magnifique en automne. Au village, il est conseillé de quitter momentanément l’itinéraire pour admirer les bâtisses historiques: le bourg et ses deux rangées de maisons des 15e et 18e siècles, l’église bâtie entre 1500 et 1505, ainsi que le célèbre château du 13e siècle. La randonnée reprend à travers les gorges du Seyon. Un panneau signale des «passages difficiles». Par endroits, le sentier est étroit et suit une forte pente. Mais il s’élargit par la suite et l’on marche même sur un tronçon de voie romaine, avant de longer des falaises. La rivière est invisible, la route en contrebas est en revanche bien audible. Une dernière perle apparaît à la fin des gorges. Au Gor de Vauseyon, la rivière bouillonne entre les rochers et des roues à aubes rappellent que ce lieu abrita un moulin devenu l’hôtel-restaurant La Maison du Prussien.
Dans l’Auenschutzpark argovien N° 2289
Rottenschwil, Hecht — Waltenschwil, altes Schulhaus • AG

Dans l’Auenschutzpark argovien

L’Erdmannlistei est le point d’orgue de cette agréable randonnée d’automne. Situé sur une moraine au milieu de la forêt, entre Wohlen (AG) et Bremgarten, il est constitué de trois blocs erratiques imposants empilés les uns sur les autres. Une œuvre d’art de la nature. Les rochers proviennent du massif de l’Aar et ont été transportés des glaciers de l’Aar et de la Reuss au Plateau il y a des millénaires. La randonnée commence en bordure de Rottenschwil, au bord de la Stilli Rüss, le bras mort le mieux préservé de Suisse. Les personnes qui le souhaitent peuvent suivre un petit circuit de découverte avant de démarrer la randonnée proprement dite. Celle-ci mène au cœur du parc de protection des zones alluviales d’Argovie (Auenschutzpark Aargau). Sur un chemin de gravier, la randonnée suit d’abord une digue le long du lac Flachsee. Les ornithologues amatrices et amateurs trouveront leur bonheur dans cette réserve d’oiseaux migrateurs. Attention à ne pas oublier les jumelles! Près de Hermetschwil, il est conseillé de faire un petit détour au couvent bénédictin de Saint-Martin. Un sentier naturel continue à longer la Reuss – les feuilles bruissent, le soleil brille à travers la canopée automnale. L’air vibre au chant des oiseaux. A Bremgarten West, l’itinéraire passe devant la gare et suit la signalisation à travers le quartier, avant de s’enfoncer dans la forêt. Le chemin parsemé de racines prend de la hauteur en douceur. Enfin, il arrive à l’imposant Erdmannlistei et à de nombreux coins grillades. Le chemin de randonnée officiel est délaissé peu après pour suivre les indicateurs en direction du sentier Freiämter Sagenweg, qui démarre après l’idyllique étang forestier de Cholmoos. Il passe devant un enclos de daims, puis mène au paisible village de Waltenschwil, où se termine la randonnée.
Vers le centre géographique du Liechtenstein N° 2288
Steg FL, Tunnel • LI

Vers le centre géographique du Liechtenstein

Randonnée et mathématiques font bon ménage. Ces dernières permettent de calculer les temps de marche, la longueur des chemins et les dénivelés. Et grâce à elles, il est possible de déterminer le centre exact d’un pays et de s’y rendre. Par exemple celui de la principauté de Liechtenstein, que Georg Schierscher a calculé à l’occasion de l’«Année mondiale des mathématiques 2000». Un bloc erratique de 4,5 tonnes marque ce point sur l’Alp Bargälla, à 1721 mètres. Ses coordonnées? 760 361 / 223 297. La randonnée vers le centre géographique passe par le Plattaspitz, un sommet d’apparence banale qui offre une vue fantastique sur la principauté de Liechtenstein, les Alpes du Vorarlberg et la vallée du Rhin. La randonnée est très diversifiée bien que le temps de marche soit relativement court. Après le départ à Steg, le chemin s’élève rapidement jusqu’à l’auberge de montagne Sücka, actuellement fermée. Peu après, on atteint l’ancien tunnel qui, dès 1864, a considérablement facilité l’accès depuis la vallée aux villages de montagne de Steg et Malbun. On ne le traversera qu’au retour. Il faut d’abord monter au Plattaspitz, sur un chemin de plus en plus étroit. Le sommet, bien sécurisé par des chaînes, n’accueille que deux personnes à la fois pour admirer la vue. Il vaut la peine de faire une halte dans les beaux pâturages autour du col de Bargällasattel. Le détour depuis le col vers le centre géographique est bien signalé et on ne peut pas manquer le rocher imposant au milieu de l’Alp Bargälla. La randonnée sur le chemin du retour vers Steg est un pur plaisir. En traversant des forêts paisibles et en passant par le site Walser de Silum, on se trouve bientôt devant le vieux tunnel qui ramène du versant de la vallée du Rhin dans la vallée de la Samina et au point de départ de la randonnée.
Festival de tours dans les Alpes vaudoises N° 2287
Tête d'Aï • VD

Festival de tours dans les Alpes vaudoises

La randonnée en boucle de la Tour de Famelon fait la part belle aux curiosités géologiques. Le départ et l’arrivée se situent à la Tête d’Aï, que l’on atteint depuis la station de Leysin grâce à un télésiège. Depuis là, une route en graviers permet de rallier le lac de Mayen, où le refuge du même nom propose notamment fondues et bières belges, mais aussi des produits de la ferme en vente directe. Il faut suivre ensuite les panneaux indiquant «Tour de Famelon». En choisissant d’accomplir l’itinéraire dans le sens des aiguilles d’une montre, on accède après un temps au lac Segray, au pied de la Tour de Mayen. En prenant encore un peu de hauteur, la vue de profil de la tour, ainsi que de celle d’Aï un peu plus loin, avec la ligne de crête entre les deux, est magnifique. On poursuit ensuite en direction des Truex, où se dévoile une vue panoramique époustouflante. Commence alors une zone de lapiaz, ces formations karstiques qui donnent au paysage une ambiance lunaire. Ils se présentent comme des roches fissurées, avec des arêtes plus ou moins acérées. Il faut donc avoir le pied sûr et bien observer les marquages au sol, mais il est impressionnant d’imaginer les eaux ruisselantes façonner ce paysage pendant des siècles. Une fois le champ de lapiaz traversé, on arrive au pied de la Tour de Famelon, dont on fait le tour. Celles et ceux qui le souhaitent peuvent monter au sommet. Après avoir fini de la longer, on quitte le terrain rocailleux pour des chemins de pâturage. Le Chalet Les Fers permet de reprendre des forces, avant de rallier le point de départ de la randonnée. Sur ce dernier tronçon, on se retrouve à l’intérieur d’un vaste cirque rocheux, une vue encore une fois impressionnante, d’autant plus avec les couleurs de l’automne qui ornent arbres, arbustes et mousses.
Cueillette de ciboulette sauvage à Samnaun N° 2286
Alp Trida — Samnaun-Compatsch, Dorf • GR

Cueillette de ciboulette sauvage à Samnaun

Si l’on souhaite ramener un petit quelque chose de sa randonnée, l’Unter Malfrag, au-dessus de Samnaun, est le bon endroit, car c’est dans cette cuvette que pousse la ciboulette sauvage en juillet et en août. De loin, on voit déjà les parties de champs plus sombres vers le Zandersbach. Les conditions marécageuses sont idéales pour cette herbe aromatique. Pour la couper, il est préférable de se mettre pieds nus, le pantalon retroussé. Un couteau bien aiguisé est nécessaire pour ne pas arracher du sol le bulbe de la plante. La randonnée commence par une montée en téléphérique à Samnaun-Ravaisch, comprise dans la carte d’hôte. On s’élève vers l’Alptrider Sattl puis on redescend à l’Alp Trida. On grimpe ensuite à pied au Spatlasattel, nommé «Fuorcla» sur la carte. D’ici, on contourne la cuvette de la vallée d’Unter Malfrag. Comme on arrive sur le versant autrichien de la vallée, il faut avoir sa carte d’identité avec soi. Après la cueillette de ciboulette, on passe par le Matschiberlesattel pour rejoindre le Zanderstal. Le chemin est signalé en rouge-blanc-rouge, mais il faut parfois chercher un peu les balisages. Bientôt, on tourne sur une petite route d’alpage au revêtement naturel qui mène à la Fliesser Alpe en longeant un immense tapis de rhododendrons sur la droite et de nombreuses orchidées sur la gauche. On peut s’arrêter à la petite auberge et acheter du fromage d’alpage, que l’on paie en euros. La petite route continue à descendre dans des prairies fleuries. Peu avant la frontière suisse, plusieurs panneaux indiquent la direction de Bödra. En restant à la même altitude, on suit le chemin culturel vers Samnaun-Compatsch, non sans avoir jeté un coup d’œil à la dizaine de maisons miniatures que le chroniqueur du village Arno Jaeger a construites tout seul. Les maisonnettes, situées à l’extérieur, sont bien visibles.
Les sgraffites de la Basse-Engadine N° 2285
Sent, Sur En — Scuol, Bogn Engiadina • GR

Les sgraffites de la Basse-Engadine

Comme le gâteau aux noix, les sgraffites sont un symbole de l’Engadine. Ces figures et motifs mystérieux ornent les façades des imposantes maisons engadinoises, conférant un charme unique aux villages. Les sgraffites ne sont pas peints mais grattés dans le crépi à la chaux selon une technique traditionnelle qui fait partie du patrimoine culturel de la Suisse. Ils sont nombreux lors de la randonnée entre Sur En et Scuol, qui passe par Sent. Depuis le village de Sur En, le chemin mène au camping en franchissant l’Inn par le pont en bois couvert construit en 1868, suit la petite route naturelle pendant un quart d’heure jusqu’à la gravière, avant que le joli chemin de randonnée de montagne ne prenne le relais sur le versant sud rocheux de l’Inn. Les feuilles jaunes des bouleaux rivalisent d’éclat avec le soleil et la rivière, d’un bleu profond, s’étale au fond de la vallée. On peut penser, à La Fuorcha, que le village de Sent est déjà à portée de pied, mais c’est en fait la partie la plus difficile physiquement qui s’annonce avec la montée le long du torrent par le Val da Muglins. Le sentier étroit et raide serpente vers les hauteurs, et l’on aperçoit par endroits la haute église de Sent et les sommets environnants. Sent, avec ses ruelles étroites, sa grande fontaine et ses façades richement décorées, plaira aux randonneuses et randonneurs, tout comme la suite du parcours. Il descend sur d’agréables chemins naturels jusqu’à Scuol en passant par la ferme de Chauennas, en offrant une vue unique sur la vallée, l’Inn et les montagnes de la Basse-Engadine. Un coup d’œil en arrière permet d’admirer une dernière fois Sent, que le soleil illumine.
Boucle panoramique au-dessus de Ramosch N° 2284
Ramosch, Plaz • GR

Boucle panoramique au-dessus de Ramosch

Les épiceries de village luttent pour leur survie, tout particulièrement dans les régions de montagne. Or, pour les habitantes et habitants des localités concernées, ces magasins ont un rôle central: non seulement ils leur permettent de faire leurs courses sans avoir à trop se déplacer, mais ils maintiennent aussi le lien social. Menacé comme tant d’autres, le petit magasin d’alimentation de Ramosch a entamé une nouvelle vie en 2023, grâce à une collaboration étroite entre la population locale et les autorités communales de ce village de Basse-Engadine niché à 1233 mètres d’altitude. Les randonneuses et randonneurs attaquent les 400 mètres de montée relativement raide vers Vnà juste en face de l’épicerie Butia. Au besoin, le petit bus Ramosch–Vnà permet de s’économiser cet effort. Arrivé au hameau, il vaut la peine d’admirer les vieilles maisons en pierre décorées de sgraffiti. Puis les marcheuses et marcheurs s’engagent sur la Via Engiadina (itinéraire 87 de La Suisse à pied) en direction de Tschlin. Durant une bonne heure, ils suivent cet agréable chemin panoramique, qui offre une vue imprenable sur les sommets montagneux marquant la frontière entre la Suisse, l’Autriche et l’Italie. Plusieurs bancs invitent à faire une pause. Quant aux mayens de Chant Sura et, un peu plus loin, de Chant Dadaint, ils constituent de précieux témoins de l’agriculture traditionnelle de la Basse-Engadine. Au point 1731, il ne faut pas oublier de quitter la Via Engiadina et prendre le sentier pédestre redescendant en direction de Ramosch. Le village de Tschlin est bien visible sur la gauche, plus loin dans la vallée. Revenu à Ramosch, si l’horaire du car postal le permet, on sera bien inspiré de retourner à l’épicerie Butia, qui fait aussi office de café. L’occasion de savourer un cappuccino bien mérité et d’acheter une tourte aux noix à ramener en plaine.
Le brame du cerf dans le Val Mingèr N° 2283
Scuol, Val Mingèr — Tarasp, Fontana • GR

Le brame du cerf dans le Val Mingèr

Le Parc national suisse compte deux régions dans lesquelles on peut observer le roi des forêts. La plus célèbre est le Val Trupchun, facile à atteindre depuis S-chanf. Et la plus belle est le Val Mingèr, une haute vallée retirée au fond de l’Engadine. De mi-septembre à mi-octobre, les chances sont bonnes d’assister au rut du cerf, ou du moins d’entendre son brame. Et si ce n’est pas le cas, le paysage naturel intact avec ses forêts de pins, ses torrents de montagne et ses pics rocheux sauvages offre une belle consolation. De fin mai à mi-octobre, un car postal grimpe de la station thermale de Scuol dans le Val S-charl jusqu’à la bifurcation avec le Val Mingèr, ce qui évite de longs kilomètres de marche sur la route. A l’arrêt, le panneau indique «Sur Il Foss», un but intermédiaire de ce parcours. Le chemin de randonnée quitte la route et longe le cours d’eau dans le Parc national. En automne, dans les forêts de mélèzes et de pins du fond de la vallée et sur les versants du Piz Mingèr et du Piz dals Cotschens, les cerfs font bruyamment la cour aux biches. Il y aurait peut-être de meilleurs postes d’observation mais on ne peut pas quitter les sentiers dans le Parc national. Quant aux pique-niques, ils ne sont autorisés que sur les aires de repos prévues à cet effet. De plus, les chiens sont interdits d’accès. Le chemin s’élève constamment jusqu’au col de Sur il Foss, à 2316 mètres. C’est aussi la limite du parc. Derrière s’ouvre une autre magnifique vallée, le Val Plavna, où, contrairement au Val Mingèr, l’économie alpestre est présente. En suivant l’indicateur en direction de Tarasp Fontana, le chemin de randonnée passe devant l’Alp Plavna et redescend dans la vallée principale de l’Engadine. Un car postal relie Tarasp Fontana à Scuol.
Sur les traces des frères noirs dans le Val Verzasca N° 2282
Sonogno — Lavertezzo • TI

Sur les traces des frères noirs dans le Val Verzasca

Le livre «Les frères noirs» de Lisa Tetzner raconte l’histoire de Giorgio, originaire de Sonogno dans le Val Verzasca, et se fonde sur des faits véridiques. Jusqu’au milieu du XIXe siècle, des enfants de familles très pauvres des vallées tessinoises étaient vendus à Milan pour y travailler comme enfants-ramoneurs, et c’est le sort que connut Giorgio. Il parvint par chance à fuir son triste destin et à revenir au Tessin, des années plus tard, en tant qu’instituteur. La randonnée qui part de Sonogno et longe la Verzasca suit les chemins empruntés par ces enfants-ramoneurs qui partaient à Milan. D’imposants blocs de roches lissés par l’eau sur la rive et dans le lit du torrent n’ont pas bougé depuis cette époque. Certains passages caillouteux recouverts de feuilles mortes exigent un pied sûr et de l’attention. Près de Lavertezzo, le but de la randonnée, le sentier passe sur le fameux pont en arc de pierre. Ses murs latéraux sont inhabituellement bas. Ils ont été volontairement construits à hauteur de genoux pour que les sacs de bât des ânes aient suffisamment de place. L’eau limpide sous le pont et les formations rocheuses spectaculaires sont des sujets de photo très appréciés.
Randonnée près de lacs et mélèzes lumineux N° 2281
Pontresina — Sils/Segl Maria • GR

Randonnée près de lacs et mélèzes lumineux

En 1929, Annemarie Schwarzenbach, alors âgée de 21 ans, décrivait ses sentiments pour une autre femme, dont elle était tombée amoureuse lors de ses vacances dans un hôtel de Saint-Moritz. Cette révélation sous forme littéraire, pour laquelle l’écrivaine faisait fi des normes sociales, n’a été publiée qu’en 2008, bien après sa mort, sous le titre «Voir une femme». Après de nombreux voyages, Annemarie Schwarzenbach s’établit en Engadine, à Sils-Baselgia, où elle mourut à l’âge de 34 ans des suites d’un accident de vélo. De la gare de Pontresina, la randonnée mène à travers le Stazwald jusqu’au Lej da Staz, d’une beauté presque irréelle. Les mélèzes colorés et les sommets environnants se reflètent dans ses eaux calmes. Chemin faisant, des mésanges noires et des mésanges huppées attirent l’attention et espèrent recevoir des noisettes. Elles ont l’habitude, depuis des générations, d’être nourries par l’homme dans cette région. En longeant des paysages marécageux aux couleurs automnales, tout près de Saint-Moritz, la randonnée se poursuit sur des chemins qu’Annemarie Schwarzenbach a certainement connus. Depuis les rives du Lej da Champfèr et du Lej da Silvaplauna, on aperçoit déjà Sils au loin.
Une zone de détente proche de Zurich N° 2280
Zollikerberg — Stettbach • ZH

Une zone de détente proche de Zurich

«Fremde Hände», le premier roman de Petra Ivanov, est le début d’une série mettant en scène le couple d’enquêteurs Flint et Cavalli. Dans le premier volume, l’enquête se déroule dans le milieu de la prostitution à Zurich, la relation complexe entre l’avocate de district et l’inspecteur de la police judiciaire venant s’ajouter à l’intrigue. La promenade commence au Zollikerberg, à la périphérie de Zurich. Après quelques pas seulement dans le quartier, en descendant vers le Wehrenbach, la ville semble déjà bien loin. La rencontre avec un éléphant dans le Stöckentobel est tout à fait inattendue. À la fin du XIXe siècle, la société d’embellissement de Zurich fit ériger cette sculpture dans le lit du ruisseau. Sur la rive, un foyer avec des sièges à l’abri des intempéries invite à la détente. Le chemin de randonnée monte au Lorenchopf en passant devant les installations sportives de Witikon. On doit à la même société d’embellissement la tour panoramique d’où l’on voit les Alpes, les Vosges et la Forêt-Noire. Il y a ici aussi des places accueillantes pour faire des grillades et des pique-niques. La descente passe par la forêt jusqu’à Gockhausen, lieu où se retire le couple d’enquêteurs Flint et Cavalli, et se termine à Stettbach.
De la région du Napf à l’Entlebuch N° 2279
Trub, Löwenplatz — Escholzmatt • BE

De la région du Napf à l’Entlebuch

«Giftnapf», écrit par Paul Wittwer et non traduit, se déroule dans les collines du Napf. C’est à la fois un roman policier et un roman du terroir. Lorsque le médecin du village de Trub meurt soudainement, un médecin assistant de Berne vient le remplacer. Il aspire à un peu de calme dans l’Emmental après quelques années de travail éprouvantes. Mais des événements étranges et des décès mystérieux le rendent méfiant et curieux, et le voilà bientôt lui-même en danger. La randonnée débute sur la place du village de Trub. Les lieux rappelleront quelque chose à celles et ceux qui ont vu «L’enfance volée» et «Les mamies ne font pas dans la dentelle», deux films tournés dans les environs. L’itinéraire longe brièvement la Trueb, puis monte par le Risiseggchnubel vers une large crête offrant une belle vue. Les fermes sont ici très éloignées les unes des autres, ce qui était un avantage pendant la persécution des anabaptistes. Sur le territoire de la commune de Trub, des paysans furent en effet nombreux à cacher des adeptes de ce mouvement. Peu avant Bock, le point culminant de la randonnée, le chemin passe du canton de Berne à celui de Lucerne. La descente vers Escholzmatt offre une belle vue sur les Alpes et sur le sommet Beichle tout proche.
Ambiance mystique en passant par la Homberglücke N° 2278
Hauenstein, Löwen — Olten • SO

Ambiance mystique en passant par la Homberglücke

Dans son recueil de nouvelles, «Le roi d’Olten», Alex Capus fait une déclaration d’amour à sa ville. Son ouvrage décrivant les jolis coins, les odeurs de chocolat, la population attachante mais lunatique de la petite cité, sans oublier le roi d’Olten, un chat noir, a été un vrai succès de librairie. L’itinéraire pédestre part de Hauenstein et suit une courbe panoramique en passant par les hauteurs de Challhöchi, Homberglücke et Rumpelhöchi, avant de descendre à Olten, où se déroulent les histoires de Capus. Il est impératif de vérifier avant la randonnée si le chemin est praticable près de la place de tir de Spittelberg. La descente par la forêt requiert un pied sûr et de la prudence, le sol étant jonché de feuilles mortes. Le chemin de randonnée traverse des quartiers verdoyants puis rejoint la vieille ville d’Olten, où le roi se faisait courtiser, fréquentait les restaurants et s’offrait des siestes réparatrices dans les librairies et des bureaux. Ses sujets ont érigé un monument à la mémoire du chat aujourd’hui décédé. Pour l’admirer, le parcours dévie brièvement du chemin officiel. On rejoint ensuite la gare en quelques minutes en franchissant un vieux pont en bois.
Forêts colorées et roches de molasse N° 2277
Hindelbank, Post — Schönbühl • BE

Forêts colorées et roches de molasse

Dans le roman en allemand de Christine Brand «Kalte Seelen», une journaliste se fait enfermer dans l’établissement pénitentiaire de Hindelbank pour un reportage. Lors de ses recherches, elle découvre de sombres secrets qui sont aussi liés à son propre passé. Peu après le début du parcours à Hindelbank, le chemin passe devant les clôtures de l’unique prison pour femmes de Suisse alémanique. Chaque année, la cour du château baroque accueille le vendredi et le samedi précédant le premier dimanche de l’Avent un marché de Noël ouvert au public. Par des champs puis dans la forêt, l’itinéraire mène à la colline de Mooshubel. Devant les sommets alpins visibles au loin se dresse sur l’autre versant de la vallée l’établissement pénitentiaire de Thorberg, destiné aux hommes. Près de Krauchthal, joliment situé dans la vallée du Chrouchtalbach, se dressent de remarquables falaises. Le matériau de construction de la collégiale de Berne a été extrait de carrières de molasse de la région. Si l’on a assez marché sur un revêtement dur, on peut terminer la randonnée à Krauchthal ou à Hub, ou poursuivre par de petites vallées marquées par l'ère glaciaire, le long de forêt colorées, jusqu’à Schönbühl.
Les gorges de Douanne, près du lac de Bienne N° 2276
Twann, Bahnhof — Twann • BE

Les gorges de Douanne, près du lac de Bienne

Pour son premier roman policier, «Le juge et son bourreau», Friedrich Dürrenmatt trouva les lieux parfaits dans la région dans laquelle il vivait, au bord du lac de Bienne. Des scènes dramatiques se déroulent à Douanne, Lamboing et Gléresse entre le commissaire Bärlacher et son adversaire Gastmann. Les frontières entre le bien et le mal s’estompent alors. La randonnée débute à Douanne et traverse les charmantes gorges du même nom et ses formations rocheuses impressionnantes. On y voit de petites cascades et des arbres recouverts de mousse. La commune prélève la modeste somme de deux francs à l’entrée des gorges, qu’elle consacre à l’entretien du chemin de randonnée. Après la montée, on voit sur le plateau au pied du Mont Sujet le village de Lamboing, où le commissaire, lors de ses recherches, est mordu par un chien de garde. Après Prêles, le chemin pénètre à nouveau dans la forêt, passe près de la Fontaine de Velou, entourée de légendes, puis descend vers La Neuveville. Le parcours suit le Chemin de Saint-Jacques et offre de belles vues sur le lac de Bienne, jusqu’aux Alpes. Il passe par le vignoble aux teintes dorées, puis près de l’église de Gléresse, appréciée comme lieu de mariage, avant de rejoindre Douanne.
Sur les hauteurs du Saanenland N° 2275
Abländschen, Mittelberg — Saanen • BE

Sur les hauteurs du Saanenland

Dans «Eurotrash», une histoire autofictionnelle de Christian Kracht, un fils entreprend un dernier voyage avec sa mère démente et en fin de vie à travers la Suisse et notamment dans le Saanenland, ou Pays de Gessenay, où l’auteur a grandi. Des relations familiales compliquées rendent cette sortie conflictuelle, parsemée de moments de honte et d’aspects comiques. De mai à fin octobre, le car postal circule entre Saanen et Jaun et mène au point de départ de la randonnée, à Mittelberg. Le parcours offre de belles vues sur un dénivelé agréable au pied du Schneitgrat et le long du Planihubel et passe par les larges crêtes du Hugeligrat et du Rellerligrat. Tout autour s’élèvent des sommets peu élevés mais aux formes originales. En automne, l’herbe des pâturages a été broutée, les bêtes ont quitté les alpages pour redescendre dans la vallée. On affine dans les caves le fromage de la saison d’alpage précédente. Lors de la descente, raide par endroits, du Rellerli vers Saanen, on voit d’en haut l’aérodrome de Saanen, où le narrateur et sa mère se font voler quelques centaines de milliers de francs. Le chemin passe ensuite devant l’église et par le beau centre du village de Saanen pour rejoindre la gare.
Étendue inspirante du lac Léman N° 2274
Pully, Chenaulaz — Cully • VD

Étendue inspirante du lac Léman

Dans le roman «Sa préférée» de Sarah Jollien-Fardel, la région proche de Lausanne joue un rôle important. Jeanne, le personnage principal, s’y sent libre et heureuse et peut presque se défaire de ce qu’elle a vécu par le passé dans un village de montagne valaisan. Cette randonnée passe dans le Bois de la Chenaula, aux couleurs d’automne, parsemé d’impressionnants blocs rocheux dus à un éboulement, puis par des quartiers verdoyants de villas, d’où l’on descend au bord du lac Léman. En cas de fortes vagues, l’eau gicle par endroits jusque sur le chemin proche de l’eau. Après Lutry, le chemin quitte le bord du lac et monte dans le vignoble. Le tronçon suivant passe surtout sur un revêtement dur. Chemin faisant, on sent bien la douce chaleur des «trois soleils» qui font mûrir le raisin dans la région de Lavaux. Il s’agit des rayons directs du soleil, de sa réverbération sur l’eau du lac et de la chaleur accumulée sur les murets de vignes. En automne, de grandes nuées d’étourneaux survolent les vignobles à la recherche des derniers grains de raisin. La vue sur les Alpes savoyardes et valaisannes, les vignes scintillantes, la douce lumière automnale et l’étendue du Léman permettent de faire le plein d’énergie pour affronter les journées de brouillard.
Des vignes et un pont suspendu N° 2273
Chamoson-St-Pierre-de-Clages — Saillon, Collombeyres • VS

Des vignes et un pont suspendu

Au XIXe siècle, Joseph-Samuel Farinet répandit de fausses pièces de 20 centimes et d’autres valeurs en Valais. Le faux-monnayeur était aimé de la population locale car il distribuait l’argent à des personnes dans le besoin. En 1880, la police l’arrêta à Saillon et il mourut dans des circonstances mystérieuses dans les gorges de la Salentze. Dans «Farinet ou la fausse monnaie», Charles Ferdinand Ramuz raconte l’histoire aventureuse de cet homme qui jouit encore du statut de héros populaire. La randonnée vers les lieux du roman passe par le village viticole de St-Pierre-de-Clages et se poursuit par des vignobles dorés, derrière lesquels se dressent les étonnantes parois rocheuses du Haut de Cry. Avant Leytron, on voit au loin la colline du château de Saillon. Après une montée courte et raide par Produit et Montagnon, la randonnée passe par la Passerelle à Farinet, qui enjambe les impressionnantes gorges de la Salentze. La Via Farinetta, une via ferrata, grimpe sur les parois rocheuses. De loin, celles et ceux qui l’escaladent ressemblent à des fourmis. Après la descente par Saillon, l’une des plus anciennes villes médiévales de Suisse, des bains thermaux en plaine invitent à retarder le retour à la maison.
Le Mont Rouge, le grand sommet des petits marcheurs N° 2211
Thyon • VS

Le Mont Rouge, le grand sommet des petits marcheurs

Ce moment, les parents randonneurs en vacances l’attendaient avec impatience. Lassé par des années de balades sans dénivelé, leur enfant leur assène d’un ton déterminé: «La marche à plat, c’est pour les bébés. Moi, je veux de la montée, des sommets et des crêtes.» Le projet d’excursion au bord d’un bisse est jeté aux oubliettes; l’ascension du Mont Rouge s’impose rapidement comme alternative. En effet, cet itinéraire répond non seulement à toutes les exigences du bambin mais offre en bonus d’autres plaisirs: un sentier panoramique faisant face aux 4000 valaisans et à l’impressionnant barrage de la Grande Dixence, des «gouilles» dans lesquelles tremper ses pieds et admirer des amphibiens, ainsi que plusieurs terrasses conviviales où déguster une glace à l’arrivée. Sans oublier bien sûr la présence de la télécabine, qui permet de s’épargner – à la montée comme à la descente – près de 800 mètres de dénivelé entre Veysonnaz et Thyon. Bref, une randonnée familiale idéale pour autant que les enfants aient déjà le pied sûr. L’itinéraire débute à la sortie de la télécabine. Il faut alors suivre les panneaux indicateurs en direction des Gouilles d’Essertze. Après un premier tronçon peu attractif au milieu des infrastructures de sports d’hiver, on s’engage sur le très beau sentier panoramique menant jusqu’aux petits lacs. Aussi bien la flore que la vue valent le détour. Revers de la médaille: peu de chances d’être seul sur cette partie de la randonnée. Il vaut la peine d’arriver aux «gouilles», plusieurs plans d’eau en enfilade, à l’heure du pique-nique, car ce site se prête particulièrement bien à une pause prolongée. Tritons et petites grenouilles, présents par dizaines, se disputent la vedette. Après le réconfort vient l’effort, en l’occurrence la montée, brève mais à pic, au sommet du Mont Rouge. Ce tronçon de chemin n'est pas indiqué sur la carte comme sentier de randonnée balisé, mais il est marqué sur le terrain. Un petit selfie familial puis on s’engage sur l’attractive mais étroite crête ramenant au sommet de la télécabine, en passant par le Mont Carré et la Tsermetta. La dernière descente, qui plonge droit sur les deux restaurants de Thyon, est malheureusement peu confortable.
Chemin des falaises vers la Glecksteinhütte N° 2214
Grindelwald, Abzw. Gleckstein • BE

Chemin des falaises vers la Glecksteinhütte

La randonnée jusqu’à la cabane CAS Glecksteinhütte, à 2317 mètres d’altitude, met les jambes à rude épreuve. L’effort en vaut toutefois largement la peine. De Grindelwald, un bus mène à l’embranchement «Gleckstein», d’où démarre la randonnée. Le chemin exposé au soleil commence par monter à travers les alpages. Il atteint ensuite une paroi rocheuse abrupte. Ici, il n’est pas impossible de trouver encore des champs de neige en août. Il faut alors suivre l’Ischpfad, un sentier étroit le long de la paroi, qui est en partie sécurisé par des chaînes. L’absence de vertige est impérative, car la pente tombe à pic sur la droite, dans des gorges profondes dont le fond reste invisible. Les montagnes de l’Oberland bernois se rapprochent toujours un peu plus, la vue est spectaculaire. Soudain, bien au-dessus du chemin, une cascade dévale de la falaise et peut éclabousser les randonneuses et randonneurs lorsque son débit est important. Une fois presque arrivé au bout des gorges, le chemin grimpe encore une fois. L’ascension est raide et progresse en zigzag. Le glacier supérieur de Grindelwald apparaît d’un coup, la vue dégagée renforçant l’impression de proximité et son caractère imposant. Des cascades déferlent de la glace en grondant, emportant parfois des blocs de glace. Tout semble être en mouvement. Un regard dans l’autre direction révèle presque simultanément la Glecksteinhütte, encore bien plus haut. La montée finale à travers un alpage est un peu moins abrupte. La pause est méritée, l’accueil chaleureux. Les personnes qui le souhaitent peuvent passer la nuit à la cabane. Dans le cas contraire, il vaut malgré tout la peine de s’arrêter pour savourer la bonne cuisine et une boisson rafraîchissante. La terrasse ensoleillée offre une vue splendide sur le glacier ou sur la vallée en direction de Grindelwald. Après le ravitaillement et la pause, le retour se fait tranquillement sur le même chemin.
Cinq lacs et le Cervin en vue N° 2215
Blauherd — Riffelalp • VS

Cinq lacs et le Cervin en vue

La région des cinq lacs, au-dessus de Zermatt, est l’une des destinations de randonnée les plus appréciées de Suisse. Il suffira toutefois de s’éloigner un peu des itinéraires les plus connus pour y trouver des coins isolés. Notre variante démarre à la station supérieure Blauherd. Au lieu d’emprunter le chemin classique des cinq lacs, il faut prendre à gauche derrière la station. L’ascension abrupte commence aussitôt. Les efforts sont néanmoins récompensés par une belle vue sur les lacs et le glacier de Findelen. Un regard en arrière permet de voir le Cervin. Ce chemin de randonnée de montagne est moins fréquenté que l’itinéraire classique. Il permet de randonner à son rythme, tout en ayant toujours les lacs et le paysage de montagne spectaculaire en vue. Il est toutefois impératif de bien se protéger du soleil, car la randonnée évolue entièrement au-dessus de la limite forestière. Il est possible de descendre au lac Stellisee en bifurquant à droite. C’en est alors fini de la solitude: l’agitation touristique bat son plein. Le lac est une attraction, à juste titre. Le Cervin se reflète à sa surface et offre un sujet photographique prisé. En dépit du monde, l’ambiance reste bonne. Beaucoup de gens voient le Cervin pour la première fois, se réjouissent, sont excités. La randonnée se poursuit en direction de l’alpage Riffelalp. Le chemin longe d’abord un ruisseau avant de franchir une forêt clairsemée. Il est bien aménagé et, régulièrement, le Cervin se dévoile sous un nouveau jour au détour d’un virage. L’accès au lac Grüensee se fait par une réserve naturelle riche en fleurs alpines. Le petit lac, moins couru que le Stellisee, est un bel endroit pour s’octroyer une pause. L’itinéraire continue ensuite à travers une forêt de mélèzes, sur un charmant sentier sinueux. Rares sont les personnes croisées sur cette partie, jusqu’à l’arrivée à la station de Riffelalp. Il est alors possible de monter encore en train jusqu’au Gornergrat, ou de redescendre dans la vallée.
Circuit de randonnée sur le Rinerhorn N° 2217
Jatzmeder • GR

Circuit de randonnée sur le Rinerhorn

La randonnée commence tranquillement avec la montée en télécabine de Davos Glaris à la station supérieure Jatzmeder. Les personnes qui souhaitent manger un morceau avant de marcher trouveront une salle spacieuse et une grande terrasse au restaurant de montagne Jatzmeder, point de départ du chemin de randonnée pédestre du Rinerhorn. Un sentier étroit traverse les alpages jusqu’au restaurant de montagne Hubelhütte. Cela vaut la peine de s’y arrêter: la terrasse joliment décorée offre une vue magnifique sur la vallée en contrebas et sur les montagnes environnantes. Attaquer la montée abrupte qui suit sera aussi un peu plus facile après avoir repris des forces. Le chemin grimpe en zigzag jusqu’au sommet du Rinerhorn. Là, un livre d’or raconte qui en a déjà fait l’ascension. L’itinéraire continue sur un étroit chemin de crête qui monte légèrement en direction du Marchhüreli, avec une vue constante sur ce paysage sauvage où la météo change rapidement et où les nuages filent à côté des sommets. La descente de l’arête est certes étroite, mais peu technique et bien aménagée, de même que le chemin qui traverse ensuite un pierrier et qui est parfaitement balisé. La végétation se fait plus luxuriante à chaque mètre de descente: une fois les superbes rhododendrons des alpes dépassés, le circuit de randonnée touche lentement à sa fin. Un ruisseau clapote. L’itinéraire le franchit, passe sous des arbres offrant un peu d’ombre et revient déjà à la station supérieure Jatzmeder. Le restaurant est un bon endroit pour clore la journée avec un café et un morceau de gâteau avant de redescendre dans la vallée en télécabine.
Sur la crête de la Schratteflue N° 2228
Kemmeribodenbad • BE

Sur la crête de la Schratteflue

Le départ de cette aventure se situe dans le charmant hameau de Kemmeribodenbad, dans le canton de Berne, facilement accessible en voiture ou en transports publics. Dès les premiers pas, on franchit la frontière du canton de Lucerne et on emprunte un large chemin blanc, qui s'élève doucement au pied de la Schratteflue. Depuis la ferme de Schneeberg, la pente se fait plus marquée et le sentier contourne le Böli pour mener au point d’altitude 1762. Là, un choix s’impose pour grimper sur le Schibegütsch : continuer tout droit par un chemin de montagne balisé en rouge et blanc, ou opter, sur la gauche, pour un sentier alpin plus sportif, marqué en bleu et blanc. Ce dernier, réservé aux randonneurs aguerris, serpente entre les rochers et nous fait traverser une ancienne forteresse militaire par une impressionnante série d’échelles. Au-delà de la forteresse, à environ 1900 mètres, le sentier se faufile entre des rochers plus petits, et la vue devient spectaculaire, notamment sur le massif du Hohgant. Quand on arrive au sommet du Schibegütsch, le panorama s’ouvre sur la chaîne du Brienzer Rothorn et sur les Alpes suisses. Une récompense mémorable pour l’effort fourni. Le parcours continue ensuite sur la crête de la Schratteflue, passant par le Türstehäuptli jusqu'au point d’altitude 2033. Sur la droite, la descente par Mattestal en direction de la Chlushütte est rocailleuse, serpentant entre des lapiats. Puis, à partir du point d'altitude 1762, on reprend le chemin de l'aller, mais avec toutefois un raccourci via Under Imbärgli (entre les points 1602 et 1242). En plus de ses panoramas grandioses, cette randonnée permet d’admirer des gentianes des Alpes et, parfois, de surprendre quelques salamandres noires.
Une vue qui se mérite au Niderbauen Chulm N° 2272
Seelisberg, Geissweg — Niederbauen • UR

Une vue qui se mérite au Niderbauen Chulm

Quel est le plus beau point de vue sur le lac des Quatre-Cantons? Le Pilate est le plus haut et le Rigi le plus visité. Mais le Niderbauen Chulm possède lui aussi quelques atouts qui en font un excellent candidat. De son sommet, la vue s’étend de l’extrémité montagneuse du lac, près de Flüelen, à son autre extrémité, près de Lucerne. De plus, l’ambiance y est beaucoup plus calme que sur ses deux illustres voisins. L’ascension depuis Seelisberg, du côté uranais, n’est pas une mince affaire avec ses 1200 mètres de dénivelé. Les personnes qui le souhaitent peuvent d’abord prendre des forces avec un café au camping nature Seelisberg, au bord du lac idyllique, non loin de l’itinéraire officiel. Une deuxième pause s’impose au petit château de Beroldingen, ancienne résidence d’une famille de la noblesse uranaise. Près de l’auberge d’alpage Weid, à environ 1300 mètres d’altitude, la moitié de l’ascension est quasiment réalisée. A l’alpe Lauweli, le terrain se fait à nouveau plus plat. Viennent ensuite les choses sérieuses. Après avoir vaincu un éboulis et quelques virages en épingle escarpés, il est temps de grimper un peu – escaliers et chaînes aident à gravir la corniche. Le point d’orgue de ce passage est une échelle d’une dizaine de mètres de long, qui passe à l’intérieur de la montagne dans une galerie inclinée. Il reste ensuite une vingtaine de virages en épingle avant d’arriver au petit col entre le Gütsch et le Niderbauen Chulm. Le sommet n’est plus qu’à quelques minutes. La randonnée se termine en douceur. L’été, il est possible de se restaurer à l’alpe Tritt et d’y acheter du fromage, puis d’observer les parapentistes qui décollent. On prend alors le téléphérique à l’auberge de montagne Niederbauen pour redescendre dans la vallée.