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1724 entrées ont été trouvées
Fascinante chute du Leuenfall N° 1621
Schwägalp — Weissbad • AI

Fascinante chute du Leuenfall

Quel spectacle que celui de l’eau de la chute du Leuenfall qui s’écrase dans les profondeurs! En 2007, le Saint-Gallois Felix Lämmler a battu un record du monde en descendant, en chute libre, la cascade en kayak. Cette randonnée mène de Schwägalp à la fameuse chute, considérée comme un lieu magique. Le chemin passe sous le téléphérique et mène en direction de Potersalp par un terrain dégagé. À droite s’élèvent les parois rocheuses du nord de la chaîne du Säntis, avec le proéminent Öhrlikopf ainsi que l’Altenalptürm et le Schäfler. Sur les alpages communautaires de Potersalp a lieu chaque année durant la saison d’estivage la «Potersalpstobede», une fête populaire. La randonnée continue en direction d’Oberer Borstböhl puis descend dans la forêt par Schwizerälpli et Grossberndli. Les randonneurs arrivent à Lehmen par un tronçon de forêt touffue qui permet d’apercevoir à la fois la chute du Leuenfall et les collines d’Appenzell. L’auberge de forêt Lehmen est idéale pour se restaurer avant d’aller voir la chute. L’eau du Berndlibach tombe de 34 mètres de haut et rejoint peu après le ruisseau Wissbach. Un petit détour sur la gauche du chemin de randonnée s’impose. En traversant le Wissbach, on atteint l’auberge de montagne Ahorn, autre option de restauration. On sillonne alors forêts et vastes prairies, vallées et collines, parfois sur du revêtement dur, pour arriver à Weissbad. On n’y rencontre tout d’abord que quelques chalets, puis de plus en plus de maisons. Avant Weissbad, on peut encore admirer un magnifique panorama sur le Hoher Kasten et le Kamor. La randonnée s’achève à l’arrêt «Appenzell, Sonnenhalb» à Rechböhl ou au village de Weissbad.
Randonnée aux chutes du Seerenbach N° 1622
Quinten — Amden, Lehni • SG

Randonnée aux chutes du Seerenbach

On accède au point de départ de cette randonnée en bateau, en traversant le lac de Walenstadt de Murg à Quinten. Le village n’est accessible qu’à pied, on n’y voit donc aucune voiture. Sis entre le lac et les Churfirsten, le lieu compte moins d’une quarantaine d’habitants et n’est pas sans rappeler les fjords scandinaves. De par sa situation sur la rive ensoleillée du lac, Quinten présente en revanche un climat méridional et une riche biodiversité, ce qui en fait un endroit idéal pour la vigne. La randonnée débute en sortant de Quinten et en longeant le lac. Après une petite demi-heure, le chemin monte en direction du ruisseau Fulenbach à travers une forêt mixte. On peut toujours apercevoir de-ci de-là le bleu profond du lac. Le sentier parcourt un terrain escarpé dont les passages difficiles sont sécurisés, à un endroit même au moyen d’une galerie. Le chemin entame alors une légère descente. À mi-chemin de Betlis, une jolie aire de grillade invite à la pause. Aux alentours de Seeren, le paysage se dégage peu à peu et les randonneurs atteignent les chutes du Seerenbach après une courte ascension. C’est impressionnant de voir l’eau tomber depuis l’une des chutes d’eau les plus hautes du monde. Les trois paliers de la cascade atteignent près de 600 mètres au total. Ils s’observent encore mieux sur la suite du chemin vers Betlis. Après l’auberge Paradiesli, une nouvelle ascension mène à Schöpfsagg, puis on passe le long d’un petit lac artificiel avant de rejoindre l’arrêt du car postal dans le virage de Lehni.
Du Julier au Fuorcla Grevasalvas N° 1786
Julier, La Veduta — Maloja, Capolago • GR

Du Julier au Fuorcla Grevasalvas

Ses voisins font partie des cols les plus importants des Grisons. Les Romains déjà transportaient des marchandises à travers les Alpes en passant par le col du Julier et celui du Septimer. Au Moyen Age, la route commerciale menant aux marchés d’Italie du Nord et au centre économique de Milan passait par là. On appelait «route supérieure» l’itinéraire qui relie Coire à l’Engadine et au Val Bregaglia par Tiefencastel. Entre les deux célèbres cols se trouve un troisième dont la beauté du paysage mérite d’être découverte: c’est le Fuorcla Grevasalvas, qui culmine à 2687 mètres d’altitude. Il faut du muscle pour le gravir. Certes, en partant du col du Julier, on est déjà à 2200 mètres, mais le chemin pierreux est ardu. Il recèle cependant quelques perles. Le lac Grevasalvas est la première. À l’aube, le soleil se reflète dans ses eaux bleu profond, la linaigrette sur ses rives se balance dans le vent. Une bonne heure plus tard, au sommet du col, le panorama est idyllique, avec les lacs de Haute-Engadine, le massif de la Bernina et ses glaciers, ainsi que les têtes rocheuses acérées du Val Bregaglia. La suite du chemin est rude et longue. En descendant vers Plaun Grand, on traverse des pierriers avant d’atteindre le deuxième lac de montagne de la journée, le Lägh dal Lunghin. Cette partie de la randonnée est la plus difficile. On prend tout d’abord de la hauteur en franchissant une large vallée marécageuse, puis l’on suit un sentier étroit, parfois exposé, sur le flanc sud du Piz Grevasalvas. La descente vers Maloja Capolago, directe et abrupte, longe toujours l’Inn, qui prend sa source au col Lunghin, seul triple bassin versant d’Europe.
Au plus près des Alpes (LU) N° 1599
Hildisrieden — Rothenburg Dorf • LU

Au plus près des Alpes (LU)

L’arrière-pays au nord de la ville de Lucerne est formé par un paysage peu spectaculaire comme on en rencontre souvent sur le Plateau: des prés à perte de vue, des arbres fruitiers et de grandes surfaces de forêt entre deux. Mais ici, le panorama est inhabituel: les sommets des Alpes et des Préalpes paraissent si proches qu’on croirait pouvoir les toucher. En parcourant la contrée du nord au sud, on jouit d’une vue impressionnante. Le Rigi et le Pilatus forment les deux extrémités entre lesquelles s’étend la chaîne des Alpes nidwaldiennes et obwaldiennes. Le point de départ est l’arrêt de bus Hildisrieden/Dorf. De l’orée du village, une étendue dégagée débouche sur le hameau d’Ohmelinge. Après un tronçon pittoresque en forêt, on aperçoit entre les arbres la tour pointue de l’église de Rain. Depuis la ferme de Gundolinge, les 2,5 km qui suivent se font majoritairement par de petites routes agricoles peu fréquentées. L’itinéraire rejoint ensuite un chemin naturel et un véritable petit coin de paradis: dans la forêt de Tellewald, une zone de marais offre un abri à différents amphibiens et insectes. Les yeux rivés sur le panorama alpin somptueux, on continue en direction d’Obmoos. De là, il faut ignorer le chemin en direction de Bertiswil/Rothenburg et continuer vers le sud. Idem au prochain embranchement à Chärns. On traverse Moos et des quartiers d’habitation pour gagner l’ancien centre du village de Rothenburg (qui fait aujourd’hui partie de l’agglomération lucernoise), puis de là la gare de Rothenburg Dorf par un pont de bois vieux de trois siècles.
Sur le Roggi’s Trail (GR) N° 1595
Parsonz • GR

Sur le Roggi’s Trail (GR)

Le point de départ de cette randonnée en raquettes est le pittoresque village de Parsonz, près de Savognin, qui compte un peu plus de 300 habitants. Jusqu’en 1970, on y parlait presque exclusivement le surmiran, une variante régionale du romanche. Ce dialecte a toutefois presque entièrement disparu en raison de l’exode rural et de l’arrivée d’habitants germanophones. Parsonz, situé sur le flanc occidental de la vallée de Surses, offre une vue imprenable sur le Piz Mitgel, qui s’élève fièrement à plus de 3000 mètres d’altitude. Ce sommet imposant accompagnera les randonneurs sur la plus grande partie d’un itinéraire qui n’est pas avare en jolis paysages. De Parsonz, la piste mène d’abord jusqu’à l’orée sud du village. Il faut ensuite chausser les raquettes pour monter en direction du Piz Martegnas par des forêts enneigées et des collines semées de mayens idylliques. Peu avant d’attaquer la seconde moitié de la randonnée, la pente se fait moins raide et l’on profite d’un beau tronçon au plat, bien dégagé, en direction de Tigias Davains. Quelle tranquillité! Une charmante auberge de montagne du nom de Roggis Baizli invite les randonneurs à faire halte et à admirer les sommets du Piz Mitgel, du Piz Ela et du Corn da Tinizong. De là, le chemin du retour jusqu’à Parsonz prend la direction de Cresta da Lei et traverse de beaux prés enneigés et de petites forêts romantiques. La majeure partie du tracé se fait à découvert et offre une vue splendide sur les montagnes. La randonnée en raquettes prend fin au sud du village de Parsonz
Châteaux et jardins d’ermitages (BL) N° 1623
Arlesheim — Münchenstein, Dorf • BL

Châteaux et jardins d’ermitages (BL)

Le château de Reichenstein, tour de défense massive perchée sur un éperon rocheux imposant, trône au-dessus de Münchenstein. C’est ici que vivait au Haut Moyen Âge la famille Reich: elle veillait sur la sécurité de l’évêché de Bâle et de la collégiale d’Arlesheim, cultivait les terres et levait les impôts. Aujourd’hui, le château n’ouvre que pour des occasions spéciales. Mais la belle randonnée de Münchenstein au château et de là jusqu’à Arlesheim permet tout de même de plonger dans le passé médiéval de la région bâloise. De la gare de Münchenstein, point de départ de la randonnée, le chemin grimpe hardiment. Puis on gravit un étroit sentier dans la forêt jusqu’à ce que celle-ci s’éclaircisse brusquement, laissant apparaître la tour du château entre les cimes des arbres. Arrivé sur place, on peut s’installer sur une des aires de pique-nique et profiter de la vue depuis l’esplanade du château. Puis on continue sur le sentier étroit cerclé de broussailles qui traverse la luxuriante réserve naturelle d’Ermitage-Chilchholz. Cet itinéraire de près de trois heures plaira aux personnes qui s’intéressent à l’histoire, à la géologie et à la nature. Sa deuxième moitié parcourt la vallée tranquille délicatement sculptée par les rivières et glaciers. Un chemin panoramique ourle la vallée et le regard porte au loin entre les arbres. Deux autres temps forts sont encore à venir vers la fin du tracé, car le chemin passe devant le plus grand jardin anglais de Suisse, celui de l’Ermitage, créé en 1785. En poursuivant sa route en direction du village, on arrive enfin à la superbe collégiale, emblème d’Arlesheim.
Vers Schwägalp par les gorges d’Ofenloch (AR) N° 1626
Seebensäge — Schwägalp, Passhöhe • SG

Vers Schwägalp par les gorges d’Ofenloch (AR)

«Un cours d’eau puissant, violent, rapide»: dans les gorges de l’Ofenloch, en jetant un œil aux roches environnant la source du Necker, on comprend aisément pourquoi il se nomme ainsi. «Necker» vient du celte «nik» et signifie «jaillir brusquement». C’est précisément ce que fait ce cours d’eau lorsque le temps se déchaîne. À Ofenloch, il a creusé un profond canyon parcouru par un chemin de montagne exposé par endroits, et donc réservé aux plus téméraires. Le début de la randonnée met tout de suite dans l’ambiance. On grimpe à l’assaut de l’alpage d’Ellbogen par le fossé de Rappenloch, où les rochers de poudingue requièrent un pied sûr. Après l’alpage, on suit la route forestière en direction de Horn. Bientôt apparaît le balisage du chemin de montagne menant aux gorges. Ici, la prudence s’impose: après quelques mètres, l’abîme s’ouvre sur le côté gauche face à un impressionnant à-pic. Une fois en bas de la gorge, on atteint le plus bel endroit du tour: le Necker se jette d’une falaise de plus de 100 mètres de hauteur et le sentier passe sous la chute. La sortie des gorges n’est pas moins impressionnante et quelques passages délicats plus tard, on attaque la montée jusqu’à l’alpage de Neuwand. L’aventure n’est pas terminée, car la source du Necker a plusieurs branches et il faut franchir deux autres gorges. Une fois sur l’alpage de Horn, on respire enfin et on profite du panorama: la vue sur le versant nord accidenté du massif de l’Alpstein est renversante. Une route de forêt et un sentier mènent à Schwägalp à travers une réserve forestière peuplée de grands tétras et de tétras lyres.
Randonnée en raquettes à Gitschenen (UR) N° 1598
Gitschenen • UR

Randonnée en raquettes à Gitschenen (UR)

Cette courte piste de raquettes à neige, idéale pour les familles et les débutants, se parcourt tantôt en forêt, tantôt à découvert. La neige fraîche scintille sous le soleil matinal. L’air est frais et aucun bruit ne vient troubler le silence. Le regard balaie l’horizon de l’Uri Rotstock à l’Alpeler, du Maisander au Brisen: l’itinéraire s’annonce prometteur! On progresse pas à pas sur l’épais manteau neigeux. Çà et là, des traces traversent la piste: il s’agit parfois d’un lièvre, parfois d’un chevreuil. Des amas de neige tombent en bruissant des sapins blancs dont les branches ploient sous le poids. Cette piste de raquettes, qui mène du téléphérique à la station supérieure du téléski, ne fait que 2,5 km, mais elle est très variée et s’inscrit dans un paysage de rêve. Le chemin en pente légère traverse une forêt clairsemée jusqu’à Vordere Schrindi en suivant toujours le balisage. De là, il n’y a que quelques mètres à faire pour gagner un belvédère d’où la vue au loin est impressionnante. La moitié du tour est déjà derrière! On revient en effectuant une boucle sur terrain dégagé sur le versant sud de la crête. La piste qui ramène au téléski monte constamment. Entre-temps, l’installation s’est mise en marche et le petit domaine skiable fourmille à présent d’activité. C’est un vrai paradis pour les enfants d’Isenthal: le matin à l’école, l’après-midi sur les pistes! On peut attendre le téléphérique en faisant un saut à l’auberge Berggasthaus Gitschenen (fermée me/je), voire s’y attarder un peu pour profiter encore du soleil.
Sur le chemin des ponts de Saint-Gall N° 1181
St. Gallen, Spisegg — Haggen • SG

Sur le chemin des ponts de Saint-Gall

La rivière Sitter a creusé un ravin autour de Saint-Gall: le Sittertobel. Ce qui a nécessité la construction de voies de circulation et de ponts, et a hissé Saint-Gall au rang des villes comptant le plus de ponts en Suisse. En marchant du Sittertobel à Riethüsli, on les rencontre sous toutes les formes et tous les matériaux: en maçonnerie, en acier ou en béton. Le premier pont se présente après quelques minutes seulement: le viaduc de la Sitter sur l’A1. Depuis Rechen, il faut traverser la Sitter en empruntant la passerelle suspendue datant de 1882, appelée «Ganggelibrogg» dans le langage populaire. La randonnée se poursuit le long de la rivière et passe sous le pont en arc de Fürstenlandbrücke qui a remplacé le pont de Kräzernbrücke en tant qu’axe de circulation principal. Néanmoins, le pont de Kräzernbrücke datant de1811 conserve son utilité car il est toujours emprunté. À cet endroit, le Sittertobel devient plus étroit et l’on trouve même deux ponts près de Kubel: un viaduc d’une centaine de mètres de haut des chemins de fer Südostbahn, en direction de Herisau, et un viaduc voûté en pierre emprunté par les trains CFF circulant entre Saint-Gall et Gossau. Après avoir encore une fois traversé la Sitter sur un pont en bois, le chemin monte et mène à Blatten à travers un paysage dégagé, parsemé de quelques maisons. Une fois arrivé là-haut, le pont en treillis de Haggen-Stein permet de se rendre de l’autre côté de la vallée. Ensuite, le chemin dans la vallée boisée où coule le Wattbach. En longeant ce ruisseau, on atteint la destination de cette randonnée, située à quelques minutes de la gare principale de Saint-Gall avec les trains des Appenzeller Bahnen ou le bus.
Château d’eau de Brugg N° 1707
Brugg AG — Turgi • AG

Château d’eau de Brugg

Près de Brugg, l’Aar, la Reuss et la Limmat se rejoignent pour former le château d’eau (Wasserschloss). Le Bruggerberg offre une vue idéale sur ce paysage exceptionnel. En traversant la vieille ville depuis la gare, le randonneur arrive à la tour Noire, le plus ancien bâtiment de la ville. Cette tour de guet et de prison est située juste à côté du pont enjambant l’Aar, qui a donné son nom à la ville. Là, le fleuve est un cours d’eau étroit de 15 m de large et 17 m de profond. Du côté nord du pont, un chemin en pierres naturelles monte vers la forêt à travers les quartiers résidentiels. De là, des sentiers et des petites routes de graviers montent modérément jusqu’au belvédère Alpezeiger. Une ancienne carte panoramique protégée par un panneau en tôle rabattable y a été installée. Le chemin continue jusqu’à l’aire de repos Wasserschlossblick, offrant une vue splendide sur le confluent de la Limmat, de l’Aar et de la Reuss. Le randonneur descend à Vorderrein à travers la forêt. De là, il dépasse l’église, visible de loin, en direction du monument aux soldats dans la campagne de Villigen, puis traverse l’Aar par le pont routier de Stilli. Vers la tête de pont orientale, un escalier descend au chemin de rive. La randonnée continue en remontant la rivière, sans toutefois longer l’eau directement, mais en traversant la forêt alluviale située un peu plus haut. Aux abords se dresse la ruine Freudenau; entre les vestiges de murs, des tables en bois, bancs et grills invitent au repos. Au-dessus de la centrale de Stroppel, le marcheur atteint la Limmat. Le chemin de rive suit alors directement le cours d’eau, puis mène par un grand arc à Turgi et à la gare.
Randonnée familiale à Staffelbach N° 1710
Schöftland — Staffelbach, Suhrenbrücke • AG

Randonnée familiale à Staffelbach

Il existe d'imposantes grottes au-dessus du petit village argovien de Staffelbach, où la molasse était encore extraite au XIXe siècle. Dans les douze cavernes, il semble que les ouvriers viennent de cesser leur travail. De nombreux blocs gisent ici et là et les roches cubiques sciées depuis le haut s'avancent par rapport aux parois. Ici, on se sent tout petit: les grottes font bien 8 mètres de haut et de puissantes colonnes soutiennent la paroi. Cette randonnée familiale mène à l'ancienne carrière. Il faut d'abord traverser Schöftland et grimper dans la forêt. Au-dessus de Haberberg, les marcheurs quittent la route en gravier et montent quelques instants sur un sentier. Ils arrivent près d'un foyer où se dressent des blocs erratiques. L'un présente de longues fissures: il s'agit de calcaire de Quinten, provenant de l'arc alpin. L'autre est compact, mais brisé en trois parties. C'est un granit de la vallée de Habkern, au-dessus d'Interlaken. Un glacier les charria tous deux jusqu'ici, il y a plus de 300 000 ans. Quitter brièvement le sentier de randonnée et emprunter le raccourci vers Höchi. La petite route se maintient à la même altitude puis descend dans la forêt, en dessous du Nack. Après un grand virage, un raccourci mène en pente raide à l'arrêt de bus «Kirchleerau, Abzw./Bank». Ceux qui ont assez marché prennent le bus en direction de Schöftland jusqu'à «Staffelbach, Suhrenbrücke». Les autres traversent la vallée jusqu'au moulin de Staffelbach. Les grottes sont ensuite signalées et se rejoignent en cinq minutes. Avant de les visiter, il faut consulter le programme du club de tir. Si ses membres s'exercent, les grottes sont inaccessibles.
Les cônes du Hegau N° 1711
Bohlingen, Ledergasse (D) • EU

Les cônes du Hegau

Dans les années 1920, Albertine Schuhmacher quitta sa patrie, espérant trouver son bonheur en Amérique. Elle revint rapidement après une déception amoureuse. Jusqu’à un âge avancé (plus de 90 ans), cette ermite ne cessa de gravir le Schienerberg, ce que commémore le circuit de randonnée «Albertine-Steig». Le point de départ et d’arrivée est l’arrêt de bus «Ledergasse» à Bohlingen, dans la partie sud du Hegau, en Allemagne. En prenant la direction de Stationenweg, le marcheur atteint le Heerenweg. Ensuite, le chemin continue à droite direction Worblingen, jusqu’au panneau indiquant «Albertine-Steig». Une légère montée en zigzag le long de la frontière verdoyante mène sur le Schienerberg. Pour ne pas perdre le nord, le randonneur peut s’aider des bornes. Nombre d’entre elles ont été posées en 1839 et portent l’inscription «CS» pour Canton de Schaffhouse, ou «GB» pour Grossherzogtum Baden (Grand-Duché de Bade). Autre particularité: durant la seconde partie de la randonnée, l’Allemagne se trouve au sud de la Suisse. Depuis le Herrentisch, à 680 mètres d’altitude, la vue s’ouvre sur les volcans coniques du Hegau, actifs il y a 14 millions d’années. Les randonneurs souhaitant se restaurer suivent la route qui descend légèrement et sortent de la forêt pour rejoindre la ferme Hofgut Oberwald. La famille Zimmermann y sert divers plats chauds et froids élaborés avec les produits du domaine. Sur le haut plateau, la randonnée passe devant le «Brandhof», l’ancienne maison d’Albertine. Que ce soit en sa qualité de figure mystique ou de porteuse d’espoir, Albertine est commémorée par cette descente abrupte retournant à Bohlingen par le Stationenweg.
Dans le Waldemmental (LU) N° 1714
Flühli LU, Post • LU

Dans le Waldemmental (LU)

Le début de cette randonnée peut déjà s’avérer difficile pour certains: près de l’arrêt de bus à Flühli, le «Poscht-Beck» attire le randonneur avec ses gourmandises et, juste à côté, l’hôtel Kurhaus de style art nouveau, dans lequel Lénine installait ses maîtresses, l’invite à se restaurer. Ceux qui sont capables de résister à la tentation suivent les panneaux bleus «Kneipperlebnis», passent devant l’école, l’auberge Stutz et la maison richement décorée du couple d’artistes Hofer-Kröner, avant d’atteindre la charmante installation Kneipp au bord de l’étang Schwandalpweiher. Le chemin est préparé en hiver aussi et le bassin d’hydrothérapie reste ouvert pendant la saison froide pour les plus assidus. Ensuite, le chemin traverse des pâturages, dépasse une ferme magnifique pour rejoindre le ruisseau Rotbach. A Kragen, où la route se termine et est remplacée par un sentier, se trouvait jadis une station thermale. Elle était alimentée par une source de soufre qui se fait encore sentir plus loin dans la vallée. Le sentier devient de plus en plus étroit et il n’est pas recommandé de l’emprunter en cas de neige. Il passe devant une aire de grillades, puis serpente dans les gorges en suivant le cours d’eau. La première cascade et son belvédère sont déjà assez spectaculaires. Mais au fond de l’étroite cuvette, ça devient vraiment passionnant: entre les parois rocheuses montant à la verticale, un pont suspendu enjambe le ruisseau et la vue s’ouvre sur la chute d’eau. Le retour s’effectue d’abord sur le même chemin puis en suivant la petite route qui mène à la route principale. Le marcheur traverse cette dernière et suit la rivière Waldemme jusqu’au point de départ de la randonnée au fil de l’eau.
Sur la trace des Romains en Argovie N° 1708
Aarau — Baden Bahnhof • AG

Sur la trace des Romains en Argovie

Une randonnée tout en contrastes entre le béton abondamment présent et une nature préservée, de douces prairies et des collines escarpées, le passé et le présent. Elle débute à la gare d’Aarau, descend au bord de l’Aar et se poursuit jusqu’à Biberstein. Là, le chemin passe sur la rive gauche de la rivière et traverse le village. Il monte au Gatter, descend à Thalheim puis s’élève vers les ruines de Schenkenberg, où vécurent des membres de la noblesse puis, plus tard, les baillis bernois. Plus loin, le panneau indique la direction de Zeiher Homberg. L’itinéraire emprunte un certain temps le Chemin des crêtes du Jura n° 5 et descend le long des vignobles à Schinznach-Dorf. Il est alors difficile de se repérer, faute d’itinéraire balisé vers Schinznach-Bad. Le plus simple est de suivre la route principale du village, longer le cours d’eau Talbach à partir du giratoire et franchir l’Aar près de la centrale électrique de Wildegg-Brugg. La deuxième journée commence par remonter le temps. Au-dessus de Schinznach trône le château des Habsbourg. Le parcours mène d’abord en direction de Hausen puis descend à Windisch. Il traverse le parc de la clinique psychiatrique et les vestiges du camp romain de Vindonissa. De retour sur le Chemin des crêtes du Jura, les marcheurs passent sur la rive opposée de l’Aar, parviennent à Gebenstorf puis montent sur le Horn. D’ici, ils voient le château d’eau de la Suisse (Wasserschloss), où se rejoignent l’Aar, la Reuss et la Limmat. Ils descendent à Baden par le restaurant panoramique de Baldegg et longent la Limmat jusqu’au quartier des bains.
Vue sur l’Eiger et le Wetterhorn BE N° 1620
Holenstein — Brandegg • BE

Vue sur l’Eiger et le Wetterhorn BE

Prendre la nouvelle télécabine qui monte au Männlichen («V-Bahn»), et sortir à la station intermédiaire de Holenstein, c’est éviter l’agitation des pistes et trouver le calme. Notre chemin s’appelle «Eiger Trail», et la paroi nord de l’Eiger (1800 m) s’élève non loin. Peut-être qu’en ce moment même, des alpinistes la gravissent? Depuis que la glace fond en été et que la roche s’effrite, ils sont plus nombreux à le faire en hiver. La vue est spectaculaire, même si la montagne géante peut cacher le soleil au petit matin. L’itinéraire comporte aussi de jolis tronçons en forêt où seuls quelques rayons percent les branchages recouverts de neige. À travers les trouées, on aperçoit l’imposant Wetterhorn et le Schreckhorn, plus effilé. L’Eiger Trail est donc un chemin à la fois forestier et panoramique. À Holenstein, on passe sous le bâtiment pour atteindre un point de vue. D’ici, la piste de raquettes descend vers les cabanes d’alpage de Rauft. Après quelques passages à travers bois et clairières, on traverse une piste de ski puis on la longe en descendant vers Unterbrand. Le chemin se fait toujours plus étroit lorsqu’on entre dans la merveilleuse forêt d’Itramen où, serpentant entre les arbres et les buissons, on reçoit parfois un paquet de neige sur la tête. Dans la petite vallée du ruisseau Wärgischtalbach, on franchit une passerelle en bois et, un peu plus tard, on débouche dans la vaste clairière de Brandegg, où se trouve l’arrêt de la Wengernalpbahn et un restaurant. Sur la terrasse ensoleillée, il n’y a plus qu’à fermer les yeux et à goûter peut-être au beignet aux pommes de la maison.
À travers les anciens mayens N° 1594
Tgantieni — Lenzerheide/Lai, Post • GR

À travers les anciens mayens

Joachim Cantieni et Fidel Rischatsch-Bläsi sont considérés comme les «fondateurs» de Lenzerheide. Au XIXe siècle, ils ont construit les premiers hôtels, Kurhaus et Lenzerhorn, réservés d’abord aux curistes puis ouverts aux touristes. Bien que son nom sonne allemand, le village se situe dans la région romanche, niché entre les remarquables sommets du Piz Scalottas, du Rothorn, du Lenzerhorn et du Piz Danis. Au sud, le regard se porte sur la vallée de l’Albula. Cette magnifique vue sur les montagnes et le lac gelé de Heidsee peut être admirée lors de la randonnée panoramique. Prélude à la randonnée: flâner dans le quartier Penasch seura avec ses chalets idylliques. Il abrite aussi la station inférieure du télésiège, qui permet de se rendre à la station supérieure de Tgantieni, point de départ de la randonnée. Après une légère montée jusqu’à l’hôtel de montagne Tgantieni, la randonnée hivernale se dirige au nord en direction de Valbella avant de traverser un magnifique paysage enneigé. Le chemin de randonnée hivernale traverse parfois les pistes de ski, où l’on aperçoit les descentes vertigineuses. Le chemin est ensuite pratiquement plat le long du flanc du Piz Danis, jusqu’à Spoina. Les randonneurs peuvent alors se revigorer avec une assiette grisonne ou un rafraîchissement à la jolie auberge de montagne Riegelbau. Ils sont déjà à mi-parcours! Le chemin descend ensuite légèrement et traverse un charmant petit bois, dépasse le télésiège Pedra Grossa, puis se dirige en zigzags vers le centre du village.
Calme hivernal et glisse pour la fin N° 1592
Weissenberge • GL

Calme hivernal et glisse pour la fin

Les Weissenberge, ou «montagnes blanches», ont un nom prometteur. Randonner au beau milieu de ces sommets, apprécier le calme loin du quotidien et du stress, éprouver la force de la nature sans foule sur les pistes et alentour est un véritable baume pour l’âme. Depuis Matt, le téléphérique amène les amateurs de soleil jusqu’aux Weissenberge. Les marcheurs qui, après l’effort, souhaitent redescendre en luge feront bien d’en emporter une avec eux. Le chemin de randonnée hivernale, aménagé et facile, fait le tour du village en proposant un panorama sur la vallée de Sernftal et les montagnes environnantes parmi lesquelles se distinguent le Fanenstock, le Foostock et le Charenstock. Bien dégagé, l’itinéraire permet de marcher en plein soleil. On peut prendre des forces dès le début au restaurant Zum Weissenberg ou à l’auberge Edelwyss. Le chemin monte très légèrement et passe devant des maisons de vacances et des étables glaronnaises. Après avoir franchi la dernière, on entre dans le royaume de la nature. On traverse des groupes d’arbres clairsemés, qui prodiguent un peu d’ombre par endroits, et des prés enneigés, le regard toujours rivé sur les sommets. L’aire de grillade couverte près de Mühlemad, où l’on peut aussi s’asseoir, permet de se reposer en admirant la vue grandiose. Lentement, les randonneurs continuent à progresser dans ce paysage idyllique jusqu’à ce qu’une pente douce indique que l’on revient au village. Si l’on a fait le plein de sérénité, on enfourchera sa luge pour franchir les trois kilomètres qui mènent au bas de la vallée par la gorge de Chrauchbachschlucht en passant devant le restaurant Zum Weissenberg.
Galm, commune des arbres N° 1721
Gurmels — Ulmiz • FR

Galm, commune des arbres

La forêt domaniale du Galm, entre Laupen et Morat, est unique: elle constitue une commune à part entière, peuplée d’animaux, de fleurs et d’arbres. Son secrétaire communal n’est autre que le garde forestier. Le domaine, qui abrite des hêtres tricentenaires, doit son statut unique à Napoléon. Ce dernier l’avait attribué au canton de Fribourg parce que les communes voisines l’exploitaient trop. La forêt majestueuse et calme vaut le détour. Son importance historique accompagne chaque foulée. Un sentier mène aux chênes les plus anciens et les plus caractéristiques. Le circuit s’intègre parfaitement à une randonnée de Gurmels à Ulmiz. Peu après la sortie du village, le chemin rejoint la Bibera, un ruisseau qui doit son nom au maître des lieux, le castor («Biber» en allemand). Ce dernier se plaît dans le cours d’eau revitalisé. On entrevoit ses barrages et les troncs rongés sur les berges. À Liebistorf, l’itinéraire s’éloigne de la Bibera pour monter jusqu’à la forêt du Galm. Empruntant des chemins tour à tour larges ou étroits, il s’enfonce entre les arbres jusqu’à un panneau blanc avec une fée colorée. C’est Galmeline, la fée qui guide les randonneurs sur le sentier de la forêt. Il n’est pas toujours aisé de la suivre sans perdre de vue l’étroit sentier, mais les lieux qu’elle fait découvrir sont magiques. De retour sur le chemin de randonnée, on atteint bientôt la cabane du Galm et sa grande aire de grillade. Il ne reste plus qu’à parcourir durant une bonne heure de larges chemins forestiers pour atteindre Ulmiz, un village tout aussi petit et calme que Gurmels, départ de la randonnée.
Randonnée à Pontresina N° 1722
Pontresina — Pontresina, Godin • GR

Randonnée à Pontresina

Observer un bouquetin de près, voilà qui est impressionnant et peu banal. En mai à Pontresina, les randonneurs ont de fortes chances de vivre une telle expérience. A cette époque de l’année, de nombreux bouquetins descendent de leurs quartiers d’hiver pour brouter de l’herbe fraîche aux abords du village ou lécher les sels minéraux exsudés par le ciment du barrage. Seule règle: ne pas quitter les sentiers. Des jumelles permettent de repérer les animaux et une carte d’excursions aide à trouver un chemin pour s’en rapprocher. Une alternative plus simple consiste à s’inscrire à un tour accompagné gratuit auprès de l’office du tourisme de Pontresina. Au départ de la gare de Pontresina, l’itinéraire traverse le village jusqu’à l’église Sainte-Marie, dotée de précieuses fresques médiévales. On emprunte alors la promenade des bouquetins, un large chemin facile comprenant sept stèles avec des informations sur le roi des Alpes. Pour observer les animaux dans la nature, patience et calme sont de rigueur. Ils se trouvent souvent près du barrage. Peu après, à Ers Crast’Ota, les randonneurs peuvent emprunter le chemin montant en zigzags jusqu’à Unterer Schafberg. On continue ensuite sur le même chemin vers le nord. Au point 1890, l’itinéraire suit le chemin de randonnée en direction de Godin. En juin, les lys orangés et les lys martagons en pleine floraison offrent un camaïeu de rose et d’orange au regard des randonneurs. La randonnée est praticable en mai. Dès juin, les bouquetins montent à l’alpage de Languard. Le troupeau compte 1800 têtes. C’est le plus grand de Suisse.
Un conte d’hiver dans les Préalpes fribourgeoises N° 1641
Buvette des Amis de La Chia • FR

Un conte d’hiver dans les Préalpes fribourgeoises

Le sentier raquettes forme une boucle de 5 km et offre une magnifique vue sur les Préalpes fribourgeoises, le fameux Moléson, le Lac de la Gruyère et le massif du Gibloux. Cette promenade féérique est accessible à tous grâce à sa pente agréable. Le parcours commence à La Chia. Depuis le petit téléski, suivre d’abord les indications pour la promenade n°2, «Petit Tour de La Chia». Puis, on se dirige vers La Grosse-Oubèca, où vous apercevrez la ville de Bulle, la chaîne des Vanils et Le Château de Gruyères. Ensuite, le sentier vous mène à travers les forêts et les pâturages. En suivant les marques roses, vous passerez également devant des chalets typiques de la Gruyère au noms dérivés du patois, tels que «La Savarisa» et «Le Schimbre». Après avoir rejoint le chalet «Ou Chimbo», un sentier sinueux vous emmène au sommet de La Chia. La neige sur ces jolies clairières et la traversée de pittoresques petits ponts en bois offrent une ambiance féérique. Une fois au sommet, vous pouvez admirer le plateau de la Suisse romande. La Chia est la station de ski la plus basse en altitude de la région mais attire tout de même un nombre d’amateurs de glisse. Pour la descente, deux choix s’offrent à vous. Vous pouvez envisager de revenir par le même sentier que la montée. Ou alors vous pouvez faire une boucle en empruntant la descente par le versant Nord-Ouest. Le sentier est assez raide au début, il traverse ensuite les pâturages, la forêt et vous offre une vue magnifique sur le Jura. Vous rejoindrez le «Sentier des Pauvres» qui est marqué avec un panneau indicateur en bois, et finalement arrivez au point de départ. Et pourquoi ne pas terminer cette belle excursion par un rafraîchissement bien mérité aux Buvettes des Amis de la Chia?
 Glacier du Gorner et Gornergrat N° 1723
Rotenboden — Gornergrat • VS

Glacier du Gorner et Gornergrat

Il y a des choses qu’il faut avoir faites une fois dans sa vie. L’une d’entre elles est la montée au Gornergrat, si ce n’est à pied, alors en train, même si le trajet est très onéreux, du moins sans abonnement demi-tarif. Mais le jeu en vaut la chandelle. Du Gornergrat, à 3090 mètres d’altitude, on découvre une vue époustouflante sur les glaciers du Gorner, de Grenz, du Mont Rose, du Zwilling et du Schwärze, du Breithorn, les glaciers inférieur et supérieur du Théodule ainsi que de celui de Furgg, sous le Cervin. Cette randonnée est cependant consacrée à un phénomène naturel propre au glacier du Gorner: des petits lacs de couleur bleu azur et des ruisseaux aux innombrables méandres sont emprisonnés dans la glace blanche, en raison de la température très basse de la glace du glacier du Gorner. Les eaux de fonte et de pluie ne peuvent pas s’infiltrer dans les couches de glace car elles y gèleraient. Elles s’écoulent à la surface et se rassemblent dans des lacs et des ruisseaux en coulant vers l’aval. On les voit lors de la randonnée entre Rotenboden, la dernière station avant le Gornergrat, et le Gornergrat. De Rotenboden, le chemin descend au lac Riffelsee, puis change de direction. Il monte et descend sur de faibles dénivelés, au-dessus du glacier du Gorner, au cœur d’un magnifique paysage montagneux, jusqu’au point 2694. D’ici, l’ascension jusqu’au Gornergrat passe par le Gornerli. Il faut franchir 400 mètres de dénivellation, sur un chemin de randonnée alpine balisé en blanc-bleu-blanc, parfois très raide, dont les pierres se détachent facilement. Par temps sec, dans de bonnes conditions, la montée ne pose pas de problème. Le but? Le Gornergrat, d’où le train redescend à Zermatt.
Un glacier qui s’effrite dans le Lötschental N° 1724
Fafleralp • VS

Un glacier qui s’effrite dans le Lötschental

Si la Lötschenlücke, cet étroit demi-cercle situé entre de hauts sommets, tout au fond du Lötschental, exerce un fort pouvoir d’attraction, le long chemin qui y mène est réservé aux alpinistes. En revanche, la porte du glacier du Langgletscher, à mi-chemin environ, est étonnamment facile à rejoindre par le «Gletschererlebnisweg», un chemin de randonnée alpine. Il débute près du hameau de Gletscherstafel – desservi par le bus menant à Fafleralp –, passe près des derniers chalets, traverse la Lonza, qui recueille toute l’eau de la vallée, et la longe. Après 1 kilomètre environ, le chemin se divise en deux branches qui se rejoignent peu après. Il monte toujours le long de la Lonza jusqu’à la plaine alluviale de Ganderre. A 1998 mètres d’altitude, le «Gletschererlebnisweg» bifurque sur la droite. Il est alors balisé en blanc-bleu-blanc. On voit de loin la porte du glacier, située à 2200 mètres. Elle compte plusieurs ouvertures dans la glace d’où coulent des ruisseaux qui deviennent bien vite des torrents. Il faut traverser le ruisseau sur un pont, grimper par des pierres jusque dans une haute vallée latérale que l’on suit jusqu’à un rocher d’où part le chemin vers l’Anungletscher et la Lötschenlücke. Le «Gletschererlebnisweg», lui, s’élève sur la gauche et monte en pente raide à la cabane Anenhütte. Pour le retour à Fafleralp, le «Gletschererlebnisweg» suit la variante surplombant le lac Guggisee et se maintient donc longtemps au-dessus de la vallée. Peu après le hameau de Guggistafel, il descend vers le cours d’eau Indre Talbach et le longe jusqu’au point de départ de la randonnée.
A travers le karst jusqu'au Fikenloch N° 1725
Melchsee-Frutt • OW

A travers le karst jusqu'au Fikenloch

Elle disparaît, puis ressurgit au hasard d’une source. Dans le calcaire, l’eau a créé un réseau de grottes, mais elle a aussi laissé des traces à la surface des rochers. Le paysage karstique que cette randonnée traverse est un entrelacs fascinant de sillons, de bosses, de dents et d’arêtes, le calcaire étant attaqué par les eaux de pluie et d’infiltration chargées de CO2. La randonnée débute à la station supérieure de Melchsee-Frutt. Surplombé par la crête du Bonistock, le chemin vers Tannalp offre un joli coup d’œil sur les lacs de Melchsee et de Tannensee. A l’auberge de montagne Tannalp, on prend à gauche vers la vallée de Schaftal. Après le petit lac de Vogelbüel, on abandonne sur la droite la route du col de Jochpass pour continuer sur celle qui mène à Hengliboden. Bientôt un chemin de randonnée tourne à droite. Il mène au lac de Follenseeli par le lapiaz puis à la grotte de Fikenloch sur une crête qui s’interrompt brusquement dans la vallée d’Engelberg. Une lampe de poche est indispensable pour explorer la grotte par ses propres moyens jusqu’au livre d'or. La descente par l’Engstlenalp est conseillée. On suit le même chemin jusqu’au panneau indicateur de Vogelbüel, puis on tourne à gauche sur la route qui mène à Engstlenalp par Schaftal. Le lac d’Engstlensee est idéal pour se ressourcer. On y trouve un bloc erratique qui dégage autant d’énergie que les pyramides de Gizeh. Un lieu fort ou, comme l’exprimait en été 1866 le physicien et alpiniste britannique John Tyndall: «L’une des plus ravissantes stations des Alpes». De retour à Tannalp, on suit le joli sentier dominé par le Spycherflüö.
Là où Zurich touche la Suisse centrale N° 1778
Albispasshöhe — Zug • ZH

Là où Zurich touche la Suisse centrale

L’histoire de la soupe au lait de Kappel tient peut-être plus de la légende que du fait historique. Mais randonner dans la région frontalière des cantons de Zurich et de Zoug donne envie de croire à la réconciliation des Zurichois protestants avec les catholiques de Suisse centrale. C’est en 1529 que les fantassins des deux armées cuisinèrent et dégustèrent une soupe ensemble. Les soldats de Suisse centrale avaient apporté le lait, et les Zurichois le pain. Aujourd’hui, le mémorial «Milchsuppenstein» rappelle ce repas décisif. De la chaîne de l’Albis, on aperçoit presque toutes les terres des anciens ennemis. Et la vue est vraiment fantastique. Du col d’Albispasshöhe déjà, où débute la randonnée, on voit le lac de Zurich. Le chemin monte à la tour d’observation de Hochwart, puis à Bürglen, et enfin à la colline de l’Albishorn. En redescendant par les jolis hameaux d’Oberalbis et de Husertal, le regard est aimanté au loin par le lac de Zoug et les Alpes de Suisse centrale. Sur le chemin qui mène à Baar, on franchit la frontière entre les deux cantons. Un petit détour par le mémorial de la soupe au lait est obligatoire avant de venir longer le ruisseau Lissibach jusqu’à la rivière Lorze. Dès lors, il est presque impossible de se perdre: jusqu’au bord du lac, l’itinéraire suit toujours la rivière. Il n’y a que près du biotope, après le passage souterrain de l’autoroute à Baar, qu’il faut faire attention de suivre l’Alte Lorze et non le canal de la Lorze. Le canton de Zoug a récemment aménagé le dernier tronçon manquant du chemin le long de la jolie petite rivière jusqu’au lac, ce qui lui a valu le Prix Rando 2020 de Suisse Rando.