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Fascinante chute du Leuenfall N° 1621
Schwägalp — Weissbad • AI

Fascinante chute du Leuenfall

Quel spectacle que celui de l’eau de la chute du Leuenfall qui s’écrase dans les profondeurs! En 2007, le Saint-Gallois Felix Lämmler a battu un record du monde en descendant, en chute libre, la cascade en kayak. Cette randonnée mène de Schwägalp à la fameuse chute, considérée comme un lieu magique. Le chemin passe sous le téléphérique et mène en direction de Potersalp par un terrain dégagé. À droite s’élèvent les parois rocheuses du nord de la chaîne du Säntis, avec le proéminent Öhrlikopf ainsi que l’Altenalptürm et le Schäfler. Sur les alpages communautaires de Potersalp a lieu chaque année durant la saison d’estivage la «Potersalpstobede», une fête populaire. La randonnée continue en direction d’Oberer Borstböhl puis descend dans la forêt par Schwizerälpli et Grossberndli. Les randonneurs arrivent à Lehmen par un tronçon de forêt touffue qui permet d’apercevoir à la fois la chute du Leuenfall et les collines d’Appenzell. L’auberge de forêt Lehmen est idéale pour se restaurer avant d’aller voir la chute. L’eau du Berndlibach tombe de 34 mètres de haut et rejoint peu après le ruisseau Wissbach. Un petit détour sur la gauche du chemin de randonnée s’impose. En traversant le Wissbach, on atteint l’auberge de montagne Ahorn, autre option de restauration. On sillonne alors forêts et vastes prairies, vallées et collines, parfois sur du revêtement dur, pour arriver à Weissbad. On n’y rencontre tout d’abord que quelques chalets, puis de plus en plus de maisons. Avant Weissbad, on peut encore admirer un magnifique panorama sur le Hoher Kasten et le Kamor. La randonnée s’achève à l’arrêt «Appenzell, Sonnenhalb» à Rechböhl ou au village de Weissbad.
Randonnée aux chutes du Seerenbach N° 1622
Quinten — Amden, Lehni • SG

Randonnée aux chutes du Seerenbach

On accède au point de départ de cette randonnée en bateau, en traversant le lac de Walenstadt de Murg à Quinten. Le village n’est accessible qu’à pied, on n’y voit donc aucune voiture. Sis entre le lac et les Churfirsten, le lieu compte moins d’une quarantaine d’habitants et n’est pas sans rappeler les fjords scandinaves. De par sa situation sur la rive ensoleillée du lac, Quinten présente en revanche un climat méridional et une riche biodiversité, ce qui en fait un endroit idéal pour la vigne. La randonnée débute en sortant de Quinten et en longeant le lac. Après une petite demi-heure, le chemin monte en direction du ruisseau Fulenbach à travers une forêt mixte. On peut toujours apercevoir de-ci de-là le bleu profond du lac. Le sentier parcourt un terrain escarpé dont les passages difficiles sont sécurisés, à un endroit même au moyen d’une galerie. Le chemin entame alors une légère descente. À mi-chemin de Betlis, une jolie aire de grillade invite à la pause. Aux alentours de Seeren, le paysage se dégage peu à peu et les randonneurs atteignent les chutes du Seerenbach après une courte ascension. C’est impressionnant de voir l’eau tomber depuis l’une des chutes d’eau les plus hautes du monde. Les trois paliers de la cascade atteignent près de 600 mètres au total. Ils s’observent encore mieux sur la suite du chemin vers Betlis. Après l’auberge Paradiesli, une nouvelle ascension mène à Schöpfsagg, puis on passe le long d’un petit lac artificiel avant de rejoindre l’arrêt du car postal dans le virage de Lehni.
Du Julier au Fuorcla Grevasalvas N° 1786
Julier, La Veduta — Maloja, Capolago • GR

Du Julier au Fuorcla Grevasalvas

Ses voisins font partie des cols les plus importants des Grisons. Les Romains déjà transportaient des marchandises à travers les Alpes en passant par le col du Julier et celui du Septimer. Au Moyen Age, la route commerciale menant aux marchés d’Italie du Nord et au centre économique de Milan passait par là. On appelait «route supérieure» l’itinéraire qui relie Coire à l’Engadine et au Val Bregaglia par Tiefencastel. Entre les deux célèbres cols se trouve un troisième dont la beauté du paysage mérite d’être découverte: c’est le Fuorcla Grevasalvas, qui culmine à 2687 mètres d’altitude. Il faut du muscle pour le gravir. Certes, en partant du col du Julier, on est déjà à 2200 mètres, mais le chemin pierreux est ardu. Il recèle cependant quelques perles. Le lac Grevasalvas est la première. À l’aube, le soleil se reflète dans ses eaux bleu profond, la linaigrette sur ses rives se balance dans le vent. Une bonne heure plus tard, au sommet du col, le panorama est idyllique, avec les lacs de Haute-Engadine, le massif de la Bernina et ses glaciers, ainsi que les têtes rocheuses acérées du Val Bregaglia. La suite du chemin est rude et longue. En descendant vers Plaun Grand, on traverse des pierriers avant d’atteindre le deuxième lac de montagne de la journée, le Lägh dal Lunghin. Cette partie de la randonnée est la plus difficile. On prend tout d’abord de la hauteur en franchissant une large vallée marécageuse, puis l’on suit un sentier étroit, parfois exposé, sur le flanc sud du Piz Grevasalvas. La descente vers Maloja Capolago, directe et abrupte, longe toujours l’Inn, qui prend sa source au col Lunghin, seul triple bassin versant d’Europe.
Au plus près des Alpes (LU) N° 1599
Hildisrieden — Rothenburg Dorf • LU

Au plus près des Alpes (LU)

L’arrière-pays au nord de la ville de Lucerne est formé par un paysage peu spectaculaire comme on en rencontre souvent sur le Plateau: des prés à perte de vue, des arbres fruitiers et de grandes surfaces de forêt entre deux. Mais ici, le panorama est inhabituel: les sommets des Alpes et des Préalpes paraissent si proches qu’on croirait pouvoir les toucher. En parcourant la contrée du nord au sud, on jouit d’une vue impressionnante. Le Rigi et le Pilatus forment les deux extrémités entre lesquelles s’étend la chaîne des Alpes nidwaldiennes et obwaldiennes. Le point de départ est l’arrêt de bus Hildisrieden/Dorf. De l’orée du village, une étendue dégagée débouche sur le hameau d’Ohmelinge. Après un tronçon pittoresque en forêt, on aperçoit entre les arbres la tour pointue de l’église de Rain. Depuis la ferme de Gundolinge, les 2,5 km qui suivent se font majoritairement par de petites routes agricoles peu fréquentées. L’itinéraire rejoint ensuite un chemin naturel et un véritable petit coin de paradis: dans la forêt de Tellewald, une zone de marais offre un abri à différents amphibiens et insectes. Les yeux rivés sur le panorama alpin somptueux, on continue en direction d’Obmoos. De là, il faut ignorer le chemin en direction de Bertiswil/Rothenburg et continuer vers le sud. Idem au prochain embranchement à Chärns. On traverse Moos et des quartiers d’habitation pour gagner l’ancien centre du village de Rothenburg (qui fait aujourd’hui partie de l’agglomération lucernoise), puis de là la gare de Rothenburg Dorf par un pont de bois vieux de trois siècles.
Sur le Roggi’s Trail (GR) N° 1595
Parsonz • GR

Sur le Roggi’s Trail (GR)

Le point de départ de cette randonnée en raquettes est le pittoresque village de Parsonz, près de Savognin, qui compte un peu plus de 300 habitants. Jusqu’en 1970, on y parlait presque exclusivement le surmiran, une variante régionale du romanche. Ce dialecte a toutefois presque entièrement disparu en raison de l’exode rural et de l’arrivée d’habitants germanophones. Parsonz, situé sur le flanc occidental de la vallée de Surses, offre une vue imprenable sur le Piz Mitgel, qui s’élève fièrement à plus de 3000 mètres d’altitude. Ce sommet imposant accompagnera les randonneurs sur la plus grande partie d’un itinéraire qui n’est pas avare en jolis paysages. De Parsonz, la piste mène d’abord jusqu’à l’orée sud du village. Il faut ensuite chausser les raquettes pour monter en direction du Piz Martegnas par des forêts enneigées et des collines semées de mayens idylliques. Peu avant d’attaquer la seconde moitié de la randonnée, la pente se fait moins raide et l’on profite d’un beau tronçon au plat, bien dégagé, en direction de Tigias Davains. Quelle tranquillité! Une charmante auberge de montagne du nom de Roggis Baizli invite les randonneurs à faire halte et à admirer les sommets du Piz Mitgel, du Piz Ela et du Corn da Tinizong. De là, le chemin du retour jusqu’à Parsonz prend la direction de Cresta da Lei et traverse de beaux prés enneigés et de petites forêts romantiques. La majeure partie du tracé se fait à découvert et offre une vue splendide sur les montagnes. La randonnée en raquettes prend fin au sud du village de Parsonz
Châteaux et jardins d’ermitages (BL) N° 1623
Arlesheim — Münchenstein, Dorf • BL

Châteaux et jardins d’ermitages (BL)

Le château de Reichenstein, tour de défense massive perchée sur un éperon rocheux imposant, trône au-dessus de Münchenstein. C’est ici que vivait au Haut Moyen Âge la famille Reich: elle veillait sur la sécurité de l’évêché de Bâle et de la collégiale d’Arlesheim, cultivait les terres et levait les impôts. Aujourd’hui, le château n’ouvre que pour des occasions spéciales. Mais la belle randonnée de Münchenstein au château et de là jusqu’à Arlesheim permet tout de même de plonger dans le passé médiéval de la région bâloise. De la gare de Münchenstein, point de départ de la randonnée, le chemin grimpe hardiment. Puis on gravit un étroit sentier dans la forêt jusqu’à ce que celle-ci s’éclaircisse brusquement, laissant apparaître la tour du château entre les cimes des arbres. Arrivé sur place, on peut s’installer sur une des aires de pique-nique et profiter de la vue depuis l’esplanade du château. Puis on continue sur le sentier étroit cerclé de broussailles qui traverse la luxuriante réserve naturelle d’Ermitage-Chilchholz. Cet itinéraire de près de trois heures plaira aux personnes qui s’intéressent à l’histoire, à la géologie et à la nature. Sa deuxième moitié parcourt la vallée tranquille délicatement sculptée par les rivières et glaciers. Un chemin panoramique ourle la vallée et le regard porte au loin entre les arbres. Deux autres temps forts sont encore à venir vers la fin du tracé, car le chemin passe devant le plus grand jardin anglais de Suisse, celui de l’Ermitage, créé en 1785. En poursuivant sa route en direction du village, on arrive enfin à la superbe collégiale, emblème d’Arlesheim.
Vers Schwägalp par les gorges d’Ofenloch (AR) N° 1626
Seebensäge — Schwägalp, Passhöhe • SG

Vers Schwägalp par les gorges d’Ofenloch (AR)

«Un cours d’eau puissant, violent, rapide»: dans les gorges de l’Ofenloch, en jetant un œil aux roches environnant la source du Necker, on comprend aisément pourquoi il se nomme ainsi. «Necker» vient du celte «nik» et signifie «jaillir brusquement». C’est précisément ce que fait ce cours d’eau lorsque le temps se déchaîne. À Ofenloch, il a creusé un profond canyon parcouru par un chemin de montagne exposé par endroits, et donc réservé aux plus téméraires. Le début de la randonnée met tout de suite dans l’ambiance. On grimpe à l’assaut de l’alpage d’Ellbogen par le fossé de Rappenloch, où les rochers de poudingue requièrent un pied sûr. Après l’alpage, on suit la route forestière en direction de Horn. Bientôt apparaît le balisage du chemin de montagne menant aux gorges. Ici, la prudence s’impose: après quelques mètres, l’abîme s’ouvre sur le côté gauche face à un impressionnant à-pic. Une fois en bas de la gorge, on atteint le plus bel endroit du tour: le Necker se jette d’une falaise de plus de 100 mètres de hauteur et le sentier passe sous la chute. La sortie des gorges n’est pas moins impressionnante et quelques passages délicats plus tard, on attaque la montée jusqu’à l’alpage de Neuwand. L’aventure n’est pas terminée, car la source du Necker a plusieurs branches et il faut franchir deux autres gorges. Une fois sur l’alpage de Horn, on respire enfin et on profite du panorama: la vue sur le versant nord accidenté du massif de l’Alpstein est renversante. Une route de forêt et un sentier mènent à Schwägalp à travers une réserve forestière peuplée de grands tétras et de tétras lyres.
Randonnée en raquettes à Gitschenen (UR) N° 1598
Gitschenen • UR

Randonnée en raquettes à Gitschenen (UR)

Cette courte piste de raquettes à neige, idéale pour les familles et les débutants, se parcourt tantôt en forêt, tantôt à découvert. La neige fraîche scintille sous le soleil matinal. L’air est frais et aucun bruit ne vient troubler le silence. Le regard balaie l’horizon de l’Uri Rotstock à l’Alpeler, du Maisander au Brisen: l’itinéraire s’annonce prometteur! On progresse pas à pas sur l’épais manteau neigeux. Çà et là, des traces traversent la piste: il s’agit parfois d’un lièvre, parfois d’un chevreuil. Des amas de neige tombent en bruissant des sapins blancs dont les branches ploient sous le poids. Cette piste de raquettes, qui mène du téléphérique à la station supérieure du téléski, ne fait que 2,5 km, mais elle est très variée et s’inscrit dans un paysage de rêve. Le chemin en pente légère traverse une forêt clairsemée jusqu’à Vordere Schrindi en suivant toujours le balisage. De là, il n’y a que quelques mètres à faire pour gagner un belvédère d’où la vue au loin est impressionnante. La moitié du tour est déjà derrière! On revient en effectuant une boucle sur terrain dégagé sur le versant sud de la crête. La piste qui ramène au téléski monte constamment. Entre-temps, l’installation s’est mise en marche et le petit domaine skiable fourmille à présent d’activité. C’est un vrai paradis pour les enfants d’Isenthal: le matin à l’école, l’après-midi sur les pistes! On peut attendre le téléphérique en faisant un saut à l’auberge Berggasthaus Gitschenen (fermée me/je), voire s’y attarder un peu pour profiter encore du soleil.
Excursion printanière dans le Bois de Finges N° 1669
Sierre, Parc de Finges — Susten / Leuk Bahnhof • VS

Excursion printanière dans le Bois de Finges

Le Bois de Finges doit sa notoriété au fait qu’il se situe à la frontière des langues en Valais. Mais c’est aussi une réserve naturelle exceptionnellement belle et variée, d’une superficie de dix kilomètres carrés. Il s’agit de la plus grande pinède d’Europe centrale et de l’un des derniers paysages fluviaux sauvages de Suisse. La première partie de la randonnée parcourt un labyrinthe enchanteur composé d’élévations boisées et de petits étangs entourés de roseaux. Au printemps, on entend déjà de loin d’innombrables batraciens. Il faut ensuite franchir un vaste plateau, d’abord en légère surélévation sur un barrage puis, à partir du domaine agricole Pfyngut, par une petite route. De grands pâturages, d’où l’on voit bien les sommets environnants, remplacent ici la pinède. Bientôt, la forêt de pins devient plus dense. La paroi nord de l’Illhorn apparaît régulièrement entre les cimes des arbres. La pente abrupte est drainée par l’Illbach, l’un des torrents les plus actifs de Suisse. Plusieurs fois par an, on assiste ici à d’importantes coulées torrentielles. Le fossé se franchit par un pont suspendu. La descente en direction de Loèche/La Souste traverse à nouveau une belle pinède.
Vers Tesserete par la vallée du Vedeggio N° 1670
Isone, Paese — Tesserete, Stazione • TI

Vers Tesserete par la vallée du Vedeggio

Quinze kilomètres de long et 2,4 milliards de francs. Le tunnel de base du Ceneri, prévu pour des trains roulant à 250 kilomètres à l’heure, complète le réseau ferroviaire du Saint-Gothard et rapprochera encore le Tessin dès septembre 2020. Au-dessus du tunnel, plus question de grande vitesse. Le calme et une nature préservée dominent entre Isone et Tesserete, dans la vallée du Vedeggio. Vastes hêtraies, cascades, alpages isolés et discrets sentiers font le bonheur des marcheurs. Difficile de croire que, sous leurs pieds, les trains filent à toute vitesse. Le parcours débute à Isone, joli village de 380 âmes où se forme l’élite de l’armée. Sur la route de Gola di Lago, l’Alpe Muricce et l’Alpe di Zalto invitent à une pause: la vue, du Pizzo di Claro au Monte Tamaro, en passant par Camoghè, est superbe. Après Gola di Lago apparaît le Monte Bar. Le bois de ses forêts, défrichées au XIXe siècle, alimentait les fours métallurgiques. Sur le versant où passent les marcheurs, la forêt croît toujours et de nombreux bouleaux se balancent au vent. Derniers hauts lieux de l’itinéraire: le village de rustici de Condra et le Convento Santa Maria, premier monastère capucin de Suisse.
Alpages entre les lacs de Sihl et de Zurich N° 1671
Willerzell, Bodenmattli — Lachen • SZ

Alpages entre les lacs de Sihl et de Zurich

Cette randonnée dans le canton de Schwytz relie deux lacs. La chaîne de collines entre Einsiedeln et l’Obersee, la partie orientale du lac de Zurich, est largement boisée, mais la majeure partie de l’itinéraire longe des crêtes dénudées ou la lisière de la forêt, ce qui permet d’admirer, chemin faisant, les sommets des Alpes schwytzoises et glaronnaises. «Le chemin est une épreuve, parvenir au but est un bonheur» lit-on sur une croix en bois. Difficile de se rallier à cet avis, car dans cette région, le randonneur marche aussi avec grand plaisir. De Willerzell à l’Alp Summerig, l’itinéraire passe par des chemins de gravier et des prairies, offrant souvent de belles vues plongeantes sur le lac de Sihl. Peu à peu, la vue s’ouvre aussi sur le nord et l’ouest du lac de Zurich. Une dernière pente un peu plus raide mène au point culminant de la randonnée, le Stöcklichrüz, une colline herbeuse d’où l’on a un panorama formidable sur plus de la moitié du canton de Zurich, sur le Säntis, la chaîne des Alpes et le Jura. Le début de la descente est abrupt, puis le terrain redevient beaucoup plus agréable. Les marcheurs passent par l’Alp Diebishütten et le Bräggerhof en descendant à Lachen.
St. Chrischona, la colline des Bâlois N° 1666
Riehen, Dorf — Riehen, Friedhof am Hörnli • BS

St. Chrischona, la colline des Bâlois

Le canton de Bâle-Ville se compose de la commune municipale de Bâle et des deux communes rurales de Bettingen et Riehen. C’est là que débute la randonnée, non loin de la Fondation Beyeler, où l’on peut admirer les chefs-d'œuvre de l’art classique moderne et contemporain. En passant près de villas cossues, aux étangs remplis de grenouilles, les marcheurs rejoignent le Wenkenpark, un domaine comportant des bâtiments baroques et des jardins. A l’est, le Cafe-Bistro de la Reithalle attire les visiteurs; à l’ouest, Bâle s’offre pour la première fois au regard. Campée sur la hauteur qui porte son nom, l’église de Sainte-Chrischona est un ancien lieu de pèlerinage d’où l’on a une vue étendue sur Bâle. Le chemin longe la frontière jusqu’au Hornfelsen, situé sur sol allemand. D’ici, la vue sur Bâle, le port sur le Rhin et la centrale électrique de Birsfelden est imprenable. Une descente raide mais courte mène au cimetière am Hörnli, que l’on peut visiter avant le retour en bus. Il présente des expositions de sculptures et vise à briser le tabou du beau parc qui ne serait qu’un lieu pour les morts et les survivants, alors qu’il devrait aussi être un espace culturel public.
Château d’eau de Brugg N° 1707
Brugg AG — Turgi • AG

Château d’eau de Brugg

Près de Brugg, l’Aar, la Reuss et la Limmat se rejoignent pour former le château d’eau (Wasserschloss). Le Bruggerberg offre une vue idéale sur ce paysage exceptionnel. En traversant la vieille ville depuis la gare, le randonneur arrive à la tour Noire, le plus ancien bâtiment de la ville. Cette tour de guet et de prison est située juste à côté du pont enjambant l’Aar, qui a donné son nom à la ville. Là, le fleuve est un cours d’eau étroit de 15 m de large et 17 m de profond. Du côté nord du pont, un chemin en pierres naturelles monte vers la forêt à travers les quartiers résidentiels. De là, des sentiers et des petites routes de graviers montent modérément jusqu’au belvédère Alpezeiger. Une ancienne carte panoramique protégée par un panneau en tôle rabattable y a été installée. Le chemin continue jusqu’à l’aire de repos Wasserschlossblick, offrant une vue splendide sur le confluent de la Limmat, de l’Aar et de la Reuss. Le randonneur descend à Vorderrein à travers la forêt. De là, il dépasse l’église, visible de loin, en direction du monument aux soldats dans la campagne de Villigen, puis traverse l’Aar par le pont routier de Stilli. Vers la tête de pont orientale, un escalier descend au chemin de rive. La randonnée continue en remontant la rivière, sans toutefois longer l’eau directement, mais en traversant la forêt alluviale située un peu plus haut. Aux abords se dresse la ruine Freudenau; entre les vestiges de murs, des tables en bois, bancs et grills invitent au repos. Au-dessus de la centrale de Stroppel, le marcheur atteint la Limmat. Le chemin de rive suit alors directement le cours d’eau, puis mène par un grand arc à Turgi et à la gare.
Sörenberg vu d’en haut N° 1713
Sörenberg, Rothornbahn — Sörenberg, Hirsegg • LU

Sörenberg vu d’en haut

La marche débute à la station inférieure du téléphérique du Brienzer Rothorn. A l’approche du printemps, le soleil brille tôt le matin au-dessus du puissant verrou qui sépare le canton de Lucerne de l’Oberland bernois. La neige, encore solide, permet une belle virée en raquettes au moins jusqu’à fin mars. Le chemin balisé longe d’abord la piste de ski de fond, puis tourne à gauche et monte à la fromagerie d’alpage Schlacht (bataille en allemand), qui ne s’appelle pas ainsi sans raison: en 1380, les Obwaldiens attaquèrent les habitants d’Entlebuch et auraient même plongé son armailli dans du petit-lait chaud. L’itinéraire suit ensuite la piste de ski, puis tourne à gauche peu avant la station inférieure du télésiège Steinetli et monte en traversant un terrain ouvert jusqu’au Blattenegg (1635 m). Ce passage est féérique: la chaîne du Rothorn domine la vue pendant toute la montée et soudain, la vue s’ouvre sur le Hohgant et la Schrattenfluh. On descend par des marais encore cachés sous la neige. On traverse plusieurs pistes de ski de fond, mais les différents amateurs de sports d’hiver ne se dérangent pas. Les randonneurs en raquettes suivent une partie du chemin de randonnée hivernale jusqu’à l’auberge Salwideli. L’ancienne colonie de vacances au milieu du splendide paysage entre l’Emmental et Entlebuch est désormais un restaurant très prisé. Après une brève descente vers les maisons de vacances Wagliseiboden, la piste remonte jusqu’à l’alpage Schlund, traverse une cuvette puis passe par une crête à la vue panoramique stupéfiante. Enfin, une pente raide mène à la route principale et à l’arrêt du car postal «Sörenberg».
De St. Antönien à Partnun N° 1712
St. Antönien, Rüti — St. Antönien, Platz • GR

De St. Antönien à Partnun

Fin mars et toujours aucune trace du printemps à St. Antönien. Dans ce village isolé du district de Prättigau, l’hiver est tenace. Il n’est pas rare qu’à Partnun, point d’arrivée, le jalon au bord du chemin indique 2 mètres de neige. La neige est l’élément dominant de St. Antönien, ou plutôt les avalanches. La vallée est étroite, les versants des montagnes environnantes sont raides. Elles se nomment Chüenihorn, Schafberg, Sulzfluh, Schijenflue, Schollberg et Eggberg. Les paravalanches les plus grands de Suisse, longs de plus de 16 kilomètres, se trouvent sur le Chüenihorn et l’Eggberg. Ernst Flütsch a appris à vivre avec le danger d’avalanche. Durant 36 ans, il a tenu l’auberge de montagne Sulzfluh à Partnun, au fond de la vallée. Que la route pour St. Antönien soit de temps à autre fermée pour des raisons de sécurité, comme en cet après-midi de printemps, n’a rien d’exceptionnel. Le village de Partnun, lui, est sûr. Le hameau ensoleillé au pied de la Sulzfluh a été colonisé par les Walser au XIIIe siècle. La courte randonnée hivernale pour rejoindre Partnun se fait sur une route large, légèrement ascendante. Enneigée, elle est interdite aux véhicules motorisés. Le thème des avalanches est omniprésent. Dans le quartier de Rüti, le point de départ, on aperçoit les paravalanches sur l’Eggberg. Sur les versants, des fissures ou des petites coulées se dessinent sur la neige. La tranquillité et la vue sur les sommets sont exceptionnelles. Seul le gargouillis du ruisseau Schanielabach enneigé se fait entendre. Après s’en être pris plein les yeux lors d’une halte à Partnun, on reprend le même chemin, à pied ou en luge.
Vue sur l’Eiger et le Wetterhorn BE N° 1620
Holenstein — Brandegg • BE

Vue sur l’Eiger et le Wetterhorn BE

Prendre la nouvelle télécabine qui monte au Männlichen («V-Bahn»), et sortir à la station intermédiaire de Holenstein, c’est éviter l’agitation des pistes et trouver le calme. Notre chemin s’appelle «Eiger Trail», et la paroi nord de l’Eiger (1800 m) s’élève non loin. Peut-être qu’en ce moment même, des alpinistes la gravissent? Depuis que la glace fond en été et que la roche s’effrite, ils sont plus nombreux à le faire en hiver. La vue est spectaculaire, même si la montagne géante peut cacher le soleil au petit matin. L’itinéraire comporte aussi de jolis tronçons en forêt où seuls quelques rayons percent les branchages recouverts de neige. À travers les trouées, on aperçoit l’imposant Wetterhorn et le Schreckhorn, plus effilé. L’Eiger Trail est donc un chemin à la fois forestier et panoramique. À Holenstein, on passe sous le bâtiment pour atteindre un point de vue. D’ici, la piste de raquettes descend vers les cabanes d’alpage de Rauft. Après quelques passages à travers bois et clairières, on traverse une piste de ski puis on la longe en descendant vers Unterbrand. Le chemin se fait toujours plus étroit lorsqu’on entre dans la merveilleuse forêt d’Itramen où, serpentant entre les arbres et les buissons, on reçoit parfois un paquet de neige sur la tête. Dans la petite vallée du ruisseau Wärgischtalbach, on franchit une passerelle en bois et, un peu plus tard, on débouche dans la vaste clairière de Brandegg, où se trouve l’arrêt de la Wengernalpbahn et un restaurant. Sur la terrasse ensoleillée, il n’y a plus qu’à fermer les yeux et à goûter peut-être au beignet aux pommes de la maison.
Sur le Schnebelhorn N° 1716
Libingen — Wald ZH • ZH

Sur le Schnebelhorn

Plusieurs chemins mènent au Schnebelhorn. Culminant à 1291 mètres, la plus haute montagne du canton est un lieu d’excursion prisé: la vue sur le lac de Zurich, la vallée de la Töss et les Alpes est fantastique. Mais ce sont les Saint-Gallois qui jouissent d’une des plus belles montées: au départ de Libingen, dans le Toggenbourg, on gravit le sommet par la longue crête du Laubberg, en fleurs au printemps. Arrivé au Schnebelhorn, surprise: des flancs escarpés, des forêts et des ravins sont visibles de toutes parts. Est-ce vraiment le canton de Zurich? A la source de la Töss, ce dernier dévoile son côté sauvage. Il y a plus d’un siècle, le canton a acheté la totalité des fermes et du territoire pour y aménager 800 hectares de forêt. But: protéger la vallée des inondations. Les paysans, qui vivaient dans des conditions misérables, sont devenus gardes forestiers. En outre, une réserve naturelle a été créée pour garantir la survie des chamois, des grands tétras ainsi que de nombreuses fleurs et plantes rares. Pas étonnant que le lynx s’y complaise depuis bientôt 20 ans. La prochaine étape de la randonnée est la colline de Dägelschberg. La montée raide dans la forêt menant à Tössscheidi emprunte l’unique chemin de montagne blanc-rouge-blanc du canton. Certains passages sont sécurisés par des chaînes. L’expérience est encore plus impressionnante dans la montée vers Bruderegg, avec une vue plongeante sur les gorges de la Vordertöss. Le dernier point fort de la randonnée se présente une fois arrivé à Wolfsgrueb par Vorderhessen: la descente vers Wald par les gorges de Sagenraintobel, traversées par d’innombrables ponts.
Dans la vallée inférieure de la Töss N° 1718
Kollbrunn — Rämismühle-Zell • ZH

Dans la vallée inférieure de la Töss

Kollbrunn, dans l’arrière-pays de Winterthour, n’est pas forcément un endroit où l’on a envie de s’attarder. Et pourtant, avant de quitter le village en direction du Bäntal, pourquoi ne pas faire un détour par la Töss? En amont, une ancienne passerelle d’une zone alluviale s’ouvre lors de crues, ce qui lui évite d’être emportée par les eaux. Passer sur les deux planches installées de manière décalée dans l’eau représente un défi plutôt facile, qui est d’ailleurs le seul de cette courte randonnée entre Kollbrunn et Zell, consacrée à Paul Burkhard, le compositeur d’œuvres très connues des Alémaniques, comme le «Kleine Niederdorfoper» ou le «Schwarzer Hecht». Depuis la passerelle, suivre la rivière Töss vers l’amont, traverser la route principale et la voie ferrée pour rejoindre le chemin de randonnée du Bäntal en direction du cimetière. Il mène d’abord le long d’un sentier bordé de prairies puis disparaît dans la forêt printanière aux feuilles vert tendre. Le long du cours d’eau – par temps sec, le Bäntalbach est un tout petit ruisseau – le chemin monte dans la gorge jusqu’à la bifurcation vers Tüfels Chilen, dont le nom évoque une ancienne carrière de tuf. L’eau ruisselle sur le tuf couvert de mousse, faisant briller la couleur jaunâtre de la pierre et le vert des mousses. Une fois la gorge franchie apparaissent une plaine et les deux hameaux d’Oberlangenhard et d’Unterlangenhard. En suivant la lisière de la forêt sur la gauche, on parvient à un croisement en T, où le chemin bifurque sur la droite vers Oberlangenhard. Paul Burkhard y vécut de 1959 à sa mort, en 1977. D’ici, le sentier thématique créé en son honneur descend vers Zell, sur une pente raide. Ce bref passage est un peu difficile, mais bien sécurisé. En traversant le joli petit village de Zell, on rejoint la gare de Rämismühle-Zell.
La magie des Höllgrotten N° 1719
Neuägeri, Schmittli — Baar • ZG

La magie des Höllgrotten

Le grondement de la Lorze remplace rapidement celui de la semi-autoroute. Un large chemin bordé de petites cascades créées par les seuils de la rivière traverse le défilé boisé du Lorzentobel. Les panneaux du sentier «Industriepfad Lorze» expliquent l’importance de cette rivière pour la région. La liaison entre les communes de montagne et celles de la vallée avait autrefois gagné en importance avec l’industrialisation. Au milieu de l’itinéraire, trois ponts témoins de ce progrès semblent s’empiler. Leur construction remonte à différentes époques: un pont en bois de 1759, un viaduc voûté en pierres de 1910 et le nouvel édifice en béton datant de 1985. Les Höllgrotten ne sont plus très loin. Leur nom n’a aucun rapport avec les enfers. Il vient de «Hell», qui désignait la clairière toute proche. Mais les grottes ont été associées à des forces souterraines obscures dès leur découverte en 1863. Les Höllgrotten sont uniques au monde. Elles ont été façonnées en seulement 3000 ans, contrairement à d’autres grottes qui ont mis des millions d’années à se former. Sous terre, des lacs, des stalactites, des stalagmites et des racines d’arbres fossilisées multicolores grâce aux éclairages invitent les petits curieux à découvrir des créatures fantastiques dans les formations rocheuses. Il se dit même qu’un crocodile et une tortue y habiteraient. En été, la température n’atteint guère que 10 degrés. Des vêtements adaptés sont donc requis. Réputé pour ses plats de poissons, le Restaurant Höllgrotten offre la possibilité de se restaurer. En une heure environ, le Lorzenuferweg mène à la filature de la Lorze, autrefois la plus grande filature de coton suisse, puis à Baar.
Les pittoresques villages en pierre de l’Ossola N° 1720
Domodossola — Villadossola • EU

Les pittoresques villages en pierre de l’Ossola

Lorsque l’hiver semble s’éterniser en Suisse, sous la forme d’un printemps froid et gris, pourquoi ne pas faire une escapade d’un jour en Italie? Située à moins de deux heures de Berne en train, Domodossola est une ville débordante de soleil et d’activité. Après avoir dégusté un cappuccino onctueux sur la terrasse d’un bar du centre-ville, il est temps de mettre le cap sur la place Ettore Tibaldi, où démarre une randonnée attrayante à la découverte des pittoresques villages d’Anzuno, Tappia, Sogno et Varchignoli. L’itinéraire balisé en rouge et blanc offre, après 20 minutes de balade urbaine, une première attraction: le calvaire du Mont-Sacré («S.M. Calvario» sur les panneaux), classé au patrimoine mondial de l’Unesco. Puis commence la randonnée à proprement parler, sous la forme d’un sentier muletier grimpant dans la forêt jusqu’au pittoresque hameau d’Anzuno. Les bancs et la table en bois installés à l’ombre d’un arbre à côté de l’église invitent à la pause. Après avoir traversé le ruisseau Riale d’Anzuno, le chemin s’enfile à nouveau sous le couvert des arbres, où il serpente en montant et en descendant jusqu’à Tappia puis Sogno, deux autres charmants vieux villages en pierre. Commence alors la descente vers Varchignoli – encore un petit bijou! - puis, dans un décor à la fois plus vert et ouvert, vers Boschetto. La dernière partie de l’itinéraire, qui rallie Villadossola, est asphaltée. Dans cette localité, il est conseillé de sauter dans le premier bus ou train en direction de Domodossola. Histoire d’avoir encore le temps, avant de rentrer en Suisse, de déguster une glace artisanale ou d’aller faire des emplettes dans un magasin d’alimentation.
Galm, commune des arbres N° 1721
Gurmels — Ulmiz • FR

Galm, commune des arbres

La forêt domaniale du Galm, entre Laupen et Morat, est unique: elle constitue une commune à part entière, peuplée d’animaux, de fleurs et d’arbres. Son secrétaire communal n’est autre que le garde forestier. Le domaine, qui abrite des hêtres tricentenaires, doit son statut unique à Napoléon. Ce dernier l’avait attribué au canton de Fribourg parce que les communes voisines l’exploitaient trop. La forêt majestueuse et calme vaut le détour. Son importance historique accompagne chaque foulée. Un sentier mène aux chênes les plus anciens et les plus caractéristiques. Le circuit s’intègre parfaitement à une randonnée de Gurmels à Ulmiz. Peu après la sortie du village, le chemin rejoint la Bibera, un ruisseau qui doit son nom au maître des lieux, le castor («Biber» en allemand). Ce dernier se plaît dans le cours d’eau revitalisé. On entrevoit ses barrages et les troncs rongés sur les berges. À Liebistorf, l’itinéraire s’éloigne de la Bibera pour monter jusqu’à la forêt du Galm. Empruntant des chemins tour à tour larges ou étroits, il s’enfonce entre les arbres jusqu’à un panneau blanc avec une fée colorée. C’est Galmeline, la fée qui guide les randonneurs sur le sentier de la forêt. Il n’est pas toujours aisé de la suivre sans perdre de vue l’étroit sentier, mais les lieux qu’elle fait découvrir sont magiques. De retour sur le chemin de randonnée, on atteint bientôt la cabane du Galm et sa grande aire de grillade. Il ne reste plus qu’à parcourir durant une bonne heure de larges chemins forestiers pour atteindre Ulmiz, un village tout aussi petit et calme que Gurmels, départ de la randonnée.
Sur les versants du Doubs N° 1729
Le Noirmont • JU

Sur les versants du Doubs

A quelque 1000 mètres d’altitude, le haut plateau des Franches Montagnes côtoie le versant abrupt de la vallée du Doubs, frontière naturelle entre la Suisse et la France. Une grande boucle pédestre, au départ de la commune du Noirmont, permet d’y arpenter les deux chemins de montagne – balisés en blanc et rouge – que compte le canton du Jura, tout en profitant de quelques curiosités géologiques typiques des régions karstiques. A la descente, le sentier zigzague à l’ombre des arbres jusqu’à l’imposant abri sous roche de Blanche-Eglise, creusé au cours des millénaires par l’érosion de la roche calcaire. La Réserve forestière du Theusseret, où toute exploitation est interdite depuis 1992, accueille ensuite le randonneur avec plusieurs panneaux informatifs. A partir du barrage du même nom, exploité jadis par l’une des premières usines hydroélectriques du pays (en service de 1892 à 1972), l’itinéraire longe alors le cours habituellement paisible du Doubs. Peu avant La Bouège, il est temps d’entamer la remontée vers le haut plateau via l’escarpé «sentier du facteur», jalonné çà et là d’échelles et d’escaliers métalliques pour faciliter la progression. A l’approche du lieu-dit La Seigne aux Femmes, un détour par le sud-ouest offre l’occasion d’observer un bel alignement de dolines (ou emposieux) de différentes tailles. La présence de ces dépressions circulaires parfois impressionnantes s’explique le plus souvent par l’effondrement de cavités sous-jacentes, causé par la dissolution progressive des calcaires de surface.
Voyage dans le temps en Valais N° 1774
Anzère — Botyre • VS

Voyage dans le temps en Valais

Ils étaient autrefois garants de la vie des paysans valaisans. Aujourd’hui, ils constituent un pan de l’histoire du canton et une attraction touristique appréciée: les bisses, ces canaux d’irrigation de montagne, font partie du Valais au même titre que le Cervin. Pour faire venir de l’eau des lointains ruisseaux de glacier jusque dans les prés et les champs, les paysans ont construit il y a des siècles des conduites d’eau en bois et en pierre de plusieurs kilomètres de long, au-dessus de gorges et de falaises vertigineuses. Certaines ne sont aujourd’hui plus que ruines, mais d’autres sont encore en état. Elles offrent parfois aux randonneurs des chemins aventureux à travers des paysages spectaculaires avec vue sur les sommets des Alpes valaisannes. Le Bisse de Sion est particulièrement recommandé. La randonnée mène d’Anzère à Botyre en près de quatre heures, parfois en suivant le «Chemin du musée», un chemin de randonnée balisé qui relie les bisses de Sion et de Bitailla. Des panneaux didactiques le long du chemin donnent des informations sur les canaux d’irrigation. Par exemple, que le Bisse de Bitailla a été construit au Moyen Âge déjà. Au cours de la randonnée, on voit plusieurs écluses et systèmes qui permett(ai)ent de répartir l’eau et de l’acheminer vers les différents villages. Il est impressionnant de penser que ces constructions vieilles parfois de 500 ans fonctionnent encore aujourd’hui. La randonnée se termine dans le petit village de Botyre. Ici, une visite au Musée des Bisses s’impose. Les quatre étages de cette maison du XVIIe siècle joliment rénovée sont l’occasion d’en apprendre davantage sur les canaux historiques, du temps des Romains à nos jours.
De Châtillon à Moutier par les plis du Jura N° 1624
Châtillon JU — Moutier • JU

De Châtillon à Moutier par les plis du Jura

Heureusement, les structures politiques n’ont aucune influence sur les paysages et les plaisirs de la randonnée. Bientôt, une deuxième votation décidera de l’appartenance de Moutier: Berne ou le Jura? Peu importe le résultat: les randonneurs savent que les frontières existent avant tout dans les têtes et qu’ils peuvent, dans tous les cas, se réjouir d’une journée palpitante. Plusieurs restaurants aux horaires souvent irréguliers invitent à se restaurer. Mieux vaut donc appeler en amont si l’on ne veut pas risquer de se trouver devant des portes closes, la faim au ventre. Le chemin quitte Châtillon (JU) au sud et traverse des gorges boisées sur une route d’alpage jusque dans une vaste cuvette parsemée de prés. Après un autre pan de forêt, il contourne une crête, laissant apparaître les petites maisons de vacances de La Montagne, flanquées sur le versant de façon presque surréaliste. La randonnée se poursuit sur un sentier étroit à travers une forêt dense et des hautes herbes. L’itinéraire suit plusieurs crêtes et hautes vallées bordées d’arbres, offrant un tableau idyllique de pâturages ou de haies. Parfois, les chemins à travers les prairies sont à peine visibles, c’est pourquoi il faut être attentif aux marquages, en partie très espacés. Jeter de temps à autre un œil sur la carte ne peut pas faire de mal, surtout en dessous des Arsattes pour ne pas se perdre en lisière des forêts et dans les prés. Une fois arrivé dans la forêt qui surplombe Moutier, ce n’est plus un problème. Le Stand offre un bel emplacement pour des grillades, puis le chemin contourne la petite ville par le haut avant de rejoindre la gare par l’est.