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Le long de la Thur 4 N° 1297
Gamplüt — Unterwasser • SG

Le long de la Thur 4

Trouver la source de la Thur n’est pas une mince affaire. Car les formations de lapiaz calcaire autour du Thurwis comportent d’innombrables gouttières cachées, lacs souterrains, fissures et fentes d’où l’eau jaillit. Au printemps, plusieurs cascades embellissent le décor: l’eau s’écoule sur la roche, puis disparaît de manière stupéfiante dans le pré en contrebas. Elle se rassemble ensuite en un ruisseau qui traverse une mer de pissenlits. Une halte prolongée ici sera de mise. Pique-niquer, endiguer les ruisselets et peut-être même se plonger dans l’eau glacée: au pied du Säntis, le temps s’écoule comme dans un rêve. On atteint l’alpage de Thurwis avec la télécabine de Gamplüt au départ de Wildhaus. Sur demande, elle emmène à un rythme relaxant les promeneurs jusqu’à l’auberge de montagne. Ici commence le chemin de la Thur, qui les conduira tout au bout de la vallée, au Thurwis. Bientôt, on pénètre dans un petit bois. On prendra à gauche juste avant l’arrivée, pour pouvoir jeter un œil à l’endroit où la Thur fait ses premières armes. Le chemin du retour est asphalté sur quelques kilomètres, mais le décor coloré le fait vite oublier. Malheureusement, l’ancien chemin au bord de la Thur n’est plus entretenu, alors qu’il ne manquait ni de charme ni d’attrait. Le plateau d’Alpli est également magnifique. Il accueille les méandres de la Thur dans une immense étendue. A Laui, on peut se ravitailler à la cabane du club de ski le week-end. A la hauteur de Dicket, le chemin bifurque sur un sentier bordé de murs en pierres sèches. Enfin, on atteint les spectaculaires cascades de la Thur. Une passerelle guide les marcheurs à travers l’air chargé d’humidité. Mais leurs vêtements auront le temps de sécher sur le chemin les ramenant à Unterwasser.
Le long de la Thur 1 N° 1294
Eglisau — Kartause Ittingen • ZH

Le long de la Thur 1

On peut ne pas être d’accord sur le lieu où la Thur prend sa source. En revanche, tout le monde sait où se trouve son embouchure: à Flaach, dans le Weinland zurichois. C’est ici, au Thurspitz, qu’elle se jette dans le Rhin. Et comme les 6 premiers kilomètres où la Thur change de nom sont un joli coin de nature, on commence cette randonnée déjà à Eglisau. D’ici, on remonte la rivière sur la rive droite, puis on prend le ferry un peu au sud de Buchberg (le dimanche ou sur réservation: 044 865 62 62) jusqu’à Tössegg et on continue sur la rive gauche jusqu’au Centre Nature de Thurauen. Après avoir vu l’exposition, on découvre la forêt alluviale située à l’embouchure de la Thur, la Thurauen. On observe alors les méandres de la Thur depuis une tour panoramique. Un peu plus loin, une passerelle nous mène sur la rive nord, puis on emprunte le chemin jusqu’à Kleinandelfingen. Cela ne fait que quelques années que la Thur n’est plus canalisée sur des dizaines de kilomètres. A la fin du XIXe siècle, on cherchait à protéger les gens et les champs des crues avec cette canalisation. Mais sans succès. Dans les années 1970, à la suite d’une énième crue, on changea d’approche. On libéra la Thur afin qu’elle reprenne son cours d’origine et l’espace dont elle avait besoin. Et aujourd’hui déjà, des espèces animales rares sont retournées y vivre. Le deuxième jour offre tout autant de jolies vues sur la Thur libérée, comme par exemple, les plaines alluviales au sud de Niederneunforn. Le chemin remonte la rivière de Kleinandelfingen jusqu’au pont ferroviaire près d’Ossingen, d’où l’on peut admirer la vue, jusqu’au Feldisteg, où le chemin change de rive. Le chemin traverse la Thur une dernière fois près d’Uesslingen, puis se termine à la chartreuse d’Ittingen.
De Schwägalp à Urnäsch N° 1142
Schwägalp — Urnäsch • AR

De Schwägalp à Urnäsch

Cette splendide randonnée dans le massif de l’Alpstein part de l’alpage de Schwägalp, au pied du Säntis, avant de redescendre vers Urnäsch, d’où sont originaires le gardien de hockey sur glace Jonas Hiller et l’ancienne skieuse Sonja Nef. L’itinéraire sillonne de petites routes alpines et emprunte des sentiers étroits à travers bois et le long de paysages marécageux hauts en couleurs, cheminant devant des maisons ravissantes et sur des crêtes offrant un panorama grandiose. Le Säntis, avec ses pentes escarpées et ses parois à pic, est omniprésent. Le randonneur est rarement seul dans l’attrayante région de randonnée qu’est la Schwägalp: escorté d’autres marcheurs, on effectue d’abord la petite montée vers le refuge de Chammhaldenhütte, dotée d’une terrasse panoramique avenante. C’est l’unique lieu de restauration durant la randonnée. La plupart des marcheurs bifurquent près de Langälpli pour monter jusqu’au Kronberg, d’où l’on peut redescendre en téléphérique jusqu’à la gare de Jakobsbad. Le chemin monte et descend doucement sur la crête en direction du Spitzli, offrant des vues abyssales depuis les versants étonnamment raides. D’en haut, Urnäsch paraît déjà tout proche. Mais avant de pouvoir s’offrir un rafraîchissement dans la vallée, il faut d’abord vaincre la descente pentue du Spitzli jusqu’à Grossdürren. Une fois là, la déclivité s’amenuise et la randonnée se poursuit le long des versants ensoleillés jusqu’à Blattendürren, puis Urnäsch. Avant le départ du train, le charmant village et ses maisons bien conservées à l’architecture régionale typique valent le détour. Le 13 janvier, les «Silvesterkläuse», ces chanteurs masqués connus loin à la ronde, célèbrent une nouvelle fois la Saint Sylvestre en déambulant à travers la localité.
Randonnée spectaculaire 1 N° 1255
Lehmen — Kronberg • AI

Randonnée spectaculaire 1

La randonnée commence par son point fort, mais elle se termine aussi, heureusement, sur un joli point d’orgue. Après un petit kilomètre, un sentier non aménagé mène les randonneurs, quelques centaines de mètres plus haut, à la chute du Leuen. L’eau se jette de 34 mètres de hauteur dans un petit bassin. Les vagues débordent sur la rive où le vent glacé emporte les gouttelettes d’eau qui sculptent de splendides créations de glace sur les parois rocheuses et les buissons voisins. Les randonneurs à raquettes doivent veiller à ne se faire mouiller que le visage, car les rives du bassin sont parfois glissantes. En janvier 2007, Felix Lämmler s’est élancé du haut de la chute avec son kayak, décrochant brièvement un record du monde, peu avant qu’un Américain ne franchisse les 57 mètres des chutes de Palouse, dans l’Etat de Washington. Après le Leuenfall, le chemin se poursuit dans la forêt jusqu’à l’Ahornkapelle, une chapelle fermée en hiver mais qui vaut le détour. Si on ne veut pas pique-niquer dehors, on peut faire halte au restaurant Ahorn, juste à côté. Car il faut gravir ensuite les quelque 600 mètres de dénivelé, ce qui représente la difficulté de cette randonnée, surtout pour ceux qui doivent tracer la piste dans la neige fraîche. La montée jusque sur la Wartegg est abrupte mais traverse une forêt idyllique. En haut, le panorama sur la chaîne du Säntis avec les sommets de l’Ebenalp, du Schäfler, des Altenalptürm, de l’Öhrlikopf et du Säntis est splendide. De là, le chemin suit le versant sud presque à plat et les randonneurs pourront apprécier la vue, le calme et le soleil. Bientôt, ils apercevront la plaine et le lac de Constance. Un petit effort encore pour atteindre le Kronberg, où s’achève cette randonnée spectaculaire.
De la ville au château à travers la forêt N° 1287
Winterthur, Breite — Kyburg • ZH

De la ville au château à travers la forêt

Au début de cette randonnée variée dans l’ancien territoire de chasse de la famille Kybourg, on longe la forêt en regardant la coopérative d’habitation presque centenaire des employés de la poste et des transports publics, des bâtiments industriels et la tour Sulzer. L’itinéraire se poursuit dans la forêt vers Tugbrüggli et passe près de la rivière Mittlerer Chrebsbach, dont le nom allemand évoque les écrevisses que l’on y trouvait. Un peu plus loin, on verra des animaux d’un autre gabarit: cerfs, mouflons, bisons et loups peuplent l’un des plus vieux parcs animaliers de Suisse, le Bruderhaus. Cet ancien ermitage fut transformé en hospice, puis devint, au XIXe siècle, la maison du maître-forestier de la ville. D’ici, on rejoint l’ancien hameau d’Eschenberg où vivaient encore près de 100 personnes il y a deux siècles. Dans les dépressions de terrain poussaient des frênes qui ont donné leur nom au lieu. La forêt a été reboisée avec des sapins. Premier coup d’œil sur le château de Kybourg, but de la randonnée. Pour le rejoindre, on traverse une gorge étroite, puis la forêt plus bas, dans le Linsental. Ici, en 1846, un pont couvert en bois remplaça la simple passerelle qui était régulièrement emportée par les crues. Lorsque le niveau de la Töss est bas, on peut s’y rafraîchir les pieds. Encore 150 mètres de dénivelé ou 420 marches jusqu’au château de Kybourg. Le chemin est aussi un sentier forestier didactique. En haut, on visitera le musée qui relate l’histoire des comtes et des baillis qui empruntaient jadis le même chemin pour rejoindre Winterthour, à cheval probablement. Depuis le grand donjon, Rodolphe de Habsbourg pouvait admirer il y a 750 ans la chaîne volcanique de l’Hegau, l’Irchel, les Lägern, l’Uetliberg et même les Alpes bernoises. La grande chapelle devait autrefois abriter l’orbe et les autres insignes royaux.
Au-dessus du lac de Walenstadt N° 1177
Arvenbüel • SG

Au-dessus du lac de Walenstadt

La région du lac de Walenstadt est connue pour son climat agréable. Des raisins et des figues poussent d’ailleurs dans le petit village de Quinten, sur la rive septentrionale du lac, et lorsque l’hiver est doux, on peut voir à Weesen, à l’extrémité occidentale du lac, des perce-neige et des hellébores d’hiver pendant les vacances de neige déjà. Un peu plus haut, en revanche, dans la zone de sports d’hiver d’Amden, la neige est souvent abondante, pour le plus grand plaisir des randonneurs. À partir de la station terminus du bus, Arvenbüel, on suit une petite route bordée de maisons jusqu’à la station supérieure du télésiège. On laisse ensuite rapidement la zone d’habitation derrière soi. Le chemin de randonnée préparé s’élève doucement à travers une petite forêt. L’ambiance change alors du tout au tout: le joyeux bruit associé à la zone de sports d’hiver cède la place au calme absolu de la montagne sous la neige. De la croupe d’une colline, on admire la vue sur une cuvette qui s’étire sans fin sur la longueur. A son extrémité, on voit déjà le but de la randonnée, la Vorder Höhi. On rejoint sur un chemin presque plat l’alpage d’Altschen. Au bout de la petite vallée, le chemin monte une dernière fois avant que l’on ne parvienne au but. Depuis le restaurant en bois de Vorder Höhi, le panorama est superbe. A l’est, la chaîne des Churfirsten, au nord de celle-ci, le massif du Säntis et, entre deux, les sommets des Alpes du Vorarlberg. Par temps clair, la vue porte au nord jusqu’à Klettgau. Côté sud, les Tödi, Clariden et Vrenelisgärtli brillent dans l’éclatante lumière hivernale. Si le beau temps est au rendez-vous, la grande cabane de l’alpage propose un service de restauration simple: boissons, saucisse grillée et fromage. Après cet en-cas sur ce site panoramique, on emprunte le même chemin pour retourner à Arvenbüel.
A la sortie du bureau 4 N° 1242
Turbenthal — Elgg • ZH

A la sortie du bureau 4

Quelques heures à bouger dans la nature ont un effet miraculeux après une folle journée de travail. Le corps se détend, la tête se vide et l’âme s'emplit de joie et de plaisir. Il semble que la randonnée qui va de Turbenthal à Elgg a été pensée pour cela. Ses trois heures en font une activité idéale pour les longues soirées d’été, elle n’est pas trop difficile et ses points de départ et d’arrivée sont idéalement desservis. Autre bonne nouvelle, aux deux tiers du trajet ou en arrivant à Elgg, la destination, on trouve plusieurs restaurants pour prendre un repas du soir plus ou moins léger. On se retrouve vite en pleine nature depuis la gare de Turbenthal. Enfoncé au cœur des sinueuses gorges de Hutziker Tobel, on se sent comme propulsé loin de tout, le soleil scintille à travers le feuillage de la forêt et l’on suit le clapotis de la rivière sur près de 2 kilomètres. A mi-chemin, on atteint le Schauenberg et ses ruines à 890 mètres d’altitude; c’est l’endroit idéal pour casser la croûte, avec son foyer et son panorama étonnamment vaste sur les sommets alpins et le paysage zurichois et thurgovien vallonné. Puis, l’on descend en continu vers la vallée de l’Eulachtal. A Guwilmüli, on découvre le restaurant nostalgique du même nom. Dernière merveille de la nature, les gorges de Farenbachtobel; la rivière Farenbach a creusé ici une vallée étroite dans les profondeurs des montagnes. Un étang allongé situé à son embouchure invite à la pause. Enfin, on arrive dans la petite ville pittoresque d’Elgg, connue au VIIIe siècle, déjà! Il faut absolument voir ses rues bordées de maisons à colombages ainsi que l’église St. Georgskirche, le plus important édifice de style gothique tardif dans le paysage zurichois. Elle fête cette année ses 500 ans.
Parcours sans obstacles au bord du lac N° 1132
Altnau — Romanshorn • TG

Parcours sans obstacles au bord du lac

Les rives lacustres sont généralement plates, ce qui représente déjà une bonne base pour la randonnée en fauteuil roulant ou avec une poussette puisque les grandes montées ne se prêtent pas bien aux roues. Le chemin menant de Kreuzlingen à Romanshorn le long de la rive du lac de Constance est plat et dépourvu d’obstacles. La plupart du temps, il suit le chemin du lac normal et dévie à certains endroits sur un chemin plus facile. Le RER s’arrête dans tous les villages, il est donc possible d’abréger le parcours si on le souhaite. La randonnée en question commence à Altnau. Cette petite localité se nomme fièrement «village pommier» (Apfeldorf) et propose également un sentier de la pomme (Apfelweg) accessible en fauteuil roulant. Le chemin sans obstacles longe la voie ferrée tandis que le chemin normal longe la rive. La première option s’étend sur une ligne droite en plein soleil et les randonneurs ne peuvent que lancer des regards envieux sur les arbres et leurs ombres au bord du lac. Les deux chemins se rejoignent à Güttingen. Voici le plus beau passage de la randonnée: on ne quitte plus le bord de l’eau jusqu’à Kesswil, souvent sur un petit sentier. Les arbres procurent de l’ombre sans pour autant masquer la vue sur le lac limpide et bleu. Les randonneurs ont l’occasion de s’arrêter pour une pause lecture sur un banc, le «Lesebank ». S’ils n’ont pas pris de livre avec, ils peuvent en emprunter un dans l’armoire qui les abrite des intempéries, juste à côté. Une aire de jeux avec possibilité de restauration et des espaces de grillade officiels se trouvent également plus loin. Enfin, le chemin traverse le pittoresque village de Kesswil avant de continuer le long d’habitations et de villas. Certaines disposent de romantiques maisonnettes sur pilotis construites directement au-dessus de l’eau. Pour finir, le chemin accessible en fauteuil roulant quitte une dernière fois le chemin de randonnée après Uttwil et traverse les champs de légumes avant de déboucher à nouveau au bord du lac.
Printemps sur l’Alvier N° 1230
Bergstation Alvier • SG

Printemps sur l’Alvier

Les fleurs alpines fascinent. Certains sont touchés par leur multitude de couleurs et de formes, d’autres par leurs fleurs délicates ou leur incroyable capacité d’adaptation. Elles survivent à plus de 4000 mètres et aux endroits les plus déserts et les plus exposés. Les versants sud de la chaîne de l’Alvier, qui surplombent Sargans, sont une région où il vaut la peine de faire une randonnée pour découvrir les fleurs alpines au début de l’été. On y trouve des forêts fraîches et humides et d’autres chaudes et ensoleillées, des pelouses imprégnées d’eau ou sèches, des buissons, des éboulis et des rochers. L’idéal est de prévoir deux jours pour cette randonnée. En effet, 26 kilomètres et 1400 mètres de dénivellation seraient un peu beaucoup pour un seul jour. De plus, la nuit à l’auberge de montagne Sennis constitue une belle expérience. Cet ancien établissement de cure est niché au bord d’un étang idyllique. Une randonnée de deux jours permet aussi au randonneur d’identifier les fleurs, de les photographier ou les dessiner. En deux jours, on emprunte des chemins différents pour parcourir les vastes versants des alpes Palfris, Gastilun et Malun. La région d’Hinterelabria renferme un biotope riche en espèces et souvent épargné par le bétail. Le randonneur qui ne peut s’offrir qu’un jour de congé n’est pas exclu: le dimanche, un bus circule jusqu’à l’arrêt «Gonzen, Palfris Scheidweg» et le promeneur se trouve ainsi déjà à environ 400 mètres au-dessus du point de départ habituel. De là, on peut marcher jusqu’à l’alpage de Malun, par exemple, et revenir. Autre alternative: prendre le téléphérique depuis Ragnatsch (entre Flums et Sargans) jusqu’à Palfris et se rendre à l’alpage de Sennis, puis en revenir en quatre heures et demie environ.
Randonnée printanière au Rhin supérieur N° 1126
Stein am Rhein — Diessenhofen • SH

Randonnée printanière au Rhin supérieur

Notre randonnée printanière nous emmène dans deux villes historiques, situées au bord du Rhin, qu’il faut absolument visiter. En descendant de la ligne S29 en provenance de Winterthour, une visite de Stein am Rhein s’impose. Après la visite, un chemin mène sur le pont du Rhin. Le panneau pointe en direction du prieuré de Wagenhausen, situé en aval. Ici aussi, il vaut la peine de s’arrêter pour visiter l’ancien monastère au passé turbulent. Une pierre au sol dévoile qu’ici le Rhin se situe à 311 km de sa source et doit encore parcourir 1009 km jusqu’à son embouchure dans la mer du Nord. L’itinéraire passe près d’un camping, puis, après un court passage sur la route principale, suit l’ancien tracé ferroviaire en direction de Singen. Dans la forêt se trouve un mémorial qui rappelle l’accident survenu en 1944 lorsqu’un dépôt de munitions a explosé ici, tuant dix soldats. En suivant les chemins de randonnée, toujours bien indiqués, à travers la forêt, on arrive au village calme de Rheinklingen. La randonnée se poursuit depuis la route principale à côté du restaurant Gasthaus Schupfen. Les statues de cigognes qui ont été placées ici ressemblent à de vrais oiseaux. En longeant le Rhin, on arrive au pont en bois de Diessenhofen, après avoir traversé le camping et son restaurant en attente de clients. Peu avant le pont se trouve une piscine extérieure gratuite. Les personnes intéressées par l’histoire juive peuvent visiter Gailingen, ville située sur la rive allemande. On apprend beaucoup sur les traditions et l’histoire dans le musée juif. Le chemin se poursuit dans la petite ville médiévale de Diessenhofen, abritant une muraille et divers bâtiments historiques, jusqu’à la gare. Depuis là-bas, un train part toutes les demi-heures pour Stein am Rhein ou Schaffhouse.
La forêt qui fait oublier la ville N° 1238
Kemptthal — Eidberg • ZH

La forêt qui fait oublier la ville

Une randonnée en bordure de ville peut sembler peu séduisante pour les amoureux de la nature. Mais Winterthour fait figure d’exception. La sixième ville de Suisse compte non seulement de nombreux jardins et espaces verts, mais aussi plus de périmètres boisés que de surfaces urbanisées. Sa forêt, la plus grande du canton de Zurich, s’étend entre la vallée de la Töss, au sud, et les abords de la vieille ville. Le chemin autour de Winterthour date de 2014, année de la célébration du 750e anniversaire de la réception par la ville de ses droits municipaux. Sur 70 kilomètres, il traverse ou longe une forêt sur les deux tiers du parcours. L’itinéraire a été conçu pour la randonnée, mais on peut aussi le parcourir à vélo (par endroits sur des chemins séparés). Trois des dix étapes se prêtent aux fauteuils roulants et aux poussettes. Ce parcours, considéré comme novateur, est le fruit d’une collaboration exemplaire entre les communes. Il a reçu le Prix Rando 2016. L’une des plus belles parties du chemin mène de Kempttal à Eidberg, par le Leisental. Ce parcours au sud de la ville comporte des zones naturelles très étendues, comme le Leisental, une large vallée dans laquelle la Töss s’écoule sur plusieurs kilomètres. Mais aussi le long de la forêt Eschenberg, qui est l’une des plus jolies vallées traversées par une rivière aux portes d’une ville suisse. Un tronçon renaturé montre à quoi la Töss devrait ressembler un jour sur l’ensemble de son tracé. Sur sa dernière partie (dont un tiers environ passe sur des chemins bétonnés), la randonnée fait découvrir les sites étendus et plus élevés d’Iberg et d’Eidberg, qui offrent une belle vue au nord sur la ville et au sud sur la région vallonnée du Tössbergland, jusqu’aux Alpes.
Domaine de Louis Napoléon I N° 1221
Ermatingen — Schloss Arenenberg • TG

Domaine de Louis Napoléon I

Le jeune Louis Napoléon adorait les chevaux. Et les femmes. Plus d’une fois, le neveu du grand empereur Napoléon Ier monta son destrier afin de rattraper les chevaux d’une calèche qui s’étaient emballés. Son ardeur à la tâche était décuplée lorsque la voiture était occupée par une jolie Thurgovienne. C’est ce que nous explique Dominik Gügel, directeur du Musée Napoléon à Mannenbach, en Thurgovie, où Louis Napoléon a passé son enfance et sa jeunesse. Tout le monde le connaissait dans la région. Toutes les maisons bourgeoises ou presque, ainsi que les fermes, avaient un jour reçu sa visite qui, souvent, se terminait en rendez-vous galant. Mais pas toujours. Il reçut également quelques paires de gifles, lorsque ces dames estimaient qu’il allait trop loin. Cette randonnée familiale traverse le paysage que connut le jeune Louis. Elle passe au-dessus de deux ravins sauvages et romantiques, elle mène sur des hauteurs panoramiques surplombant le lac inférieur et au château de Wolfsberg (aujourd’hui un centre de congrès de l’UBS) à travers une allée de pruniers. Les randonneurs peuvent visiter la cour du château et sa glacière voûtée qui se trouve à l’extrémité sud du parking. Au XIXe siècle, on y stockait la glace destinée aux frigos en bois du bâtiment. Le château étant privé, il n’est pas possible de s’y restaurer ni d’y faire une pause. On traverse le sentier des roses musquées pour commencer, puis on passe plusieurs fois sur le chemin des fables de Thurgovie. A Ebenöödi, les enfants peuvent caresser des animaux. Et, au bout du chemin, ils peuvent visiter le Musée Napoléon et découvrir le mode de vie austère des enfants à l’époque au cours d’une visite guidée adaptée à leur âge: manières strictes à table, peu d’attention et grandes exigences à leur égard. L’avenir de Louis Napoléon fut tout tracé par le vœu de sa mère, qui se réalisa lorsqu’il devint le dernier empereur des Français.
Domaine de Louis Napoléon II N° 1222
Kreuzlingen — Schloss Arenenberg • TG

Domaine de Louis Napoléon II

Il s’agissait des expériences d’un garçon sans gêne, dont la carrière était toute tracée: Louis Napoléon, neveu du grand empereur Napoléon Ier, a passé son enfance et sa jeunesse à Arenenberg au bord d’Untersee. Sans se douter qu’il monterait lui aussi un jour sur le trône, le jeune garçon jouait avec les enfants du coin dans les vignobles entourant le château d’Arenenberg. C’est la destination de cette randonnée familiale qui part de Kreuzlingen. Elle mène d’abord sur une longue allée de peupliers dont les 41 premiers ont cependant été abattus. Grâce à l’opposition de la population locale, les suivants ont été épargnés et ceux abattus ont été remplacés. Cette partie le long de la rive du Rhin est charmante et peut être achevée par un «Hüppen», une friandise locale, au Seecafé à Gottlieben. Avec des enfants en bas âge, il est recommandé de débuter la randonnée ici seulement. Sur le côté droit du chemin, en direction d’Ermatingen, se trouve un arbre creux dans lequel les enfants peuvent se glisser. On aperçoit aussi rapidement l’île de Reichenau. Cette dernière était autrefois l’objectif des essais de tir de Louis Napoléon. La rive sud, autrefois inhabitée, lui servait de cible, car il avait l’intention d’inventer ses propres canons. «Il tirait toujours plusieurs coups et, de ce fait, ne manquait jamais sa cible», écrivit plus tard son ami d’enfance, puis archiviste de la ville de Constance, Johann Marmor. On atteint bientôt Ermatingen et, peu après, on aperçoit la route en lacets qui grimpe vers le château d’Arenenberg. Au passage à niveau, l’itinéraire quitte le chemin et monte jusqu’à l’endroit où vivait Louis Napoléon et où se trouve aujourd’hui un musée. On y propose des visites guidées dédiées aux enfants, où ils peuvent s’habiller comme des princesses et des petits Napoléons.
Le Toggenburg et ses merveilles N° 2206
Alp Sellamatt • SG

Le Toggenburg et ses merveilles

Le sentier des légendes du Toggenbourg est bien connu des adeptes de la randonnée, du moins en été. En hiver, lorsqu’un manteau blanc recouvre délicatement la région, une autre ambiance les attend. La randonnée circulaire commence à la station supérieure des remontées mécaniques de l’Alp Sellamatt, où l’on peut prendre des forces au restaurant avant la marche. Après une dizaine de minutes, on rejoint déjà le Zingge Pub, qui offre la dernière possibilité de se restaurer. C’est là que le chemin de randonnée hivernale bien balisé et la piste de ski de fond se séparent. Le Säntis semble veiller sur les randonneuses et les randonneurs depuis l’autre côté de la vallée, tandis qu’ici, les sept Churfirsten se dressent vers le ciel. Un panneau de légendes est situé près de la première étable, d’autres sont installés le long de l’itinéraire. Le chemin traverse maintenant la forêt et l’on se croirait vraiment dans un pays de conte de fées. Autour de soi, des sapins et le silence. Une fois la forêt franchie, on se retrouve assez vite sur le haut plateau du Thurtalerstofel, d’où l’on admire la vue. Le même chemin fait une boucle et permet de revenir au point de départ, l’Alp Sellamatt.
Autour du Gamser Rugg N° 1168
Gamsalp — Oberdorf • SG

Autour du Gamser Rugg

Entre Alt St. Johann et Wildhaus, les versants du nord du Toggenbourg ne manquent ni de remontées mécaniques ni de restaurants de montagne et sont donc appréciés des randonneurs. Officiellement, le Gamser Rugg n’appartient pas au célèbre et imposant massif des Churfirsten, ce qui explique peut-être que la Gamsalp soit un peu moins fréquentée que son voisin, le Chäserrugg. De Wildhaus, on rejoint aisément le point de départ grâce à deux télésièges. L’agréable terrasse du restaurant de la Gamsalp offre une vue fantastique sur le Säntis et, en bas, sur la vallée du Rhin. En montant sur la croupe par le sentier géologique, on s’instruit sur la formation des Churfirsten. Selon la saison, on voit fleurir ici le lys martagon, le lys safrané, la pulsatille des Alpes et la campanule en thyrse. La descente entre le faîte et le lieu-dit Alt Hütte passe par de spectaculaires champs karstiques. Il arrive que le lys martagon fleurisse alors que l’automne est bien avancé et que l’on observe des chamois sur les pentes opposées. D’Alt Hütte au Kurhaus Voralp, on suit une petite route dont la dernière partie est asphaltée. Le lac de Voralpsee est situé un peu plus bas, dans une dépression. En plein été, on peut descendre s’y rafraîchir (avant de remonter). Au niveau de Gamperfin, suivre l’indicateur en direction de Herti pour ne pas manquer la partie intéressante du chemin du marais. Ce «Moorweg», qui contourne le haut-marais au paysage intouché et protégé, parcourt une forêt peu dense où poussent des buissons de myrtilles et des fleurs. On franchit le marais sur une passerelle en bois, afin de protéger la végétation. A partir de Herti, on poursuit sur la petite route jusqu’à Ölberg. Après avoir traversé des pâturages et une forêt clairsemée, on rejoint rapidement la station intermédiaire d’Oberdorf pour redescendre en télésiège.
Elfes des marais et Mürtschenstock N° 1120
Amden — Arvenbüel • SG

Elfes des marais et Mürtschenstock

Le chemin panoramique d’Amden commence en réalité à la station supérieure du télésiège de Niederschlag. En basse saison, il faut toutefois partir du principe que celui-ci est fermé. Les randonneurs commencent ainsi leur parcours en attaquant dès le départ les quelque 400 mètres de dénivelé. Il s’agira en principe du seul effort à fournir, la suite n’étant que pur plaisir. La majeure partie du chemin est plate et large, il est donc idéal pour les familles et autres promeneurs à la recherche d’un parcours agréable. Le chemin est sans obstacle jusqu’à Hinter Höhi et l’aire de grillade du magazine « Schweizer Familie ». Rien ne s’oppose à un grand pique-nique dans ces paysages marécageux. Les randonneurs poursuivent leur route à travers le haut marais protégé, reconnu au niveau national, où poussent le drosera insectivore, la linaigrette et la laîche. En bordure du marais, on trouve également des myrtilles et des rhododendrons des Alpes. Par ailleurs, on dit que les elfes des marais vivent ici. Flottant à peine au-dessus des nappes de brume, ces gentilles créatures sont à peine visibles à l’œil nu. Avant le virage au niveau de Letzbüel, le marcheur jouit par beau temps d’une belle vue sur le Säntis. Puis il poursuit son chemin en direction de Furgglen. Le restaurant d’alpage est ouvert tous les jours de juin à novembre. De là, on aperçoit juste en face la commune d’Amden et prend la mesure du chemin parcouru jusque-là. Un morceau bleu du lac de Walenstadt et de l’impressionnant sommet du Mürtschenstock ainsi que les Alpes glaronnaises offrent un panorama parfait en cette journée d’automne. À l’alpe Hüttlisboden, le randonneur peut, s’il le souhaite, faire un crochet par la crête du Gulmen et redescendre au village en passant par le col de Vorder Höhi. Ou alors, il longe cette montagne de 1789 mètres en direction de Schwisole. À Altschen, il peut opter pour le chemin sur la gauche à travers la prairie et la forêt jusqu’au village d’Arvenbüel ou profiter encore du panorama pendant la descente. Une fois au village, le marcheur repart en bus en direction de Ziegelbrücke et a tout loisir de repenser à cette belle randonnée pendant le trajet.
Dans la partie inférieure du Toggenburg N° 1113
Bütschwil — Mosnang • SG

Dans la partie inférieure du Toggenburg

Bütschwil, avec son église caractéristique, se situe sur la ligne de chemin de fer entre Wil et Wattwil. En longeant le ruisseau, on accède à Zuckenmatt par le hameau de Dottingen. Là, on a un premier aperçu sur les hauteurs où se situe le château. En marchant à travers une petite vallée sur le versant sud du Hochwacht, on atteint rapidement Aufeld. On suit l’itinéraire en direction de Rachlis sur une courte distance, puis le panneau jaune indique aux randonneurs un chemin de montagne allant vers Schönengrund. La montée raide menant sans tracé précis au sommet en vaut la peine, car elle offre une vue grandiose. Sur les bancs, au niveau de la grande croix, on embrasse du regard la région du Toggenburg et celle de l’Alpstein, le Fürstenland au nord-est et, au nord-ouest, Iddaburg, dont l’église blanche resplendit. On a aussi un bel aperçu du Plateau suisse. Puis on redescend plein sud jusqu’au panneau indicateur. Au croisement, on emprunte le chemin qui redescend par la forêt. A la ferme Hof Cholwis, un chemin descend par les prés. Peu avant le hameau, un jalon placé près d’un banc rappelle que le centre géographique de la grande commune de Mosnang se situe ici. L’unique restaurant de cette randonnée se dresse dans les prés. Une bonne raison pour y faire la pause de midi. La route asphaltée mène par le hameau de Lenzligen jusqu’à Wolgensingen. Une légère montée vers Haaggen et on aperçoit déjà Mosnang, au fond d’une cuvette. Une descente raide au départ mène au village. A noter que l’ancienne championne de ski alpin Maria Walliser a fait ses premiers pas sur des lattes sur les pentes du téléski situé sur le versant nord du Hochwacht. De la place du village près de l’église, le car postal part toutes les demi-heures pour Bütschwil.
La décroissance totale au Säntis N° 1022
Gamplüt • SG

La décroissance totale au Säntis

La télécabine se balance très lentement au-dessus des prés et déjà des cimes rocheuses s’élèvent derrière les sapins: le Schafberg et, encore plus loin, l’Altmann. Selon un des randonneurs assis dans la télécabine à six places, c’est ce qui fait la beauté de la région du Säntis. «L’Alpstein est à la fois folklo et charmant.» Des cheveux blancs comme neige couronnent son visage tanné et la couleur bleue des eaux d’un lac alpin éclaire ses yeux. «C’est un domaine de randonnée typique pour les randonneurs», ajoute la dame à côté de lui avec un fort accent zurichois. Une ascension plaisante pour un début de randonnée: la télécabine qui monte à Gamplüt est une véritable thérapie. Jusqu’ici, c’est également la seule installation en Suisse qui fonctionne à l’énergie solaire. A Gamplüt, les chemins se séparent. Le parcours se poursuit sur le charmant alpage vers le nord, puis à gauche à travers une forêt clairsemée de feuillus avant de redescendre vers Alpli par un chemin forestier. Là, on balaye du regard la source de la Thur, dans le massif du Säntis, et le paysage jusqu’aux Churfirsten, où l’on a l’impression que de gigantesques corps de morses se succèdent: une petite pause s’impose avant de reprendre le chemin qui grimpe en zigzags sur 1000 m de dénivelé, jusqu’à la crête, dans le massif de l’Alpstein. Derrière Lauchwiss, au nord de Stoss, une petite partie est exposée, mais très vite on atteint le Stosssattel. De retour du côté sud de l’arête, le chemin s’enfonce dans un paysage lunaire karstique et traverse d’énormes plaques d’argent sur lesquelles les grimpeurs s’entraînent volontiers. De retour en haut de la crête, on parvient rapidement à l’auberge de montagne de Tierwis. Là, trois possibilités s’offrent au randonneur: répartir la randonnée sur deux jours et dormir à l’auberge, prendre le téléphérique du Säntis à l’arrêt intermédiaire Stütze situé à 30 minutes ou bien poursuivre le circuit sur un autre lapiaz impressionnant et retourner à la télécabine de Gamplüt.
Paysage enchanté dans un coin sauvage ZH N° 1106
Wald (ZH) — Steg • ZH

Paysage enchanté dans un coin sauvage ZH

Un étrange voyageur de petite taille apparut un jour à un paysan qui vivait tout au fond de la vallée de la Töss. Il recherchait, lui dit-il, le trésor mystérieux du Mondmilchgubel. Le paysan accepta de guider l’étranger dans ce lieu retiré, au cœur de la sombre forêt. Ils se rencontrèrent sur le coup de minuit près d’une voûte en pierre. Une porte en fer luisait dans la nuit. L’étrange chercheur de trésors recommanda à son guide de ne plus prononcer le moindre mot. Il frappa trois fois à une porte qui s’ouvrit sans un bruit… En quittant la petite ville de Wald, on entre soudain dans une gorge boisée, le Sagenraintobel, qui charme par son aspect enchanté, ses mousses, ses fougères et son ruisseau. En divers endroits, bancs et places pour des grillades invitent à une halte. Derrière le parking de Wolfsgrueb, c’est un autre univers. Les vallées où coulent les sources de la Töss sont très encaissées. Des forêts aux pentes abruptes et des parois rocheuses de nagelfluh élancées caractérisent ce paysage de l’arrière-pays zurichois. Le Mondmilchgubel de la légende est d’un accès difficile, mais on atteint par un sentier qui part à droite du chemin la grotte de Brandenfels toute proche, qui est impressionnante elle aussi. Derrière le voile d’eau d’une cascade se trouve une place aménagée dans la roche, équipée d’une fontaine, d’une table, de bancs et d’un foyer. Un site idéal, sous une voûte naturelle, pour se reposer. Dans ce lieu sauvage et romantique, il est aisé de replonger dans l’univers de la légende et du trésor caché. Un sentier raide mène ensuite sur les hauteurs du Hüttchopf, d’où l’on a une vue panoramique sur les collines et les creux boisés de la vallée de la Töss. Du fond de la vallée voisine montent les rumeurs de la civilisation qui nous éloignent un peu trop brutalement de ce paysage magique.
Dans l’univers de Babeli 1 N° 1075
Start point — Schönengrund • SG

Dans l’univers de Babeli 1

A droite s’étend le Toggenbourg, à gauche le pays d’Appenzell. Au sommet du Wilket, un randonneur admire les collines couchées à ses pieds et constate: «Si l’on passait la région au fer à repasser, elle serait trois fois plus vaste.» La première des trois étapes du chemin d’altitude du Neckertal mène de Mogelsberg au Wilkethöchi, puis à Schönengrund, en passant par le restaurant de montagne Bergli et d’autres points de vue. Le Neckertal n’est pas une des grandes régions touristiques de Suisse, ce qui lui a permis de préserver son authenticité: c’est précisément ce qui fait son charme. Et parce que les villages et les fermes ressemblent encore à ceux d’il y a cent ans, le panorama rappelle les paysages des peintures paysannes d’Appenzell. Une des grandes représentantes de cet art populaire se nomme Anna Barbara Aemisegger-Giezendanner (1835–1905), dite «Babeli». Elle peignait avec un foisonnement de détails des scènes de la vie de tous les jours. Aujourd’hui, les collectionneurs d’art paient très cher pour acquérir ses tableaux, alors que l’artiste, veuve et élevant seule ses enfants, dut lutter sans répit pour survivre. Après Mogelsberg, les collines sont tout d’abord rondes et douces, et pas encore très hautes. Quelques kilomètres plus loin, les petites vallées se font plus escarpées et les arêtes plus vives. Au Toggenbourg, les Alpes descendent bas, et le caractère alpin s’impose déjà à 800 mètres d’altitude. Le week-end, on peut faire une première halte à l’auberge de montagne Alp Wimpfel avant d’entamer l’ascension du Wilkethöchi. L’itinéraire monte et descend ensuite à travers un paysage typique parsemé de jolies fermes isolées. Avant Schönengrund, les collines se font à nouveau plus basses, rondes et douces comme les âmes des paysans de la contrée.
Dans l’univers de Babeli 2 N° 1076
Schwägalp — Hemberg • SG

Dans l’univers de Babeli 2

La 3e étape mène du chemin panoramique du Neckertal par un enchaînement de coteaux sur près de 20 kilomètres, jusqu’à Hemberg. C’est là qu’Anna Barbara Aemisegger-Giezendanner, peintre surnommée «s’Giezedanners Babeli», est décédée. C’était en 1905 dans la maison des pauvres, après une longue odyssée emprunte de pauvreté, qui l’a menée avec ses crayons et pinceaux à travers le Toggenbourg. Le mieux est de partir du col Schwägalp Passhöhe. Un chemin passe par la tourbière et mène au Chräzerenpass , puis une route conduit à l’alpage Alp Horn. Ici, c’est le Neckertal. Le chemin continue ensuite vers l’alpage Ellbogen, offrant une vue impressionnante sur la gorge Ofenloch, tout en pierrailles. La montée vers le sommet du Hinterfallenchopf en fait suer plus d’un sous le soleil. Mais, en guise de récompense, la vue magnifique sur le Säntis et surplombant le Toggenbourg jusqu’aux Alpes est enchanteresse. Après une bonne pause, la randonnée se poursuit par une descente vers l’alpage Chlosteralp. La montée vers le petit sommet Gössigenhöchi se fait en partie hors sentier, mais on peut difficilement s’égarer. La crête mène au point panoramique où les marcheurs pourront se requinquer avant d’amorcer la descente en lacets jusqu’à Kehren. Ensuite, ils traversent la forêt jusqu’à Grundlosen, puis un petit bout sur la route, avant de prendre un chemin de prairie et de forêt (qui peut être très mouillé) le long des collines (Schlattegg) jusqu’à Bendel. C’est dans ce hameau qu’est née en 1831 «s’Giezedanners Babeli». Son œuvre est riche de représentations de maisons, de villages et de scènes paysannes autour de Hemberg et Kappel. A Bendel, le seul restaurant du trajet attend le randonneur: le «Sternen». La maison juste à sa droite serait la maison natale et parentale de Babeli. Avant le hameau, une route mène dans la forêt et conduit jusqu’à Hemberg, en passant par Riegelschwendi. Dans le temps, un atelier de tissage de mousseline y perpétrait une longue tradition, assurant aussi à Babeli, veuve et mère éduquant seule ses enfants, un revenu accessoire indispensable.
De Gontenbad à Jakobsbad N° 1158
Gontenbad — Jakobsbad • AI

De Gontenbad à Jakobsbad

Avec sa topographie vallonnée, le pays d’Appenzell offre un paysage très attrayant et diversifié en hiver également. Pas besoin de montées et descentes fatigantes pour parcourir la région. La randonnée de Gontenbad à Jakobsbad fait vivre aux promeneurs l’insouciante magie de l’hiver. L’itinéraire balisé traverse la large vallée avec de faibles dénivelés. Tout de suite après le départ, à la gare de Gontenbad, il faut affronter une légère montée. Après quelques minutes déjà, on atteint le vaste périmètre du terrain de golf. C’est aussi ici que commence le marais de Gonten. La laîche colorée est certes enfouie sons la neige en hiver, mais le silence et l’étendue du paysage marécageux fascinent néanmoins. Depuis la dernière ère glaciaire, des couches de tourbe de plusieurs mètres d’épaisseur se sont constituées. Pendant la Seconde Guerre mondiale, cette précieuse matière première était exploitée à l'échelle industrielle et séchée sur place dans de petites cabanes, pour être ensuite utilisée comme combustible. Ces cabanes était appelées «Toobeschopf» dans le dialecte local. Elles ont été préservées jusqu’à nos jours, l’une d’elle accueillant un petit musée sur l’histoire de l’extraction de la tourbe. Heureusement, le marais quant à lui est strictement protégé depuis de nombreuses années. Par de petites montées et descentes, on s’approche de Gonten en restant toutefois en dehors du village et en s’arrêtant au sud. Après un certain temps, on atteint la ferme d’Unterschwarz, où l’on contourne le remonte-pente et la piste du côté de la vallée. On traverse tranquillement la prairie enneigée en direction de Jakobsbad. Si cela n’est pas assez, on peut continuer à monter sur le chemin de randonnée d’hiver balisé vers le Kronberg et peut-être même redescendre dans la vallée en glissant sur la piste de luge aménagée parallèlement au chemin (possibilité de louer des luges à la station inférieure du téléphérique).
Visite du Fürstenland II N° 1050
Andwil — Wittenbach • SG

Visite du Fürstenland II

Cette randonnée d’environ trois heures et demie parcourt le «best of» du Fürstenland: des paysages champêtres, de vastes forêts, une superbe montagne panoramique et des sites idylliques au bord de la rivière. A cela s’ajoute un bon nombre de perles historiques. Le départ est à Andwil, village en hauteur offrant une vue panoramique sur le paysage vallonné de Thurgovie et sur la longue chaîne de collines de Seerücken. Ici, il faut absolument voir le «Hirschen», l’unique construction à faîtage croisé de Suisse orientale. Après environ une heure de marche, on atteint le Tannenberg, point le plus haut du Fürstenland, qui offre une vue splendide sur l’Alpstein, le Toggenburg, la région du Vorarlberg et le lac de Constance. Le petit détour de quelques minutes jusqu’au lac paradisiaque situé à l’est d’Oberwil est fortement recommandé; sur sa rive, on trouve une jolie place de pique-nique où l'on peut faire un feu. Les versants du Tannenberg sont recouverts de vastes forêts, qui renferment elles aussi une histoire passionnante. Le Tannenberg fut le refuge de l’abbé Bernhard de l’abbaye de Saint-Gall durant de nombreuses années. Il s’y retira pour vivre en ermite après avoir eu le tort de soutenir le candidat perdant lors de l’élection de l’empereur. L’empereur élu le bannit donc en l’an 890. C’est de cette époque que date le château dit de Waldburg. La randonnée passe tout près de l'emplacement de l’ancien château, peu après Bernhardzell. Les moines de Saint-Gall et la population s’y réfugièrent en 926 lors de l’invasion des Huns. Un bijou de la nature attend le randonneur sur le dernier tronçon; en effet, il longera les rives idylliques de la Sitter sur plusieurs kilomètres et ses moult petites places pour faire une pause et profiter de la beauté des lieux.
Visite du Fürstenland I N° 1049
Hagenwil — Bischofszell • TG

Visite du Fürstenland I

Le Fürstenland n’a rien de spectaculaire à offrir. On n’y trouve pas les sommets abrupts de la région du Toggenburg, plus au sud, ni le lac de Constance, situé plus au nord. Il ne recèle pas non plus de gorges, de cascades ou de cathédrales... Mais c’est justement ce qui fait son charme. C’est la région idéale pour faire une randonnée réparatrice dans un paysage authentique et paisible de Suisse orientale. Les distances ne sont pas trop longues ni les montées trop difficiles. Mais la partie goudronnée représente un peu plus de un tiers de la randonnée. Il est malgré tout possible de découvrir des lieux passionnants en chemin, où l’on fera à l’envie des pauses, brèves ou longues. Peu après le départ, on aperçoit le château de Hagenwil. Il s’agit du dernier château sur l’eau de Suisse orientale; le site date du XIIIe siècle et fut pillé par des troupes suédoises au cours de la guerre de Trente Ans. Aujourd’hui, il abrite la septième génération de propriétaires et un restaurant. Entre le hameau de Blidegg et la Sitter, qui déploie ses larges sillons, il y a la chapelle de Degenau, construite au XIIe siècle. Son histoire à rebondissements, se reflète dans le mélange de styles bien visible. On peut notamment voir le noyau issu de l’époque romantique, l’annexe aux fenêtres gothiques et, enfin, la galerie à colombage datant du XIXe siècle. La balade nous emmène vers un autre bijou, naturel cette fois: les cinq lacs idylliques situés entre Wilen et Hauptwil. Ils ont été aménagés au XVe siècle et destinés à l’élevage de poissons. Ils sont aujourd’hui des sites naturels protégés. On trouve plusieurs places de pique-nique aménagées sur le chemin qui suit la rive, en particulier au niveau du barrage situé entre les lacs de Hoorbacher et de Gwand.