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Une arête agréable au-dessus du Val Colla N° 2078
Bogno, Paese — Roveredo TI, Paese • TI

Une arête agréable au-dessus du Val Colla

Etre tout en haut, le monde à ses pieds. Les sommets s’étendent jusqu’à l’horizon, le regard se perd dans l’infini. La crête qui entoure le Val Colla tessinois est faite pour une randonnée exigeante d’un jour. Si l’on veut cheminer plus lentement, on peut dormir dans l’une des nombreuses cabanes en chemin. De Bogno, le village le plus reculé du Val Colla, on descend sur la route principale depuis l’arrêt de bus «Cappella di Bogno» avant de tourner à gauche sur le chemin de randonnée pour monter vers le Passo di San Lucio. La majeure partie de ce parcours raide traverse une forêt dense, source d’agréable fraîcheur quand il fait chaud. On franchit ensuite les pâturages de l’Alpe Cottino jusqu’au Passo di San Lucio et ses deux cabanes. D’ici, il faut grimper vers le nord-ouest sur une large crête couverte de prairies, passer devant le Rifugio Gazzirola, fermé, puis, après un passage escarpé, près de la croix sommitale de l’antécime. Le dénivelé jusqu’au sommet principal du Gazzirola est faible. Quant au panorama à 360 degrés, il est saisissant. Au nord-est, côté lombard, on pourrait suivre la crête à l’infini. Le Camoghè voisin, au nord, forme avec le Gazzirola le toit du Tessin méridional. Au nord-ouest, la plaine de Magadino et le lac Majeur à ses pieds, au sud, le Luganese. Quel panorama! On descend sur le large et raide flanc herbeux du Gazzirola vers le sud-ouest au Passo di Pozzaiolo. Ensuite, la randonnée agréable passe par des «balcons», s’élève et descend légèrement jusqu’au Monte Bar. Sur le flanc sud, un peu plus bas, la Capanna Monte Bar se prête à une pause. Si l’on reste sur les hauteurs, on dépasse le Caval Drossa où commence la descente vers la vallée. Elle mène par la crête herbeuse à la croix du Motto della Croce, puis un peu plus bas, à la bifurcation de Borisio, à droite et enfin par une forêt de bouleaux et de fougères à Roveredo.
Du village d’artistes aux rives du lac N° 2066
Carona, Paese — Morcote, Piazza Grande • TI

Du village d’artistes aux rives du lac

Le point de départ de cette randonnée plaisir est le joli village de Carona, situé au-dessus de Melide. Berceau de nombreux peintres et sculpteurs, Carona est également appelé le «village des artistes». Mais avant de se délecter des œuvres des familles d’artistes sur les façades, il convient d’admirer le conducteur qui manœuvre son car postal au millimètre près: l’entrée au village se fait par l’arche étroite, qui forme les murs de l’église San Giorgio. Depuis l’arrêt de bus situé au cœur du village, le chemin suit la rue principale pour sortir du village. Il mène à l’église Santa Marta et emprunte la Via S. Marta, passe à côté de la piscine municipale pour rejoindre le jardin botanique Parco San Grato. Les azalées et les rhododendrons qui y fleurissent au printemps font sa réputation. Les randonneurs traversent ensuite le parc, appréciant la vue plongeante sur le lac de Lugano, le Monte San Giorgio et le Monte Generoso. À la sortie du parc, on prend la direction de l’alpe Vicania et de Morcote. La vue sur le lac est désormais masquée par la forêt, mais celle-ci offre une ombre bienvenue. Au bout d’une demi-heure, le point de vue permet d’admirer un panorama époustouflant. Le chemin de randonnée repart à travers la forêt, puis, changement de décor complet: une vaste prairie héberge l’alpe Vicania, avec au centre une ancienne ferme transformée en restaurant. Des plats tessinois classiques ainsi que des spécialités culinaires sont servis dans le jardin. Après ce festin, les marcheurs empruntent les plus de mille marches qui descendent vers Morcote, au bord du lac. Une épreuve pour les genoux, un délice pour les yeux: l’imposante église Santa Maria del Sasso se montre d’abord d’en haut, puis dans toute sa splendeur. La journée prend agréablement fin sur les rives du lac, à Morcote.
Entre ville et montagne N° 2057
Bellinzona — Giubiasco • TI

Entre ville et montagne

Cette randonnée au-dessus de Bellinzone permet d’admirer les charmes du Tessin. Les hauteurs de la ville se découvrent sur les anciennes voies pavées flanquées de châtaigniers et de villages idylliques. Le chemin serpente depuis la gare de Bellinzone à travers des ruelles étroites et des quartiers résidentiels. La randonnée débute immédiatement par une montée jusqu’aux hauteurs de Bellinzone, offrant une vue sur la ville et ses forteresses. À l’intersection d’Artore, un détour permet de passer par le château de Sasso Corbaro. L’itinéraire reprend très vite les chemins forestiers. En direction de Monti di Artore, le chemin pavé bien entretenu est flanqué de châtaigniers. Le plus haut point de la randonnée est le Monti di Ravecchia avec ses 974 mètres d’altitude. Un peu plus tard, une aire de pique-nique et la Grotto Rosetta accordent une parenthèse de repos bienvenue et une vue imprenable du Piano di Magadino jusqu’au lac Majeur. L’itinéraire descend ensuite de Paudo à Piannezzo, offrant une vue sur la Morobbia et le Valle di Loro au loin. En cas de fatigue, il est possible de prendre le bus à Piannezzo pour se rendre à Giubiasco.
Tour en raquettes dans la Léventine N° 2030
Dalpe, Villaggio • TI

Tour en raquettes dans la Léventine

En raquettes à neige dans la Léventine? Si, si, c’est possible, et ça marche plutôt bien. Les régions les plus basses de la vallée ne se situent certes qu’à 300 mètres d’altitude et palmiers et vignes y poussent en de nombreux endroits, mais plus haut, le paysage prend vite un caractère alpin. Des vallées latérales accidentées, parfois très enneigées en hiver, partent de la vallée principale. L’une d’entre elles est le Val Piumogna. Une randonnée en raquettes intéressante et variée, conçue comme une boucle, parcourt la vallée. Elle débute à Dalpe, un petit village situé sur un haut-plateau ensoleillé qui compte un magasin d’alimentation, une église et 15 chapelles de tailles diverses. On passe devant quelques-unes d’entre elles lors de la randonnée. L’itinéraire balisé part du centre du village et mène d’abord à la forêt de mélèzes de Boscobello en décrivant un large arc de cercle. D’ici, on monte doucement, en majorité dans la forêt, jusqu’au hameau alpin de Piumogna, où l’on franchit le cours d’eau du même nom. La sortie de la vallée se fait d’abord par un chemin plat, puis vient une descente courte mais raide vers Vallascia. Enfin, on rejoint le fond de la vallée puis Dalpe.
Sommet tessinois en famille N° 2003
Piora • TI

Sommet tessinois en famille

Dès le départ, cette randonnée familiale vers un sommet est spectaculaire: le funiculaire de Ritom, l’un des plus pentus au monde, monte à toute allure de Piotta à Piora. Les regards vers le bas, dans la vallée, donnent le vertige. De la station supérieure, la montée est raide et en zigzags, d’abord dans une forêt dense qui s’éclaircit peu à peu. Ensuite, un tunnel sombre fermé par une grille incite les parents à inventer une histoire. Le chemin est exigeant, mais sans passages dangereux. Sur le Föisc se dresse une immense croix au pied de laquelle on trouve un livre du sommet. Un peu plus bas, le Rifugio Föisc fonctionne en libre-service: on peut y boire quelque chose ou même cuisiner et y passer la nuit, pour vivre une belle expérience. La descente vers le Lago Ritom s’effectue à travers des pâturages jusqu’à un petit lac de montagne. D’ici, on entend les marmottes siffler et, en regardant attentivement, on peut même voir ces jolis mammifères. Au niveau du lac, on accède par le mur de barrage au Rifugio Lago Ritom pour faire une halte ou passer la nuit. Ceux qui n’ont pas encore assez marché peuvent faire le lendemain la randonnée des trois lacs vers les lacs Ritom, Tom et Cadagno, et se baigner dans les deux derniers.
Randonnée dans le Malcantone N° 2009
Arosio, Bassa — Agno • TI

Randonnée dans le Malcantone

Les châtaigneraies caractérisent le paysage du Malcantone. Cette région aux allures de parc servait jadis de grenier aux populations locales. Une fois séchées, les châtaignes étaient moulues pour servir à la confection de pâtisseries, pâtes et autres aliments. Après la Seconde Guerre mondiale, les arbres ont progressivement été laissés à l’abandon. Depuis les années 1990, bon nombre de ces forêts ont été remises en culture: les châtaigniers ont été dégagés, leurs couronnes éclaircies et de l’herbe ressemée à leurs pieds. Une balade dans le monde des châtaignes mène d’Arosio à la châtaigneraie de Pian di Tenasca, puis au Grotto Sgambada et à l’alpe Agra. Là, un petit détour hors du sentier balisé s’impose pour rejoindre une grande croix en pierre près de laquelle la vue sur Mugena et le Monte Gradicciòli est splendide. En pente douce et sur de l’asphalte, le chemin traverse ensuite la châtaigneraie Squillin, qui abrite plusieurs dizaines d’espèces de châtaigniers. L’itinéraire contourne le village de Cademario par sa lisière nord, puis grimpe jusqu’au sommet de la colline boisée de San Bernardo et sa charmante église baroque. Les espaces entre les arbres permettent de profiter de la vue sur le lac de Lugano et le lac Majeur. La vue offerte depuis le second bijou d’architecture sacrée bordant le chemin est encore plus vaste: depuis l’église Santa Maria, au-dessus d’Iseo, elle plonge sur toute la région de Lugano et le bassin de Caslano. Les randonneurs traversent ensuite des châtaigneraies, passent devant des vignobles, puis rejoignent Cimo et descendent jusqu’à Agno, le tout en profitant de magnifiques vues sur le lac de Lugano et le Monte San Salvatore.
Anciens chemins de la Valle Maggia N° 1991
Cevio, Centro — Linescio, Paese • TI

Anciens chemins de la Valle Maggia

Il doit y avoir d’innombrables chemins comme celui-ci dans la Valle Maggia. Il est donc possible de ne rencontrer personne pendant des heures tout en pénétrant dans un monde disparu et un brin inquiétant. Rien de tel à Cevio, où les bus sont pleins, où magasins et bistrots sont présents. On se retrouve tout de suite sur d’anciens sentiers muletiers, on traverse le quartier de Rovana et son église impressionnante pour s’enfoncer dans la forêt en traversant la Rovana et en passant devant un autel. Le sentier, raide et caillouteux, est très bien entretenu, comme la plupart des chemins ici. Au premier et unique embranchement, on reste à droite pour rejoindre le village fantôme de Faido. Bien sûr, il y a ici de nombreuses maisons abandonnées, mais découvrir un village entier au milieu de la forêt, c’est inhabituel et assez troublant. Quelques maisons sont en bon état. Elles ont plusieurs étages, des portes, des balcons, des cours. L’endroit a dû être animé autrefois. Maintenant, tout est calme et mystérieux. Seul le ruisseau clapote joyeusement. A partir d’ici, le sentier monte en pente raide. Il est bien aménagé et comporte parfois même de longs escaliers en pierre. Une date est gravée à un endroit: 1893. On passe ici et là devant des maisons en ruines, parfois aussi devant des chapelles et des autels, avant d’émerger enfin de la forêt. Là-haut, la vie reprend ses droits, des maisons en pierre rénovées sont devenues des résidences de vacances. Un petit téléphérique pour les marchandises mène à Rotonda. D’ici, un sentier muletier escarpé, lui aussi bien entretenu, descend à Linescio.
Val Blenio: retour dans le passé N° 1967
Malvaglia, Rongie • TI

Val Blenio: retour dans le passé

La randonnée permet de découvrir un passé lointain. A l’ombre des châtaigniers, on traverse des villages en partie abandonnés et les ruines d’un château fort, parmi les plus grandes et les plus importantes du sud de la Suisse. Des maisons aux toits effondrés évoquent les temps anciens. Depuis Rongie, le sentier franchit la rivière Brenno et serpente d’abord dans les vignes jusqu’à la bifurcation de Ganna Fuori. Les quelques centaines de mètres suivants se déroulent sur la route du village, le long de jardins. A Ludiano, le chemin monte et s’enfonce de plus en plus dans la forêt, à l’ombre des châtaigniers. Loin de l’agitation et du bruit, le chemin grimpe agréablement jusqu’au village en ruines de Selva Piana, où plus de 300 personnes vivaient encore en 1900. Ici, la vue s’ouvre sur le Val Blenio et les montagnes alentour. Un belvédère, une table et un banc invitent à une pause. Après une dernière montée, voici déjà le point culminant de la randonnée à Navone. D’ici, on redescend dans la vallée par la forêt, sur un chemin d’aspect historique, une marche de pierre après l’autre. Le chemin passe au milieu des ruines du Castello di Serravalle, point fort de la randonnée.
Profiter du soleil au-dessus de Locarno N° 1937
Cardada (Funivia) — Capanna Cimetta • TI

Profiter du soleil au-dessus de Locarno

Pour pallier la mélancolie des journées d’hiver maussades, rien de tel qu’une excursion au soleil, à Cardada par exemple. La randonnée facile suit le sentier raquettes jusqu’à Cimetta. Auparavant, Cardada était une station de ski très appréciée. Il en résulte de nombreuses possibilités de se restaurer lors de la montée. Le retour peut être fait en télésiège depuis Cimetta. Le village de vacances et le meilleur restaurant de Cardada, Casa Colmanicchio, se situent à quelques minutes de la station supérieure. S’y trouve également la station inférieure du télésiège menant à Cimetta. La montée commence juste à droite, à côté de la station supérieure. Au bout de quelques mètres, le sentier pénètre dans une forêt clairsemée et gagne rapidement en hauteur après plusieurs virages. Une demi-heure plus tard, il atteint l’alpe Cardada et la Capanna Cardada. Quelques centaines de mètres plus loin se trouve la Capanna Lo Stallone. Vient ensuite la dernière petite montée jusqu’au sommet de Cimetta. D’abord en direction du télésiège, puis, avant d’atteindre le tracé, le chemin change de direction et entame l’ascension du sommet. La station supérieure du télésiège, avec la Capanna Cimetta, n’est plus loin du tout.
La région de Bellinzone côté soleil N° 1928
Bellinzona — Gudo, Serta • TI

La région de Bellinzone côté soleil

Le Tessin est l’une des régions viticoles traditionnelles de Suisse. Le merlot y est le principal cépage, que l’on cultive sur des parcelles de petite taille, exploitées à titre d’activité accessoire. C’est notamment dans la région de Bellinzone que ce vignoble s’épanouit. Les versants situés au nord de la rivière Ticino bénéficient en particulier d’un excellent ensoleillement. La «Via delle vigne», qui traverse le vignoble, débute à Sementina et mène à Gudo. Il est toutefois possible d’entamer le parcours à Bellinzone déjà et d’effectuer ainsi une randonnée facile et variée le temps d’un séjour d’une journée au Tessin. Le premier tronçon longe la rivière Ticino à travers le parc fluvial de Saleggi-Boschetti. Après un passage sous l’autoroute, le sentier grimpe le long du torrent Sementina. Le chemin viticole se dirige ensuite vers l’ouest en alternant montées et descentes. Çà et là, l’itinéraire passe par des zones boisées offrant de belles vues sur la plaine de Magadino et le Monte Tamaro. La végétation est la preuve éclatante de la douceur exceptionnelle du climat: outre les arbres à kaki, on trouve aussi quelques oliviers isolés et même des agaves.
Vestiges au Val Calanca N° 1916
Selma • GR

Vestiges au Val Calanca

Landarenca, petit village sans voitures où il fait bon se restaurer et passer la nuit, occupe une position dominante. Une centaine de personnes y vivaient autrefois; aujourd’hui, elles ne sont plus que douze à l’année. La forêt s’interrompt sur d’anciennes terrasses agricoles. L’école est devenue un gîte et la poste un bistrot. La randonnée part de Selma. Pratique, le téléphérique qui mène à Landarenca fonctionne en libre-service, si bien qu’il n’est pas nécessaire de mémoriser les heures d’ouverture. Une fois arrivé à destination, il vaut la peine de flâner dans le village. En suivant le panneau indiquant Arvigo, les marcheurs prennent à gauche au sud du village, sur le chemin qui descend. Raide au départ, ce dernier traverse ensuite une forêt clairsemée plus plate offrant de beaux panoramas. Une fois la chapelle San Lucio e Gottardo et son éperon rocheux dépassés, le chemin recommence à grimper. Un nouveau passage plat à travers un paysage rocheux sauvage, puis l’itinéraire descend progressivement vers Arvigo en passant par le mayen de Mont. L’itinéraire rejoint la place du village en passant devant l’église. La façade de la «Casa di Circolo» est décorée des armoiries de toutes les communes du Val Calanca. Et le panneau instructif placé juste à côté présente toutes les armoiries des communes suisses. Un pont en arc permet de rejoindre la rive gauche de la Calancasca. Des criques de sable et des aires de baignade invitent régulièrement à la détente. Le chemin serpente ensuite à travers un talus d’éboulis où d’énormes rochers forment des tunnels et des coins enchanteurs. Après un défilé quasi aussi étroit qu’une gorge, la vallée s’élargit à nouveau et Selma apparaît. Le pont permet de rejoindre la rue principale et l’arrêt de bus.
La Bocchetta di Val Maggia N° 1813
Robièi • TI

La Bocchetta di Val Maggia

Le bout du Val Bavona est une région alpine tessinoise riche en lacs et dotée d’une faune, d’une flore et d’un monde minéral très diversifiés. À 1890 mètres, la vue sur le sommet du Basòdino et le Val Bavona est magnifique. Les randonneurs empruntent le téléphérique de San Carlo à Robièi, puis tournent à gauche pour entamer la première montée, qui mène le long d’un ruisseau sur un haut plateau. Une fois le ruisseau traversé, l’itinéraire suit un passage rocailleux jusqu’au bout du plateau puis, vers un lac, bifurque à droite sur un chemin de randonnée alpine en direction du Lago dei Matörgn. Sous le charme du glacier du Basòdino, le plus grand du Tessin, la randonnée se poursuit par monts et par vaux sur un chemin de randonnée de montagne puis débouche sur d’autres lacs, en dessous du col Bocchetta di Val Maggia. Sur ce tronçon, les roches moutonnées et dos de baleine laissés par le glacier sont bien visibles. Après une petite montée sur un terrain rocailleux, on atteint la frontière entre la Suisse et l’Italie. On est alors au bout de la Suisse, au sens propre comme au figuré, et les rencontres sont rares. Pour avoir une meilleure vue sur le paysage lacustre italien, les randonneurs au pied sûr peuvent monter encore un peu. Pour le retour par le Lago del Zött, le chemin bifurque juste après le petit lac sous le flanc. Dans la Valletta di Fiorina, le retour se fait sur le même chemin, en restant à droite au début du chemin de randonnée alpine. La dernière descente mène en zigzag au Lago del Zött puis longe le côté droit du mur du barrage, sur un revêtement dur, jusqu’au point de départ, à Robièi.
A travers le Camin de Biancalan N° 1914
Rossa — Landarenca • GR

A travers le Camin de Biancalan

Le sentier à travers le Camin de Biancalan, un étroit corridor à l’extrémité est du Piz da Termin, relie les Alpes de Rossa et Augio avec les Alpes à partir de Landarenca. C’est un chemin ancestral emprunté par les habitants du Val Calanca depuis des siècles. A l’automne, il est préférable de partir tôt le matin: le soleil reste bas et, dès l’après-midi, il n’éclaire plus les sommets de plus de 2600 mètres. A Rossa, on peut s’offrir un espresso au bar du restaurant Valbella avant de démarrer la randonnée. On prend ensuite la direction de la vallée, passant l’église décorée par l’artiste David Tremlett, pour arriver à la chapelle du Calvario, peinte elle aussi, et poursuivre sur le chemin muletier vers le hameau d’alpage Pro de Leura. L’art sur les bâtiments est le fait de la fondation RossArte, une initiative des habitants pour repenser le rôle du Val Calanca dans un monde globalisé. Le sentier grimpe ensuite à travers la forêt jusqu’à l’alpage Stabiorell et change alors de direction. On évolue désormais plus bas dans la vallée, toujours à l’orée de la forêt, en passant par des pâturages parfois marécageux jusqu’à l’alpage Cascinarsa et en retournant en forêt jusqu’à l’alpage Naucal. De là, on aperçoit déjà la crête rocheuse qui plonge du Piz da Termin vers Sta. Domenica. Bientôt, on atteint le Camin de Biancalan. On a alors parcouru plus de la moitié du chemin. Il ne reste plus qu’à descendre, d’abord sur le sentier exposé via le Pianon de Piöv, puis à travers une forêt clairsemée de mélèzes jusqu’aux alpes Piöv di Dent et Piöv di Fuori. Après avoir passé une cuvette dans la forêt dense, on arrive au hameau d’alpage Bolif, où on descend encore sec jusqu’au petit village de Landarenca et au téléphérique.
De Calanca à Mesolcina N° 1915
Braggio — Grono, Paese • GR

De Calanca à Mesolcina

Braggio est un petit village de montagne sans voitures, accessible uniquement en téléphérique, le Filovia. Sa cinquantaine d’habitants regarde l’avenir avec confiance grâce au tourisme doux et à l’agriculture durable. Les marcheurs peuvent s’en rendre compte dès le début de la randonnée en dégustant un cappuccino ou un espresso à l’épicerie du village (negozio), lieu de rencontre animé des Braggiotti. D’autant plus qu’il vaut mieux ne pas commencer la randonnée trop tôt, sans quoi le premier tronçon se fait à l’ombre. Du centre de Braggio, l’itinéraire grimpe jusqu’à l’orée de la forêt près de Mondent. La montée douce et variée se fait principalement en forêt, bien que quelques endroits soient exposés vers l’aval. Près des ruines de la Cappella di Camercün, il est possible de faire une première pause. Un peu plus loin, vers la chapelle Sant’Antoni de Bolada, se trouve le point culminant de la randonnée et une aire de repos idéale pour profiter de la vue qui s’étend du Val Calanca au Zapporthorn. La descente jusqu’à Sta. Maria traverse les bois. Après dix minutes, le chemin se dédouble. Celui de droite mène à la tourbière protégée de Pian di Scignan. Peu après apparaissent les premières maisons de la commune de Sta. Maria, puis le village, dont l’église datant du XIIIe siècle est célèbre pour son plafond à caissons en bois. La descente vers Castaneda, à travers un bois de châtaigniers, conduit par des terrasses ancestrales restaurées aux ruines du moulin de Pisella, puis plus bas au but de la randonnée, Grono, dans la Valle Mesolcina.
Nuit en cabane dans le Val Calanca N° 1913
Rossa — Sta. Maria in Calanca • GR

Nuit en cabane dans le Val Calanca

Le Sentiero Alpino Calanca, long de 45 kilomètres, mène de l’hospice sur le San Bernardino à Sta. Maria in Calanca. Il suit toujours la crête principale de la chaîne de montagnes séparant les deux vallées italophones du sud des Grisons, le Val Mesolcina et le Val Calanca. Sur les trois étapes, il est rare de marcher en dessous de 2000 mètres, et bien que la randonnée ne passe que sur le territoire des Grisons, une ambiance tessinoise est souvent présente. Ceux qui ne disposent que de deux jours peuvent suivre un itinéraire intéressant. Lors du trajet vers Rossa, le village le plus reculé de la vallée, on découvre, bien assis dans le car postal, toute la beauté des vieux hameaux et des parois rocheuses abruptes. La montée à la Capanna Buffalora peut être éprouvante. De Rossa, le sentier s’élève en pente raide jusqu’à l’Alp de Calvaresc. L’alpage de caprins, avec sa vue imprenable, est le premier point fort du parcours. Plus que 45 minutes environ, et voici le but de l’étape, la Capanna Buffalora. Le deuxième jour, il faut tout d’abord monter assez brièvement vers le Pass de Buffalora et franchir la Cima de Nomnom. Ce passage-clé est sécurisé par des chaînes et des marches, mais mieux vaut ne pas souffrir de vertige. Ensuite, le sentier mène juste au-dessus de la limite de la forêt, par des prairies alpines en pente raide et près de très vieux mélèzes, jusqu’au Rifugio Alp di Fora. Cette étable transformée est idéale pour une halte. Dans la dernière partie de la randonnée, après la belle clairière de Pian di Renten, le chemin descend abruptement sur 900 mètres de dénivelé environ puis longe la petite route jusqu’à Sta. Maria in Calanca.
Parcours en boucle dans le Val Malvaglia N° 1909
Dègro, stazione filovia • TI

Parcours en boucle dans le Val Malvaglia

La randonnée débute à la station supérieure du téléphérique, située au-dessus du joli village de Dagro. Du chemin de randonnée bordé de murs de pierres sèches qui monte vers Pianzéi et l’Alpe di Prou, on voit les sommets des 3000 déjà enneigés. La reconstruction de ces murs a permis de revaloriser les sections historiques du chemin, typiques de la région. Après Cascina di Dègro, il s’agit de se concentrer pour rester sur le sentier caillouteux en zigzags dans la forêt de montagne. Le plus simple est de suivre la piste la plus nette. Bientôt, la forêt s’éclaircit et le sentier, à nouveau bien visible, passe devant la Capanna Prou non gardiennée pour rejoindre l’Alpe di Ciou. Les parapentistes décollent souvent à côté des maisons en pierre pour leur vol au-dessus de la vallée. Ici commence la descente vers Cascina di Dègro puis, de là, on retourne à la station supérieure, sur le même chemin qu’à l’aller, en voyant cette fois-ci le sud et l’ouest. Avant de se rendre dans l’accueillant restaurant situé à quelques pas, il est conseillé de faire un détour d’environ trois quarts d’heure sur le chemin bordé de murs de pierres sèches reconstruits qui descend au village de Dagro.
En haut de la Valle di Muggio N° 1889
Bruzella, Paese — Scudellate, Paese • TI

En haut de la Valle di Muggio

Ils ont quelque chose de bien particulier, ces villages où chacun se connaît. Tout y est un peu plus petit, plus familier. Tel est le cas dans la vallée la plus méridionale de Suisse, la Valle di Muggio. A un saut de puce de Chiasso et de l’axe commercial international entre le nord et le sud, les marcheurs entrant dans cette vallée latérale qui paraît reculée, au pied du Monte Generoso, découvrent un lieu à part, aux habitants agréablement hospitaliers. «Vous venez d’où? Ah, vous allez chez Piera. Une cuisinière fantastique!» Piera tient l’Osteria Manciana à Scudellate, le village le plus haut perché de la Valle di Muggio, près de la frontière italienne. Son osso buco et sa polenta sont connus loin à la ronde. La randonnée débute à Bruzella. De la route principale, le chemin mène à la rivière Breggia, où se trouve un ancien moulin. Restauré en 1996, il est utilisé pour moudre le maïs local en farine à polenta «Rosso del Ticino». Après un bref passage dans la forêt, retour sur la route principale pour traverser les villages de Cabbio et de Muggio. Les deux derniers kilomètres du chemin sont plus raides. Après Scudellate, le dénivelé est de 250 mètres, le long du flanc escarpé et boisé. Autrefois, les forêts environnantes ont vu passer des contrebandiers transportant des cigarettes. Avant ou après leur longue marche, ils prenaient des forces à l’Osteria Manciana, le but de la randonnée. Piera est accueillante, une véritable «nonna» chez qui on se sent comme chez soi, et les portions sont généreuses. Le départ de la Valle di Muggio est d’autant plus difficile. «Restez un jour de plus, demain, c’est la fête, il y aura à manger et de la musique.» A presto, la deuxième visite aura sûrement lieu plus vite que prévu.
Vers les carrières d’Arzo N° 1887
Arzo, Bagno Spiaggia — Meride, Paese • TI

Vers les carrières d’Arzo

En face de l’arrêt de bus «Arzo, Bagno Spiagga», le chemin bifurque vers le Poncione d’Arzo. Nul besoin de se presser. Après 200 mètres, on plonge déjà dans l’histoire intéressante d’Arzo et de ses carrières. La brocatelle locale, très demandée pour décorer les églises et les palais, fut extraite durant des siècles des Cave di Arzo. On la voit aussi bien dans l’église du village que dans la basilique Saint-Pierre au Vatican, dans l’abbaye d’Einsiedeln ou au Palais fédéral. En 2009, la dernière carrière a fermé et la plus grande est devenue un amphithéâtre, transformé en lieu culturel de mars à octobre. Le sentier passe par plusieurs petites carrières désaffectées puis grimpe sur la montagne. Le chemin vers le sommet du Poncione d’Arzo traverse en grande partie la forêt et contourne le pâturage Costa, du fait de la présence de vaches allaitantes. Le Poncione, situé à la frontière, porte le nom de Pravello en Italie. Les Italiens le fortifièrent autrefois avec des tranchées. La randonnée descend en longeant la frontière, par de nombreux virages en épingle à cheveux, jusqu’au lieu-dit Albero di Sella. En début d’été, le lys safrané fleurit ici. Toujours dans la forêt, on atteint Crocefisso et la route reliant Serpiano. Pour rejoindre le Monte San Giorgio, on peut aussi emprunter le sentier forestier non balisé qui s’élève vers le nord sur le côté opposé de la route, puis rejoint le chemin officiel. On traverse ensuite des pâturages près de Forello. Le Monte San Giorgio et la chapelle sont proches. Pour la descente, rester sur la gauche à Forello et descendre par les pâturages puis par la forêt jusqu’à Cassina et sur le chemin de croix pavé en pierres inégales jusqu’à Meride.
Printemps éclatant au Tessin N° 1861
Cabbio, Posta — Muggio, Paese • TI

Printemps éclatant au Tessin

La pivoine pousse dans les jardins et à l’état sauvage, notamment sur les pentes orientées au sud au Tessin et en Italie voisine. Cette randonnée permet d’admirer les pivoines du Sasso Gordona, au-dessus de la Valle di Muggio, souvent en fleurs au mois de mai. La randonnée débute à Cabbio, à l’arrêt «Cabbio, Posta». Pour le Sasso Gordona, choisir le chemin qui mène au Rifugio Prabello italien par l’Alp Arla. En remontant la Via Posta Vecchia, on arrive au village. Après un peu plus de 100 mètres, suivre le virage à gauche. On voit le Museo etnografico en quittant le village. Le chemin tourne ensuite abruptement, à droite, sur la Mulatiera, un agréable sentier alpin qui monte au sud de la crête vers le Poncione di Cabbio. Dans la forêt ombragée, on passe près des anciens bâtiments de l’alpage d’Arla avant d’atteindre une bifurcation au nord de Dosso d’Arla, située sur une croupe d’où l’on a une vue splendide. Si l’on suit le chemin de droite, on n’est qu’à deux pas du Rifugio Prabello. En dépassant la ferme située en face, on rejoint par un chemin traversant un pâturage le bas du Sasso Gordona et les pivoines. Le sentier vers le sommet est sécurisé par des chaînes. Des pivoines poussent aussi sur le contrefort méridional du Sasso, auquel on parvient par un sentier partant du Rifugio Prabello. Pour descendre à Muggio, on emprunte le sentier non balisé qui part du Rifiugio, s’élève légèrement le long de la frontière jusqu’au Poncione di Cabbio, puis part à droite par une crête dans une hêtraie jusqu’à l’ancienne douane de Bonello. C’est aussi le point de jonction du sentier qui mène à Muggio par le Val Luasca.
Eglises au-dessus de la vallée de la Léventine N° 1857
Bodio TI — Giornico, Paese • TI

Eglises au-dessus de la vallée de la Léventine

La randonnée commence par la traversée de Bodio. Ici, comme dans tous les villages de la Léventine, le dernier événement marquant a été la construction de l’autoroute dans les années 80. Depuis Personico, on emprunte un sentier, par endroits bétonné, dans des forêts de châtaigniers noueux, typiques du Tessin. Il monte en pente raide à travers la forêt et passe sur un pont de pierre jusqu’au point culminant du parcours, le hameau de Faidal. Même ici, il y a une petite église au bout du village, d’où l’on a une vue superbe sur la vallée de la Léventine. La descente se fait par un étroit sentier à travers bois et prairies, près de cabanes isolées et de ruines. Juste au-dessus de Monda, un petit détour permet de voir une cascade. L’itinéraire passe devant un calvaire puis se dirige vers Giornico par des marches glissantes par temps humide, requérant de bonnes chaussures. Le village aux sept églises était autrefois le chef-lieu politique et religieux de la Léventine. La vue sur les églises de San Nicolao, l’une des plus vieilles du Tessin, San Michele et Santa Maria del Castello est saisissante. On rejoint le centre du village en traversant un pont romain construit sur la rivière Ticino.
L’hiver dans le val Muggio N° 1691
Bruzella, Paese — Vacallo, Piazza • TI

L’hiver dans le val Muggio

La neige est rare dans la pointe méridionale de la Suisse et s’il y en a, elle ne tient pas longtemps. On peut donc entreprendre toute l’année cette randonnée qui relie la partie inférieure du val Muggio au versant ensoleillé au-dessus de Chiasso. Le point de départ est le petit village de Bruzella. Un large sentier forestier mène plus bas dans la vallée, tout d’abord au village voisin de Caneggio puis à Morbio Superiore. Une légère montée à travers une châtaigneraie permet de gagner Lattecaldo. Un sentier piétonnier serpente depuis là sur la pente ombragée. En hiver, comme le soleil atteint rarement cet endroit, le tracé peut être glissant. Cependant, la pente n’étant pas raide, cela ne devrait pas poser de gros problème au randonneur expérimenté. Sur le mamelon boisé de San Martino, une vue impressionnante s’ouvre en direction du nord, sur le val Muggio. En outre, des percées entre les rangées d’arbres offrent de belles vues plongeantes sur Chiasso et Mendrisio. Durant la descente sur Sagno, on profite également d’un panorama époustouflant qui s’étend des Alpes piémontaises au lac de Côme, dont on aperçoit au moins un coin. La randonnée se termine sur la Piazza, devant la coquette église Santi Simone e Giuda de Vacallo.
Les villages cachés de la vallée des Centovalli N° 1635
Rasa — Intragna • TI

Les villages cachés de la vallée des Centovalli

Petit village idyllique situé à 900 mètres d’altitude en plein cœur des Centovalli, Rasa n’est accessible qu’en téléphérique, qui monte jusqu’au hameau d’une dizaine d’habitants toutes les 20 minutes. Le chemin fait d’abord le tour du village dans le sens des aiguilles d’une montre. Première halte à l’alpage de Monti avant de pénétrer dans la forêt. Le sentier franchit en serpentant des racines noueuses et des lits de rivière asséchés. Il est très bien entretenu et apprécié des randonneurs. On arrive alors à Bordei. Bien que le village ne soit pas accessible en train, il est très animé. La fondation Terra Vecchia l’a restauré avec l’aide de jeunes issus de milieux sociaux difficiles. Les maisons ont été joliment rénovées et l’Osteria invite à la détente. Après Bordei, on emprunte déjà le chemin du retour vers Rasa. Une heure de marche au milieu du bruissement des feuilles d’automne, quelques mètres de montée et la visite de Terra Vecchia ne sont que quelques-uns des points forts de ce tronçon. On peut s’accorder une pause-café revigorante à Rasa avant d’entamer la descente. Après avoir parcouru six kilomètres et 800 mètres de dénivelé, on arrive à Intragna. La randonnée peut s’effectuer en sens inverse, au départ d’Intragna, afin de ménager les genoux. Tout au long de l’itinéraire qui descend dans la vallée, on croise moutons, chèvres et maisons de pierre typiques, tout en admirant la vue sur les pittoresques Centovalli. Le tronçon le plus abrupt descend de la montagne en zigzag. On atteint rapidement le célèbre pont romain en arc. Après une jolie petite montée jusqu’à la route, on arrive à Intragna, d’où l’on ne repart pas sans avoir savouré une glace artisanale sur la Piazza.
Le plein de soleil au bord du lac Majeur N° 1680
Porto Ronco, Crodolo Verbano — Ascona, Centro • TI

Le plein de soleil au bord du lac Majeur

Modelé lors des périodes glaciaires par le glacier de l’Adda, le bassin du lac Majeur est très profond. A son point inférieur, son fond atteint une cote de quelque 180 mètres au-dessous du niveau de la mer! Une profondeur qui est presque la même que le dénivelé à franchir au départ sur de nombreuses marches entre le bord du lac, à Crodolo, et l’église de Ronco sopra Ascona. Depuis les bancs proches de l’église, la vue sur ce lac qui relie deux pays est impressionnante. D’une superficie de plus de 64 kilomètres de long et de 10 kilomètres à son point le plus large, il appartient à 80 % à l’Italie, la Suisse en possédant le reste. Son niveau se situe à 193 mètres d’altitude, ce qui en fait le point le plus bas du pays. Au nord de l’église, plusieurs panneaux jaunes témoignent du grand potentiel de la région en matière de randonnée. L’itinéraire se poursuit sur la route vers Ascona Posta jusqu’à l’indicateur Sentiero dei Ruvidi, où l’on pénètre dans la forêt de châtaigniers sur des dalles de pierre. Ceux qui veulent quitter les chemins escarpés et peu commodes de la falaise Balladrum tournent à droite à l’arrêt de bus «Gruppaldo, Cappella» et rejoignent ensuite le parcours qui descend vers le bord du lac, près d’Ascona.
Mélèzes flamboyants du Val Bedretto N° 1790
Pesciüm — Bedretto, Paese • TI

Mélèzes flamboyants du Val Bedretto

Vers la fin de l’automne, les mélèzes du versant sud du Val Bedretto brillent d’un superbe éclat automnal. Telles des flammes dorées, ils se détachent sur le fond bleu du ciel et s’élèvent loin au-dessus de la limite de la forêt fermée, devenant de plus en plus petits à mesure qu’ils se raréfient. Un jeu de couleurs impressionnant! Pour en profiter le temps d’une randonnée, il vaut mieux se renseigner sur l’horaire du téléphérique montant à Pesciüm, pour qu’il soit encore en activité. De la station supérieure de Pesciüm, le dénivelé est faible et l’altitude presque constante. Les marcheurs passent près d’alpages exploités en été. Au Stabiello Grande, on fabrique même du fromage. Mais lorsque les mélèzes se parent de couleurs, les alpages sont déserts, l’eau ne coule plus dans les fontaines et il vaut mieux avoir un pique-nique et une boisson avec soi. Chemin faisant, on voit ici et là des petites prairies au milieu de la forêt, où les vaches paissent en été. Il s’agit des pâturages boisés que l’on trouve encore dans 15% des forêts de montagne en Suisse. Ils sont surtout utilisés par les bovins, mais aussi par les chèvres. Ici, sur les alpages du versant sud du Val Bedretto, il s’agit de vaches. Autrefois, les chèvres étaient nombreuses elles aussi. Les villageois les menaient vers les forêts voisines du versant nord. De l’Alpe di Valleggia, le sentier suit la route et descend à travers une forêt d’épicéas jusqu’à Mott. Sur le versant opposé de la vallée, la forêt d’essences mixtes, où poussent des feuillus aux couleurs automnales et de sombres conifères, est bien visible. Le long de la rivière Tessin, on rejoint le village de Bedretto et l’arrêt de bus.